323 / MARIAGE MOUVEMENTÉ
8H35GMT – PRISON DU DISTRICT DE COLUMBIA
En tenue civile très décontractée, Mac est conduite au travers d'un commissariat, parmi plusieurs cages de gardés à vue. Dans l'une d'entre elle, elle trouve Bud dont le nez saigne. A la question de savoir dans quel état se trouve l'adversaire, c'est Harm, également incarcéré, qui répond qu'elle n'est pas si amochée que ça ! La surprise du major à entendre le sexe de la victime n'a d'égale que celle de trouver son partenaire dans une telle situation. Elle rappelle à Bud la cérémonie de son mariage, prévue dans quelques heures et, aux deux hommes, les réponses qu'il va bien falloir trouver à fournir à l'Amiral ; du fond de la cage, alors, l'homme s'avance et pense que l'officier supérieur comprendra sans doute très bien !
9H20GMT – PRISON DU DISTRICT DE COLUMBIA
Bien entendu, Mac n'a aucun mal à sortir tout le monde de ce pétrin ! Bud réclame à voir Harriet dans les meilleurs délais, mais, pour Mac, l'avocat qu'elle est le rappelle plutôt à préparer d'urgence une défense pour les faits qui leur sont reprochés. Mais, au demeurant, que s'est-il exactement passé ? Aucun des trois hommes ne saurait le dire précisément. L'Amiral renvoie alors à de probables suites d'une affaire développée quelques jours auparavant, dans son bureau, quand le capitaine a fait la une des journaux. Ce dernier conteste véhémentement : ce n'était pas lui !
TROIS JOURS AUPARAVANT
Dans son bureau, l'Amiral a convoqué toute son équipe d'avocats pour lui lire la une du WASHINGTON TRIBUNE qui relate qu'un pilote de l'Aéronavale a déclenché les passions de la foule en se livrant à un numéro de strip-tease improvisé. Il a montré ses fesses aux policiers venus l'interpeller avant de disparaître, dans la nuit et dans le plus simple appareil ! Harm rit puis s'étonne que ses collègues n'en fassent pas autant...c'est que...c'est lui qui semble visé ! Et l'Amiral de lui montrer l'uniforme photographié en gros plan : il est bien le seul capitaine de corvette, pilote, dont l'uniforme porte aussi les insignes du JAG ! Mac et Carolyne IMES se penchent alors sur son derrière et, d'un air entendu, semblent y reconnaître l'objet même du délit. Le capitaine nie farouchement : de toute façon, ce ne peut être lui puisque son uniforme de cérémonie est chez le teinturier et que, le soir en cause, il est resté travailler tard, avec Bud. Le lieutenant confirme cet alibi irréfutable, en revanche, pour l'uniforme du capitaine, il doit aller le récupérer dans les meilleurs délais pour la cérémonie de samedi !
BLANCHISSERIE WETHERLY
Harm s'y rend pour y retirer le précieux vêtement mais il a égaré son ticket. Le commerçant fouille dans son ordinateur mais ne trouve aucune trace du dépôt au nom du capitaine ; peut-être au nom de sa femme ? Apprenant qu'il n'est pas marié, le teinturier appelle sa fille à qui il demande de faire des recherches ; dans le même temps, il fait comprendre à Harm que la jeune fille est aussi célibataire, qu'elle travaille trop et....qu'il ne serait pas mal qu'il la sorte un peu ! Justement, elle revient portant un uniforme blanc de la Marine mais...ce n'est pas celui du capitaine ! Il a beau argumenter sur les gallons d'enseigne de vaisseau épinglés à la vareuse, rien n'y fait et il est contraint de passer la veste pour démontrer que, définitivement, ce vêtement ne lui appartient pas ! en effet, les manches lui arrivent aux coudes:une petite retouche ? suggère le patron...
Au JAG, Mac invite Bud à venir travailler avec elle le dossier CROTHERS. Il a les bras chargés de livres et, s'emparant d'une cote, le major demande si elle fait partie du dossier. Le lieutenant la lui reprend précipitamment des mains, confus, c'est un dossier personnel qu'il allait justement jeter. Serait-il un peu nerveux ? Il ne peut pas le nier, il est sur le point de plaider sa première affaire ! Mais, suggère gentiment Mac, ne serait-ce pas, aussi, parce qu'il va se marier dans trois jours, deux heures et trente-six minutes ? Elle reprend la chemise en carton qui a déjà atterri dans la corbeille à papiers et en sort la photographie d'un petit garçon à cheval. C'est bien Bud, enfant, quand il voulait devenir cow-boy. La suivante montre une puissante moto sur fond de désert : elle matérialise son rêve de traverser ainsi tout le territoire américain ; un voyage en Terre Sainte était également programmé...et la pin-up en maillot de bain devant le cabriolet rouge ? Le major explique au jeune homme que le mariage ne sera pas un renoncement à tous ses projets, une aliénation totale de sa liberté, malgré tout ce qu'a pu lui raconter la brigade de choc des célibataires du JAG. Ces rêves, il les partagera désormais avec une femme formidable qui sera très séduisante en combinaison de motard ; il n'a pas à tout jeter à la poubelle. Se ravisant, Mac déconseille tout de même de garder la pin-up et Bud en passe la photographie à la broyeuse !
De son côté, accompagnée de ses parents, Harriet essaie des robes de mariée. Sa mère se félicite de la poitrine généreuse de sa fille et voudrait qu'elle la mette en valeur le jour de ses noces mais la jeune femme fait la grimace, elle aurait préféré quelque chose de plus classique. La mère s'emporte et tente de rallier son mari à son opinion mais le père soutient sa fille. Non, il n'est pas toujours de son côté et veut bien défendre sa femme, mais seulement quand elle a raison. Madame SIMS argue de ce qu'elle essaie encore d'éviter à sa fille de commettre une terrible erreur et Harriet demande quand elle a commis la précédente. Tout à trac, la mère répond le jour où elle a décidé d'épouser un homme avec un nom de chien ! ( 315 / Les vieux héros ne meurent jamais ).
Dans le bureau de Mac, Bud récapitule les conditions jurisprudentielles de la désertion et les estime réunies dans son dossier. Mac suggère une inculpation moins rigoureuse – l'absence injustifiée - qui, si elle entraîne des peines équivalentes, se révèle tout de même moins difficile à soutenir mais le lieutenant la soupçonne soudain de douter de ses compétences et le major se laisse faire : elle invite son subordonné à la convaincre que l'accusé avait bien l'intention de se dérober à son service et que, bien que de corvée de poubelles le jour des faits, il a tout de même mis en péril le bon fonctionnement de l'armée !
Harm revient du pressing sans son uniforme ce qui, chez Bud, soulève un vent de panique : la cérémonie militaire est prévue pour être très formelle et le capitaine est son témoin ! Décidément, non, il ne peut pas paraître sans son uniforme de gala ! Harm impose à l'homme de se calmer et sort, triomphant, le ticket de pressing d'un des tiroir de son bureau. Mac, présente, rassure aussi le lieutenant : Harriet a mieux planifié ce mariage que ne l'était Tempête du désert, qu'est-ce qui pourrait bien arriver ? Justement, deux hommes en civil sortent de l'ascenseur ! Le plus vieux des deux se précipite sur Bud, l'enlace par la taille et commence à le secouer comme un petit garçon. Il parle haut et fort et se présente, Big Bud ROBERTS, quartier-maître – à la retraite ! - de la Marine des États-Unis ! Il a beaucoup entendu parler des supérieurs de son fils et lance au major que, s'il est bien regrettable que son petit copain se soit fait descendre ( 317 / Traquée ), il n'y a rien à regretter, c'est la vie ! Quand Bud lui apprend que sa fiancée est partie faire ajuster sa robe, avec un rire gras et des gestes suggestifs, l'homme demande si c'est pour l'agrandir ou la rétrécir : en termes grossiers et devant tout le monde, il suggère que son fils a bien pu, déjà, mettre la jeune femme enceinte !
16H42GMT – QG DU JAG – FALLS CHURCH – VIRGINIE
Un peu gênés de la rudesse de l'homme, mais parce qu'il s'agit du père de Bud, ni Mac ni Harm ne se permettent la moindre réflexion. Gentiment, le capitaine interroge Mikey ROBERTS, le petit frère, sur l'état d'avancement de sa future carrière dans les Beaux-Arts. Ne le laissant aucunement s'exprimer, le père intervient pour que soit oubliée cette ambition : c'est la Marine qui a fait les ROBERTS et il en sera de même pour son dernier fils ! Il a bien l'intention de l'emmener faire un tour à NORFOLK et là, pourquoi pas, de le faire enrôler ! Mac envisage la fin d'un tel dialogue de sourds en suggérant à Bud d'aller interroger leur témoin : elle précise, à l'intention du père et fièrement, croit-elle, que son fils aîné plaide, le lendemain, sa première affaire ! L'homme s'étonne, il n'est même pas avocat. Déjà un peu froidement et parce que, sans doute, il n'entend pas laisser dévaluer le lieutenant, Harm précise que tout officier de Marine est, de par son seul grade, habilité à requérir devant une Cour martiale spéciale. Mac ajoute qu'il a, en plus, été reçu avec mention à ses derniers examens de droit ! Le père se contente de – bêtement – estimer que requérir est bien plus facile que défendre. Mac entraîne Bud et Harm se déplace légèrement afin de bloquer la vue du gros homme dont le regard avide poursuit la jeune femme... ! Le quartier-maître invite alors le capitaine pour le lendemain soir : il organise une petite fête pour son fils et aimerait qu'Harm se joigne à eux ainsi que l'Amiral CHUGAWAGON. Le capitaine corrige cette prononciation pour le moins fantaisiste du nom de leur supérieur et, avec un sourire contraint, accepte l'invitation pour eux deux ! Big Bud veut être certain que son interlocuteur a bien compris de quoi il allait être question et évoque une de ces soirées au cours desquelles se fête le passage de la ligne... ! Oui, oui, Harm a déjà franchi l’Équateur !
13H48GMT – BLANCHISSERIE WETHERLY
Nanti, cette fois, de son ticket, Harm retourne à la boutique et se voit remettre un uniforme...bleu marine ! Ce n'est pas le sien, pas même sa tenue d'hiver : c'est le vêtement réglementaire d'un policier ! Il est, de plus, au nom de Joe GARVEY ! Pourtant....les numéros correspondent ! Le teinturier a-t-il au moins les coordonnées de ce client, peut-il le joindre pour obtenir l'échange standard des deux tenues ? Le commerçant y met une mauvaise volonté évidente et Harm ne doit la réponse qu'à l'intervention de sa fille qui murmure quelques mots à l'oreille de son père: souriant, l'homme donne l'adresse à Harm mais il lui en coûtera....une invitation à dîner pour sa fille !
Bud poursuit le matelot CROTHERS défendu par le capitaine IMES. A la barre, comparaît Monsieur GRANGER, garagiste et employeur de l'accusé. Bud ne lui pose qu'une seule question : lors de la déclaration d'embauche, le salarié a-t-il mentionné être matelot incorporé à la Marine américaine ? La réponse est, évidemment, négative mais l'homme ne veut pas nuire à son mécanicien, un employé modèle. Bud ne veut pas en entendre davantage et sollicite l'intervention du juge pour que le silence soit imposé à ce témoin. C'est Carolyne IMES qui intervient pour rassurer l'homme : elle lui offrira, à son heure, l'occasion de dire tout le bien qu'il pense de l'accusé.
Harriet traverse le plateau les bras encombrés. Elle aborde l'Amiral en train de s'entretenir avec Tiner. Il lui donne la parole mais elle exige de le voir en privé, pour résoudre une question confidentielle concernant...l'opération corde au cou ! Ils entrent dans le grand bureau et l'Amiral ferme la porte. La jeune femme découvre alors ce qu'elle a dans les bras : un plateau chargé de petits canapés ! Elle requiert l'avis gustatif de son supérieur qui...ne demande pas mieux ! Le téléphone sonne et Tiner annonce, en ligne, le Sous-Secrétaire d'État JAKOWSKI. Que l'aide de camp prenne donc le message ; c'est au sujet de l'affaire RUSSEL. Eh bien, que cet interlocuteur soit donc éconduit, l'Amiral le rappellera dans quinze minutes, il est bien trop occupé pour le moment ! Déjà rassasié, il retient trois espèces de petits fours mais déconseille ceux au caviar, trop ostentatoires ! Il renvoie Harriet avant d'avoir tout mangé mais se sert tout de même quelques bouchées supplémentaires de réserve. La jeune femme suggère que, après sa carrière militaire, l'Amiral se reconvertisse dans l'organisation des mariages : si elle ébruite de telles compétences, l'ancien commando sera obligée de la tuer !
Au tribunal, c'est au tour de la logeuse du matelot CROTHERS d'être soumise à l'interrogatoire du lieutenant. Pour elle aussi, une seule question est posée : à combien de kilomètre de la base aérienne d'ANDREWS se trouve l'immeuble ? Six minutes en voiture....pas plus que précédemment, il ne veut entendre de la femme toute la considération qu'elle a pour se locataire modèle qui paie régulièrement son loyer ! La déposition du troisième témoin est perturbée par l'entrée dans la salle de Big Bud, conduit par Harm. Cette intrusion semble déranger quelque peu l'avocat qui, un instant, hésite sur les questions à poser. Se ressaisissant néanmoins, il obtient du policier qui a procédé à l'interpellation de l'accusé, des détails sur les circonstances de l'arrestation. Elle s'est déroulée dans le calme le plus absolu, au cours d'un banal contrôle routier. Ce n'est qu'en consultant les fichiers de la police que l'homme a constaté qu'il existait un mandat d'arrêt à l'encontre du matelot. Les conclusions de Bud sont claires et concises : au cours des dix années qu'a duré l'escapade de l'accusé, jamais il n'a cherché à se rendre ou à avouer qu'il était matelot toujours inscrit dans les cadres de la Marine américaine. Il s'est donc bien rendu coupable de désertion dans les termes de l'article 85 du Code de Justice militaire. L'homme, tristement, se retourne vers sa femme et sa petite fille assises une rangée derrière lui. Le verdict est rapidement rendu, il est conforme aux réquisitions et le matelot CROTHERS est bien reconnu coupable des faits de désertion. Un sifflement admiratif, émis par Big Bud, salue cette sentence. Renvoyant au lendemain pour le prononcer de la peine, le juge demande au lieutenant de veiller à laisser son fan club dans le couloir ! A la sortie du tribunal, le père agresse son fils en lui reprochant sa victoire : qu'avait-il donc besoin de gâcher la vie d'un pauvre homme qui ne faisait de mal à personne ?
Le soir, les familles ROBERTS et SIMS se retrouvent au restaurant. Tout le monde est très gêné des déclarations de Big Bud qui attaque la conversation par les larmes de son fils quand il a appris que les enfants ne naissaient pas dans les roses ou les choux. Grossièrement, il s'invite ensuite, avec son fils Mikey, à faire une croisière sur le yacht de Monsieur SIMS avant que de tomber d'accord avec la mère d'Harriet sur l'incongruité d'une carrière dans la BD pour son dernier fils ! Le jeune homme a pourtant un talent certain, il vient de dessiner rapidement un croquis au dos des menus et le père d'Harriet entend prendre la défense d'une vocation. Mais c'est peine perdue, et l'homme se rabat sur les félicitations que lui suggère le premier succès d'audience de son futur gendre. A la fin du repas, au moment de prendre congé, ce sont des coups que reçoit Mikey de la part de son père quand il veut s'opposer à ce qu'il prenne le volant étant donné le taux d'alcoolémie qu'il doit afficher. Consterné et vraiment mal à l'aise, Bud se croit obligé de présenter des excuses à Harriet et de lui demander si elle consent toujours à devenir sa femme. Il reçoit un tendre baiser pour toute réponse !
Le lieutenant a rejoint Harm à qui il s'ouvre de cette terrible épreuve d'avoir été élevé par un homme tel que son père. Il voudrait sortir son petit frère d'un tel enfer mais n'en sent pas la force. Le capitaine, qui n'a pas connu le sien, semble avoir du mal à imaginer qu'un père puisse être aussi brutal avec ses enfants. Bud en a-t-il parlé à sa future épouse ? Il nie farouchement : qu'en aucun cas elle ne l'apprenne, les enfants battus font toujours des pères violents, il ne voudrait pas que la jeune femme sache qu'il pourrait ainsi maltaiter leur progéniture. Harm le rassure, d'une part, il est certain que Bud fera un excellent père, d'autre part, il sait qu'Harriet n' a aucun doute, elle connaît le lieutenant bien au delà de cette triste apparence. Enfin, s'agissant de Mikey, ne serait-il pas temps de prendre les choses en main et de soustraire le jeune homme à l'autorité de cet homme ?
14H10GMT – QG DU JAG – FALLS CHURCH – VIRGINIE
Le matelot CROTHERS déclare, avant que ne soit prononcée la peine à son encontre, qu'il regrette l'erreur de jeunesse qui l'a fait s'engager trop tôt, sans qu'il ait pu mesurer toute la portée de son obligation ; il présente ensuite des excuses sincères à la Marine et à ses camarades du déshonneur que son attitude a pu faire rejaillir sur eux. Se levant à son tour, Bud insiste une ultime fois sur la gravité des faits qui devrait entraîner, selon lui, une sanction exemplaire. Néanmoins, il relève les garanties présentées par le coupable, sa parfaite insertion dans la société ainsi que son rôle de chef de famille pour conclure qu'il n'a jamais été dans les intentions de l'accusation de faire supporter à cette famille les conséquences d'une erreur de jeunesse. En conséquence, il se limite à requérir une peine symbolique, la radiation, sans emprisonnement ni même sanction financière. Pour la défense, Carolyne IMES ne peut que s'en rapporter. Convaincu, le juge ne prononce que la radiation du matelot CLOTHERS des cadres de l'armée, sans sanction financière ni peine d'emprisonnement. Le soulagement se lit sur le visage de l'homme qui enlace sa femme et sa fille. Mac se déclare impressionnée du revirement du lieutenant ; il a compris, en face de ce jeune accusé, le principe de l'opportunité des poursuites qui ne s'apprend pas dans les livres. Elle l'invite à boire un cappuccino mais Bud décline cette offre, il souhaite rester un peu seul, assis au banc du procureur, dans la salle d'audience vide.
Harm est parti à la recherche de Joe GARVEY pour, enfin, procéder à l'échange des uniformes. A la dernière adresse connue du policier, il est accueilli par une jeune femme en tenue très légère qui entreprend de le draguer ouvertement. Mais le capitaine, bien que séduit, n'en a ni le temps, ni l'envie, il est à la recherche de son uniforme de cérémonie dont il a impérativement besoin le samedi qui suit, pour un mariage ! Hélas, l'homme ne vit plus ici et tous les vêtements qu'il aurait pu laisser ont été donnés à l'Armée du Salut. Cependant, peut-être travaille-t-il encore, de 21 heures à minuit, au Rocket Club, une boite branchée de Bedford Street ?
Au JAG, Harriet s'entretient au téléphone avec le traiteur chargé de son buffet de mariage et, manifestement, il y a contradiction entre les commandes passées par sa mère et les vœux de la future mariée. Le restaurateur serait-il sous pression ? La jeune femme s'emporte : elle hausse le ton et exige, sur le haut de la pièce montée, un cygne sculpté en sucre glace ! Si son interlocuteur persiste à vouloir lui imposer une petite sirène, eh bien, il court le risque de se trouver la tête noyée dans la bouillabaisse ! Elle a hurlé cette dernière menace dont tous les militaires présents autour d'elle s'amusent. Mac s'avance pour calmer son amie. Elle lui propose de sortir avec elle ce soir mais...le major aurait-elle oublié que sa mère les a déjà invitées ? Renoncerait-elle à accompagner Harriet ? Certainement pas ! Demoiselle d'honneur de la future mariée, Mac est aussi un marine's qui ne saurait être effrayé par Madame SIMS !
Harm et l'Amiral arrivent ensemble au club de strip-tease retenu par Big Bud. Le lieutenant est déjà là, consterné de voir ses supérieurs contraints de supporter une telle vulgarité. Il ne s'attendait pas à cela. Les deux hommes le rassurent, se veulent conciliants : comme tout condamné, Bud a bien droit à une dernière soirée de plaisir ! Condamné ? Ils plaisantent, n'est-ce pas ? Bien sûr, le mariage n'est pas une condamnation et les deux hommes envient le lieutenant. Pourquoi, dès lors, ne sont-ils pas mariés, eux ? Ils l'envient....mais ne sont pas stupides ! Harm doit s'absenter un moment...le temps d'aller récupérer son uniforme...quoi ? Il ne l'a toujours pas ! Mais le mariage est le lendemain, il est témoin de Bud et ne franchira aucun contrôle s'il n'est pas.... ! de nouveau, c'est l’affolement pour le lieutenant que Harm confie à l'Amiral. Un ordre direct de se détendre suffit à le ramener à la raison.
Au Rocket Man, dans une loge, Harm rencontre un artiste en train de se huiler les muscles. Joe GARVEY ? Il est bien là ce soir et, actuellement occuper à se produire sur scène. Effectivement, la voix d'un speaker annonce le spectacle du grand Joe ! Sur la musique hurlante de In the Navy, des Village People, un homme se trémousse, arrachant une à une de son corps, toutes les pièces d'....un uniforme de cérémonie d'un capitaine de corvette affecté au JAG ! Dans la salle, installées à une table et encourageant activement l'artiste, Harm remarque la présence bruyante de Madame SIMS, Harriet, Mac et la capitaine IMES ! Il se dissimule dans la loge et entreprend de ramasser ses vêtements mais l'autre homme ne l'entend pas ainsi, il ne va pas laisser, sans réagir, un collègue se faire dépouiller de ses instruments de travail ! Une bagarre est sur le point de s'engager quand, arguant de sa qualité d'avocat, le capitaine menace d'engager des poursuites contre lui. Le titre a pour effet de calmer immédiatement l'homme, non qu'il ait à craindre quoique ce soit mais bien plutôt qu'il a besoin de conseil : il est victime de harcèlement sexuel répété de la part de son patron !
De retour dans l'autre night-club, Harm retrouve Bud alors que l'Amiral, dans le bureau du gérant, tente de négocier un prix pour la soirée, la carte de crédit de Big Bud ayant été refusée. L'ambiance est chaude et devient lourde autour du capitaine quand le lieutenant est abordée par une jeune femme apparemment malade. Les deux hommes s'inquiètent d'une overdose éventuelle mais elle les rassure vite, elle aurait dû faire un test de grossesse l'après-midi même si ses cours ne lui avaient pas pris tout son temps ; des cours de quoi ? De droit ! Il s'avère qu'avec Bud ils fréquentent la même université mais à un niveau d'études différent, ils ont, en revanche, des professeurs communs ! Le capitaine met rapidement fin à ses retrouvailles touchantes car il doit voir l'Amiral. Justement, celui-ci arrive, mécontent, dépouillé de tout son argent liquide et de sa montre. Il est plus que temps de rentrer mais c'est l'instant que choisit Big Bud pour embrasser, grossièrement et sans son consentement, une jeune femme accoudée au bar. Elle lui répond par un direct du droit en pleine mâchoire et il ne faut pas une minute de plus pour que s'enclenche une véritable bataille rangée. Big Bud, habitué de ce type de scène et conscient de sa responsabilité, prend immédiatement la fuite non sans entraîner avec lui son plus jeune fils.
De leur côté, les femmes ont quitté le Rocket Man. Harriet rejoint Bud mais arrive sur les lieux...en même temps que la police ! Elle assiste, impuissante et consternée, à l'arrestation du capitaine RABB puis de l'Amiral. Ce dernier tente d'opposer à l'agent son nom et son grade mais l'homme le sait car il l'a reconnu : ne se souvient-il donc pas d'une affaire Navy c./ Matelot MOSKA ? Bien sûr que si, AJ l'aurait-il défendu ? Non, il accusait le policier qui se contente, ce soir, de lui demander si les menottes ne sont pas trop serrées ! Bud est le dernier à être interpellé. Blessé au visage et entravé dans le dos, il passe, honteux, devant sa fiancée lorsque, se jetant à son cou, l'étudiante en droit, hilare, lui apprend... qu'elle est enceinte !
18H11GMT – HÔTEL DU SÉNATEUR – WASHINGTON DC
En sous-vêtement, des bigoudis sur la tête, occupée à triturer une jarretelle en dentelle, Harriet refuse obstinément de revêtir sa robe de mariée malgré les incantations de sa mère. Mac, présente et déjà prête ( elle porte une très élégante robe longue, rose framboise, agrémentée d'un décolleté drapée dans le dos ) répond au téléphone : c'est Bud qui réclame de parler à Harriet. La jeune femme fait savoir qu'elle ne connaît pas l'identité de l'homme qui appelle et, très diplomatiquement, le major éconduit le lieutenant au motif tiré des ultimes préparatifs. Avachie dans le fond d'un grand fauteuil, l'enseigne se résume ainsi : elle n'est pas une BEAUMONT ( le nom de famille de sa mère ) mais une enseigne de vaisseau de l'US Navy, malade comme un chien dont le fiancé a été frappé par une strip-teaseuse enceinte avant d'être arrêté par la police ! Vue sous un tel angle, effectivement, la situation peut ne pas paraître brillante mais ce n'est certainement pas Mac qui va la laisser baisser les bras.
De son côté, chez Harm qui achève de s'habiller, le moral de Bud est guère plus enviable. Harm temporise, le lieutenant sait-il combien d'heure il faut à une femme pour se préparer à descendre acheter une simple bouteille de lait ? Il ne doute pas que l'enseigne soit encore en train de se vêtir, elle a même dû commencer depuis la veille ! Mikey les rejoint, il porte sa tenue de noce encore emballée et des lunettes de soleil. Bud se réjouit de cette intrusion et entreprend d'aider son petit frère à se préparer à son tour. Il lui confirme que sa chevelure, blonde et frisée, est parfaite et lui retire les lunettes noires pour découvrir....qu'elles dissimulaient un énorme hématome sous l’œil gauche ! Le grand frère ne croit pas le plus jeune qui soutient la thèse de l'accident.
Madame SIMS a été gentiment congédiée et, après un rapide discours de Mac sur le merveilleux avenir qui attend Harriet, c'est le major qui donne l'ordre direct à l'enseigne de passer sa robe ! Et elle est obéie ! Quand sa mère revient, Harriet lui enjoint de ne plus lui adresser la parole dans la demi-heure qui suit : c'est le jour de son mariage, le plus beau de sa vie, elle va épouser l'homme qu'elle a choisi pour vivre la vie qu'elle a également choisie, soit sa mère partage son bonheur, soit elle retourne chez elle, donner libre cours à son mauvais caractère sudiste ! Une telle injonction laisse la femme stupéfaite mais, enfin, résignée !
Mac a rejoint Bud et Mikey à qui elle applique du fond de teint pour dissimuler sa blessure. Quand arrive Big Bud, il est accueilli froidement par son fils aîné qui lui reproche, non seulement les derniers coups portés mais également toute l'éducation qui leur a été prodiguée. Le père tente, une ultime fois de rudoyer Bud et de le frapper mais le lieutenant ne se laisse plus ni faire, ni même intimider : il invite son petit frère à venir partager son toit et son père à ne plus jamais paraître dans sa vie ! L'homme quitte les lieux pour se rendre à NORFOLK, mais il emmène avec lui Mikey qu'il va faire enrôler. Le jeune homme n'ose pas opposer la moindre résistance et abandonne là Bud, la gorge serrée par les larmes.
La cérémonie religieuse a déjà commencé et le prêtre rappelle au futurs époux la valeur du sacrement du mariage. Harm hèle doucement Bud pour lui faire remarquer une personne, un peu en retard, qui remonte l'allée centrale pour prendre place dans l'assistance : c'est Mikey venu, finalement, assister au mariage de son frère !
Émus mais fermes, les époux échangent leurs vœux et consentements devant tous leurs amis, souriants. Bud remet à Harriet une alliance de diamants symbole de son amour, ce qu'il est et ce qu'il deviendra.
A la sortie, huit officiers aux ordres du capitaine RABB forment une haie d'acier sous laquelle, pour la première fois, paraissent en public le lieutenant et Madame Bud J. ROBERTS junior ! Lorsqu'elle passe à sa hauteur, la mariée reçoit de Harm, du plat de la lame, un coup de sabre, sur les fesse : Pour la Marine !
Le capitaine se trouve ensuite un des premiers à féliciter le jeune couple ; sans même solliciter la permission du mari, il embrasse Harriet sur les lèvres : il y a trop longtemps qu'il attendait cela. Le lieutenant reçoit le même baiser du capitaine IMES, malgré la fusée rouge lancée par l'enseigne.
Dans l'assistance, l'Amiral demande à Harm, discrètement mais de façon très directe, quand il va se décider à les imiter....
Quelques instants plus tard, Mac prend congé de son supérieur pour rejoindre le capitaine : qui est donc cette nouvelle amie, si belle, qui semble l'accompagner ? Il la supplie de ne pas poser de question...c'est...la fille du teinturier !