215 / RENDEZ-VOUS
6H30 GMT – BAIE DE WILLOUGHBY – NORFOLK – VIRGINIE
Une voiture s'arrête aux abords d'une plage. Au volant, un homme en uniforme de la Marine embrasse avidement Madame HOLST qui l'invite à la déshabiller. Il dégrafe le dos de la robe et constate des traces de coups sur les épaules de la femme : il lui demande si c'est son mari qui a fait cela, elle nie, il accuse le maître HOLST. Elle coupe court à toute discussion en sautant à bas du véhicule, lui annonçant son intention d'aller se baigner et l'invitant à le suivre. Elle ne l'attend pas, achève de se mettre en sous-vêtements et court dans l'océan. Lui regarde la robe qu'elle lui a jetée et commence à déboutonner sa chemise. Depuis l'eau, elle l'appelle et insiste sur la très bonne température des vagues. Ne le voyant pas venir, elle retourne sur le sable, appelle « Rob ! » à plusieurs reprises ; l'inquiétude commence à se lire sur son visage. Elle remonte la plage et, arrivée près de la voiture vide, elle voit le corps de l'homme allongé sur le sable, torse nue, une longue estafilade sanglante en travers de la gorge. Elle hurle.
1H10 GMT – BASE NAVALE DE NORFOLK – VIRGINIE – 4 MOIS PLUS TARD
Harm se présente au bureau du juge qui veut savoir où il en est du témoignage de Liz HOLST. Il lui répond qu'il en est toujours à essayer de la faire parler et le juge l'informe de ce qu'il va bénéficier d'un délai supplémentaire. En effet, le mari vient de révoquer – encore une fois ! s'étonne Harm - son avocat commis d'office. Pas dupe du caractère dilatoire de ce moyen de procédure, le juge l'y a autorisé si et seulement si c'était la dernière fois. Il a obtenu de l'accusé une liste de trois noms d'avocats militaires, tous de sexe féminin. Harm fait mine de comprendre : c'est typique des maris violents d'aller se planquer dans les jupes d'une avocate.
Dans le bureau de l'Amiral, Mac se défend de pouvoir aller à NORFOLK tant elle a de travail ici. L'Amiral insiste, elle est la première sur la liste. Mac se refuse à céder à tous les caprices de HOLST mais son supérieur lui rétorque qu'un accusé d'homicide volontaire a droit à la meilleure défense : Mac doit y aller et Bud, avec elle.
17H40 GMT – BASE NAVALE DE NORFOLK – VIRGINIE
Bud, chargé de cartons, arpente des couloirs à la recherche du 105A. Aux détours d'un couloir, Harriet lui indique qu'il s'agit du placard à balais, juste au coin. La reconnaissant, il bafouille, manifestement enchanté, Harriet / Lieutenant SIMS, tout de même surpris de la trouver là. Elle semble tout aussi contente que lui et lui apprend qu'ils vont pouvoir se voir souvent parce que les services juridiques ont demandé de l'aide au bureau des relations publiques. Elle va pouvoir voir ce qu'il fait. Elle a d'ailleurs appris que le capitaine RABB avait été désigné pour poursuivre et elle a demandé à pouvoir l'aider. Elle ouvre à Bud la porte d'une souillarde encore encombrée de cartons alors qu'il lui annonce que, lui, défend, avec le major Mac KENZIE. Bud la rassure, ils pourront se voir mais sans parler du dossier. Elle lui suggère d'aller déjeuner, il décline l'offre devant rejoindre le major à la prison.
Dehors, quittant le juge, Harm sourit en voyant arriver Mac. Elle lui demande, ironique, s'il est déjà nerveux et lui rappelle qu'elle l'a déjà battu une fois alors qu'ils étaient adversaires. Il s'en défend, arguant qu'il s'était désisté. Plus sérieusement, il lui demande si elle l'évite : elle a envoyé Bud chercher les pièces ; elle ne répond pas directement, se contentant de l'interroger sur le point de savoir si le dossier récupéré est complet. Il le lui confirme, sous la seule réserve de la déposition de Madame HOLST. Mac n'en a que faire, pour elle, la femme a déjà déposé. Harm lui rétorque qu'il manque son témoignage sur l'emploi du temps de son mari le soir du crime ; Mac invoque le privilège de l'épouse qui ne peut être contrainte de déposer contre son mari. Harm insiste, si elle ne l'a pas fait, c'est seulement qu'elle est terrorisée. Mac l'interrompt : il ne l'aura pas à l'intox ! Elle le plante là et part à la recherche de la prison.
Elle y rencontre HOLST, pour la première fois, en tenue pénitentiaire. Ce dernier affiche une attitude hautaine, rigolarde, sure de lui. Il toise Mac de la tête au pied et se félicite d'avoir bien choisi. Au regard flatté de Mac, il répond qu'il a eu ce qu'il voulait, une avocate, et avenante en plus ! Il se reprend et reconnaît avoir frappé sa femme mais se défend de l'avoir jamais maltraitée... !?! Les confrères précédents de Mac n'ont jamais voulu exploiter cet argument : elle coupe court à ce genre de critique et lui annonce d’emblée qu'elle ne pourra rien faire non plus car cela relève des mobiles. Il lance alors qu'il s'en sortira : avec une fille à ses côtés. C'en est trop pour Mac : très sèchement elle lui assène qu'elle n'est pas une fille et que, s'il s'en sort ce ne sera dû qu'à ses talents d'avocat. Elle s'assoit, l'invite à en faire autant. Il décline. Elle lui explique qu'elle n'a eu que très peu de temps pour préparer cet entretien et lui demande de bien vouloir lui pardonner s'il a déjà répondu aux questions qu'elle va lui poser. Il s'appuie alors des deux mains sur la table et la menace : dans cette affaire, c'est sa carrière qui est en jeu, il aura le mot de la fin ! Mac ne se rebelle que par le regard qu'elle lui lance : elle lui ordonne de s’asseoir. Elle ne lui demandera pas s'il a tué l'enseigne FELKER...il l'interrompt, il veut qu'elle croit qu'il ne l'a pas tué : si elle n'en est pas convaincue, il doute de sa capacité à en convaincre un jury. Mac n'entend pas laisser le dialogue sur ce terrain et ordonne à son client de ne pas lui mentir : ce sont ces surprises à la barre qui sont bien plus dangereuses que son intime conviction. Il insiste et se braque, il exige de Mac qu'elle lui déclare qu'il n'est pas coupable. Elle ne cède pas à la menace qui a peut-être marché avec sa femme mais elle lui rappelle qu'elle est son dernier rempart contre un peloton d'exécution. Après un échange de sourires crispés, HOLST accepte de parler de son alibi. Seule sa femme peut le confirmer : quand elle est rentrée, lui, dormait. Elle l'a réveillé pour lui avouer qu'elle avait été sur la plage avec FELKER et que quelqu'un l'avait tué. Mac l'interrompt pour lui demander si c'est à ce moment qu'il a frappé sa femme. HOLST semble étonné : elle portait des traces de coups le lendemain. HOLST s'exclame alors, en termes crus et d'une voix forte où transparaît toute sa violence que sa femme est une garce, une coureuse et une nymphomane mais qu'il n'a pas tué son petit ami, qu'il suffit de le lui demander. Mac lui apprend qu'elle ne veut rien dire. Sur un ton rassurant, HOLST assure qu'elle le fera, quand elle sera calmée et il prend Mac à témoin de savoir comment sont les femmes. Elle le regarde d'un air méprisant et furieux et le quitte.
Harm accompagne Liz HOLST visiter une maison indépendante mise à sa disposition par une association d'aide aux victimes. Elle fait part à son avocat ainsi qu'à l'assistante sociale présente de sa crainte qu'il la retrouve et la tue si elle parle en l'accusant. La femme se veut apaisante : tout ce qui pourrait lui servir d'indice, téléphone ou courrier seront surveillés. Harm laisse Madame HOLST réfléchir, puis se permet d'insister : elle doit l'aider à le mettre à l'ombre de façon définitive, elle doit lui dire s'il était là ou non quand elle est rentrée après le meurtre, elle doit lui dire s'il a ou non tué l'enseigne FELKER. Liz HOLST ne dit rien mais son regard est éloquent.
A la prison, Mac notifie à HOLST la déposition de sa femme. Il se réjouit, dans un premier temps, qu'elle ait parlé mais son attitude change du tout au tout quand son avocat lui apprend que la femme a nié sa présence au domicile conjugal quand elle est rentrée et qu'elle a affirmé qu'il était rentré au petit matin, la chemise maculée de sang. HOLST, furieux, froisse le procès-verbal et le jette au travers de la cellule.
15H10 GMT – SALLE D'AUDIENCE DU JAG
Harm interroge son premier témoin : il s'agit d'un garde ayant découvert le corps, il explique qu'il faisait son jogging matinal, qu'il a envoyé un de ses hommes prévenir les autorités et qu'ils ont ensuite attendu l'arrivée du NCIS. Sur une question de l'avocat, l'homme précise que l'endroit est connu, les gens y vont le soir pour regarder des courses de sous-marins. L'homme s'explique : on y trouve de nombreux emballages de préservatifs....Mac objecte que c'est sans rapport mais est rejetée. Harm résume : l'endroit est réputé pour accueillir des rendez-vous galants. Il veut amener le témoin à dire que si un mari y trouvait sa femme en autre compagnie que la sienne, il ne serait certainement pas ravi. Mac objecte qu'on ne saurait présumer des sentiments de quiconque : elle est retenue.
Un autre témoin de l'accusation raconte ensuite qu'au cours d'un pique-nique bien arrosé où l'ambiance était détendue, l'enseigne FELKER a fait mine de séduire Liz HOLST et procédé sur elle à quelques attouchements innocents. La réaction de son mari ne s'est pas fait attendre. Il a hurlé contre l'homme qu'il le tuerait s'il continuait. Harm lui demande s'il pensait que HOLST était alors sérieux. Mac objecte sur le fondement de la spéculation.
Le troisième témoin, le second maître CARLOS, atteste des coups reçus par Madame HOLST et qu'il a pu constater par deux fois, au moins. Il n'a jamais dénoncé le mari parce que ce dernier était son ami mais il sait qu'il battait sa femme. CARLOS était présent dans le bar le soir où l'enseigne FELKER a été assassiné. Il l'a vu avec Liz HOLST, boire, rire, il les a entendus parler fort. A la question de Harm, il est en mesure d'affirmer qu'ils flirtaient. A cette remarque, l'accusé prend un air excédé. CARLOS raconte ensuite qu'il a vu les deux amis partir ensemble, dans la voiture de Madame HOLST, vers 00h15 – 00h30, juste avant la fermeture. Oui, il avait une idée très précise de l'endroit où ils se rendaient mais il n'a pas prévenu son ami, le premier maître HOLST par crainte de ce qu'il aurait pu avoir comme réaction.
Un enquêteur est ensuite appelé à la barre pour décrire le contenu des effets trouvés dans la voiture de l'accusé. Parmi un fatras nécessaires à divers travaux, se trouvaient des morceaux de câbles en acier inoxydable du type de ceux utilisés comme garde-fous sur les bateaux. Ils sont du même type que celui qui a servi à garrotter la victime et, oui, l'enquêteur a immédiatement fait le lien entre ces filins retrouvés dans la voiture de l'accusé et l'arme du crime. L'expert révèle alors que les cisailles utilisées pour couper de tels câbles laissent une empreinte sur le matériau, une sorte de signature comme en laisse le barillet d'un revolver sur la balle qu'il a tirée. La marque des cisailles retrouvée sur le filin qui a servi à tuer l'enseigne FELKER est la même que celle laissée par les cisailles que le maître HOLST conserve dans sa boîte à outils.
A la sortie de l'audience, le premier maître HOLST est furieux contre Mac, son absence de réaction, d'objection au cours des interrogatoires. Il argue de ce que sa boîte à outils n'est jamais fermée et que n'importe qui peut y avoir accès. Mac se défend qu'elle ne pouvait poser cette question au dernier témoin, s'agissant d'un expert, il ne pouvait pas savoir qui avait ou non accès à ladite boîte. Au moment d'être embarqué dans le fourgon cellulaire, HOLST, hargneux, demande à Mac de mieux faire son travail.
Dans le bureau de l'Amiral, Mac manifeste son désarroi : elle ne se sent pas à la hauteur et sait qu'elle devrait se montrer plus accrocheuse. L'Amiral l'y incite, plus teigneuse, lui dit-il. Mac suggère de se désister. Bien qu'au début de l'audience, l'amiral refuse. Mac plaide pour le droit à une très bonne défense auquel peut prétendre « cette ordure qui a probablement tué sa femme ». L'Amiral l'écoute mais ne veut pas accéder à sa requête. En ultime recours, Mac invoque alors son histoire personnelle, elle est trop impliquée, HOLST lui rappelle trop son père. L'Amiral lui avoue qu'il sait ce qui lui est arrivé. Non, il n'a pas fait exprès de lui confier ce dossier mais si elle n'est pas capable de laisser ses émotions à la porte du prétoire, alors, elle ferait mieux de se trouver un autre travail.
Le soir, sur la plage, Bud vide ses chaussures pleines de sable et s'allonge à côté d'Harriet. Les deux amis se vouvoient encore. Elle lui suggère de retirer aussi ses chaussettes, il le fait et...renifle la seconde en grimaçant ! Allongés côte à côte, ils évoquent leurs souvenirs de nuits étoilées à bord du SEAHAWK et découvrent, amusés, qu'ils avaient le même observatoire préféré à bord du navire. Soudain, Harriet s'interrompt et ordonne à Bud de faire un vœu : elle a vu passer une étoile filante. Bud la détrompe, il ne s'agit pas d'une étoile filante mais d'un satellite, ça se voit à sa trajectoire. Mais il revendique tout de même le droit de faire un vœu....c'est un beau vœu : un baiser. Harriet consent, ils se rapprochent l'un de l'autre mais Bud s'arrête brutalement, rappelant de façon interrogative qu'ils sont... sur la scène du crime ! Harriet en retombe en arrière, consternée de tant de matérialisme.
Dans les couloirs du JAG, Harm joue à faire tourner sa casquette au bout d'un doigt, il semble attendre. Mac arrive, le hèle d'un air enjoué. Il lui demande si elle va bien. Elle doute de sa sincérité. Il insiste, il sait qu'elle est allée voir l'Amiral après l'audience, c'est Harriet qui lui en a parlé après l'avoir appris de Bud. Mac menace de tuer le lieutenant mais Harm, l'air sérieux et le regard dur, insiste encore. Mac s'en étonne, est surprise qu'il l'ait attendue seulement pour savoir si elle allait bien. Elle se méfie, elle renonce à parler, à s’épancher : l'audience reprend dans trois minutes.
A la réouverture des débats, c'est Madame HOLST qui est appelée à la barre par Harm. Elle ne sait pas si elle avait l'intention, initialement, de coucher avec l'enseigne FELKER en le conduisant sur cette plage. Quand l'avocat lui fait remarquer que l'endroit est connu pour ça, elle reconnaît qu'elle a pu y penser, en avoir eu l'intention, pour se venger de son mari qui la battait et l'humiliait, aussi. Elle se rappelle avoir songé que s'il n'hésitait pas à la traiter publiquement de grue, eh bien, elle allait agir comme une grue. Mais elle se reprend très vite et se souvient qu'après les premiers baisers échangés elle a su qu'elle ne voudrait pas aller jusqu'au bout et que c'est la raison pour laquelle elle a proposé un bain. Elle raconte comment elle a été la première dans l'eau, comment elle en est sortie, ne voyant pas Rob la rejoindre, comment elle a découvert son corps sur le sable, près de la voiture et son affolement qui s'en est suivi parce qu'elle a craint que l'assassin ne soit encore là. Elle décrit sa fuite éperdue en voiture, vers chez elle. Harm lui donne connaissance de la déposition de son mari qui prétend qu'elle l'a réveillé pour lui apprendre la mort tragique de FELKER. Madame HOLST nie : quand elle est arrivée chez elle son mari n'y était pas. Il n'est rentré qu'au petit matin, la chemise toute tachée de sang.
Harm et Harriet aident Madame HOLST a emménager dans sa nouvelle maison ; avec elle, ils déchargent une voiture de ses effets personnels. Prenant un dernier carton du fond du coffre, Madame HOLST ne voit pas qu'un dossier tombe à terre, sous le véhicule. Harm se propose de porter la caisse à l'intérieur, Madame HOLST refuse, Harm envoie HARRIET l'attendre à la voiture, le temps de dire un dernier mot à sa cliente. Harriet obéit, voit le dossier au sol, le ramasse, en prend connaissance. Harm salue Madame HOLST et la félicite de sa déposition à la barre. Quand il a rejoint Harriet à la voiture, cette dernière lui montre ce qu'elle a trouvé. Harm lit avec consternation des lettres d'amour que le second maître CARLOS a envoyées à Madame HOLST et que cette dernière a conservées.
22H GMT – BASE NAVALE DE NORFOLK – VIRGINIE
Mac se défoule en cognant violemment contre un sac de boxe. Harm arrive, la félicite et suggère qu'elle a dû avoir un bon professeur. Mac acquiesce, c'est son père qui lui a appris car il pensait que cela lui serait utile quand elle serait entourée de marins. Harm plaisante, feignant de se sentir menacé. Tapant à son tour contre le sac suspendu, il lui révèle ce qu'il a trouvé avec Harriet, il parle à Mac des lettres d'amour du second maître CARLOS à Madame HOLST. Mac s'en moque, que prouvent ces lettres sinon que les amis de son client savent écrire ? Harm insiste, ce sont des lettres torrides qui feront rougir Mac quand elle les lira....il ajoute, sur le ton de la plaisanterie, peut-être que non, après tout ! Mac ne rit pas, doute, s'en veut de se laisser avoir par Harm et le soupçonne de vouloir l'induire en erreur en lui laissant à penser que le second maître CARLOS pourrait être impliqué dans le meurtre. Elle continue de cogner dans le sac. Harm s'énerve à son tour de la voir si suspicieuse, il a fait son travail, il a communiqué les lettres, qu 'elle les utilise ou non n'est plus son affaire. Lui aussi cogne violemment le sac.
Il se ressaisit vite, il ne veut pas laisser Mac dans cet état, il tente de savoir ce qui ne va pas. De mauvaise humeur, Mac lui fait savoir qu'elle ne se fera pas avoir, cette fois, elle ne se laissera pas influencer, pas mener sur une fausse piste pour être mieux abattue à l'audience (référence à l'épisode 204 La dernière mission NDLR ). Harm se défend de vouloir la piéger : il se contente de lui indiquer une direction et ce sont ses émotions qui font le reste. Elle le renvoie alors sèchement à se demander ce qu'il peut bien savoir de ses émotions et tourne les talons en lui intimant l'ordre de la boucler. Il est furieux de son échec.
Mais ne désarme pas, il va la rejoindre aux altères. Il attend qu'elle ait fini d'installer des poids. Il lui demande si elle est calmée. Il prend acte du silence qui s'en suit et poursuit à son intention que, lui, n'en a pas fini. Il reprend sur les sentiments que Mac ressent à l'encontre de HOLST et qui affectent sa capacité à le défendre. Elle garde toujours un silence obstiné et reprend ses exercices. Il poursuit, parle du père de Mac. Ça la déstabilise un instant, elle faiblit avec sa barre, il s'apprête à s'en saisir, elle refuse son aide, puis accepte de se laisser faire. Elle se redresse, lui tourne le dos pour lui dissimuler son air excédé. Très délicatement, très gentiment, Harm l'invite à laisser tomber : il se fout de HOLST mais il lui avoue d'un ton grave:je tiens énormément à vous ! Elle s'en va sans un regard.
Mac sort de sa douche, les cheveux mouillés, vêtue d'un peignoir de bain en éponge rose. On frappe à la porte, elle ouvre à Harm, l'air contrit, qui porte un dossier. Il lui demande s'il peut entrer, elle l'y invite. D'emblée, il lui présente ses excuses pour les propos qu'il a tenus dans la salle de gym, il n'en savait pas assez et n'avait pas le droit de lui parler ainsi de ses relations avec son père ; il lui demande sincèrement pardon. Mac lui tourne le dos et commence à raconter que les jours de paie étaient les pires car son père allait alors traîner dans les bars avec ses amis qui étaient obligés de le raccompagner chez lui parce qu'il était trop saoul pour conduire lui-même. Harm l'interrompt, il ne veut pas abuser de sa faiblesse, la forcer à des confidences. Elle poursuit librement, calmement, le regard triste mais froid. Il l'écoute, debout, attentif. Elle se souvient comment sa mère aidait son père à rentrer, il s'effondrait alors sur le canapé, hurlant après sa fille pour qu'elle lui retire ses chaussures. Elle évoque l'odeur pestilentielle qu'il dégageait, relents de cigarettes et de bières et de choses pires encore. Après les cris venaient les coups, puis les pleurs de son père. Elle pose alors la question de savoir ce qui était le plus terrible, les coups ou ces sanglots de remords. Mac conclut ce triste récit par la description de la rupture : sa mère a quitté son père...et elle avec lui. C'est juste après ça qu'elle a commencé à boire, pour oublier.
Harm tente alors de trouver les mots pour la réconforter : il fait un rapprochement avec leur affaire, quoiqu'ait pu faire son père, il n'a pas tué sa mère. Elle acquiesce, sincèrement convaincue mais doute que cette conversation influencera sa façon de réagir. Harm en est certain, il lui fait part d'un vieil adage au terme duquel « une fois l'ennemi identifié, on peut le vaincre » .Il lui remet les lettres et l'invite à les lire. Il quitte la pièce ; elle le regarde partir sans un geste mais l'air peiné et reconnaissant.
A la barre, Mac interroge le second maître CARLOS. Il travaille bien dans le même atelier que le premier maître HOLST, il est son bras droit et a accès à sa boîte à outils. CARLOS se défend que l'accusé ne la mettait pas à l'abri pour de courtes absences, aller aux toilettes ou se chercher à boire. Mac parvient à lui faire admettre qu'il pouvait alors y emprunter des outils, la cisaille, par exemple, qui a permis de couper le câble ayant servi au meurtre de l'enseigne FELKER. Harm objecte que c'est une déduction non fondée. Mac reformule en termes très généraux : elle demande à CARLOS s'il a déjà emprunté des outils à HOLST. Il approuve.
Mac demande ensuite au greffier de lui donner acte de ce qu'elle présente au témoin la pièce à conviction n°14. D'un air extrêmement gêné, HOLST murmure qu'il reconnaît bien là une lettre qu'il a écrite à Liz HOLST. Le président lui ordonne de parler à haute et intelligible voie. L'autre répète. HOLST bondit de son banc et hurle au témoin de quel droit il a osé écrire à sa femme. Mac lui enjoint de se rasseoir et présente ses excuses à la Cour. Elle demande à CARLOS de lire le contenu de la lettre. Il s'exécute, d'abord à voix basse, puis, plus haut, sur l'incitation de Mac. Les termes employés ne laissent place à aucune équivoque. HOLST fulmine depuis le banc des accusés. Mac regarde Harm qui lui sourit un encouragement en même temps que sa fierté de voir comment elle a su exploiter la pièce. La lettre se conclut par une invitation que CARLOS fait à Liz HOLST de quitter son mari. C'en est trop pour l'accusé qui insulte le témoin.
Harriet et Bud dînent sur la plage, évoquant l'audience, l'incident de l'insulte, le juge qui ne l'a pas sanctionné parce que Mac a plaidé qu'un mari qui apprend que sa femme avait une relation avec son meilleur ami a le droit de ne pas être enchanté. Les termes employés par Bud font pouffer de rire Harriet qui avait une gorgée de vin dans la bouche : elle en recrache le contenu sur la chemise de Bud et les deux rient. Elle en profite pour lui prodiguer une légère caresse et le féliciter de son humour, c'est ce qui lui plaît chez lui. Le regard attendri de Bud l'enhardit et ils échangent leur premier baiser. Bud s'allonge, Harriet sur lui. Il regarde le ciel, y voit le satellite. Il rejette Harriet et lui enjoint de rentrer.
Mac est chez Madame HOLST, c'est elle qui l'a appelée. Elle bafouille, s'excuse, propose du café et se reprend. Mac la met en confiance et l'invite à parler. Les deux femmes s'assoient à la table de la cuisine et Madame HOLST demande à Mac si la défense de son mari sera aidée par les lettres du second maître CARLOS, si son mari risque encore une condamnation à mort. Mac n'a aucune certitude car il est établi que CARLOS était encore au bar à l'heure du crime et qu'il n'a donc pas pu y prendre part. Madame HOLST pleure, se lamente, son mari est un porc mais il ne mérite pas de mourir. Mac lui demande alors de revenir sur sa déposition et elle raconte comment elle est rentrée chez elle, comment son mari a surgi dans la cuisine, en peignoir, alors qu'elle se servait un verre d'eau, comment il l'a giflée à toute volée, la jetant à terre.
A la barre, Mac contre-interroge Madame HOLST qui avoue, cette fois, qu'elle a trouvé son mari chez elle quand elle est rentrée après le meurtre. Elle explique, gênée, que son premier témoignage était dicté par sa volonté de punir son mari de toutes les souffrances qu'il lui a fait endurer. Elle lui lance qu'elle le hait, qu'elle le hait tellement qu'elle en a mal quand elle le regarde mais qu'elle ne peut tout de même pas lui faire ça, l'envoyer à la mort.
22H40 GMT – BASE NAVALE DE NORFOLK – VIRGINIE
Bud attend auprès du fax, sifflotant. Harm arrive et lui demande si elle était bonne aujourd'hui. Le lieutenant entame alors une longue litanie de superlatifs sensée décrire l'excellence du Major Mac KENZIE. Harm est obligé de l'interrompre, amusé. L'autre récupère la première page de son fax et en prend connaissance avec un air effaré. Il veille, néanmoins à en dissimuler le contenu au capitaine. Il lui demande s'il va bien. La seconde page est une photo qui achève de surprendre le pauvre lieutenant.
Dans les couloirs, Harm félicite Mac du retournement de situation dû au nouveau témoignage de Madame HOLST. Mac persiste à croire que son client est un sale manipulateur mais elle remercie Harm de son soutien. Harm ne veut pas de ses remerciements : il continue à croire HOLST coupable. Elle le renvoie à le prouver.
Mac est ensuite abordée par Bud à l'air complètement désemparé. A son tour, elle lui demande s'il va bien, ce qui achève de l'égarer. Il poursuit Mac et lui raconte comment il pique-niquait sur la plage avec l'enseigne SIMMS – en tout bien tout honneur ! - et Mac le rassure que ses relations avec l'enseigne ne la regardent en aucune manière. Mais le lieutenant poursuit sur la présence du satellite, sur la plage, tous les soirs à la même heure, celle du crime. Il éveille la curiosité professionnelle de Mac qui comprend qu'un satellite espion survole la base et qu'il a probablement pris des photos. Bud ne peut que confirmer, il s'agit d'un satellite espion russe, il en a référé à Monsieur WEBB qui a pu lui fournir tous les renseignements utiles. Mac est ravie mais Bud, pas du tout ; il a vite fait d'éteindre sa joie. Il lui montre la photo de la plage prise le soir du crime et Mac s'écrie « oh non ! Il y était !». En effet, le cliché montre deux voitures auprès du corps de FELKER. Mac hurle à l'intensité du travail accompli pour ce misérable et sale petit menteur. Bud s'interroge sur que faire de cette preuve accablante. La donner à RABB ? Mac le voudrait, hésite, elle est furieuse. Au bord de la plage, elle est rejointe par Bud qui lui demande pardon s'il a commis une faute. Mac le détrompe, il a fait ce qu'il fallait mais il n'y a rien à faire, rien ne les oblige à donner cette preuve à l'accusation. Bud s'oppose au fait de ne pas exploiter cette photo qui accuse un assassin et permet de le faire mettre à l'ombre pour de nombreuses années. Mac lui explique alors le vrai rôle de l'avocat, défendre, défendre le client avant et en dépit de toute recherche de la vérité. Elle demande à Bud de détruire la photo, le voyant hésiter, elle lui en intime l'ordre.
Dans les bureaux du JAG, Bud regarde une dernière fois la photo et la glisse dans le broyeur. Il ne répond pas au salut enjoué que lui lance Harriet et qu'elle répète pourtant deux fois. Il marche vers elle, la heurte presque et lui lance de garder ce métier d'avocat qu'il ne veut pas....parce qu'il pue !
Il laisse une Harriet complètement désemparée. Elle se rend dans le bureau du capitaine qu'elle trouve concentré sur l'étude du dossier, certain d'avoir loupé quelque chose. Elle lui remet le document qu'il lui avait demandé, s'apprête à sortir, hésite, se retourne et demande à Harm si elle peut lui poser une question. Il acquiesce, elle bafouille Bud, enfin, le lieutenant ROBERTS puis explose soudain sur la question pourquoi les hommes sont-ils aussi nuls ? Harm relève la tête de son dossier, aussi étonné du cri de la jeune femme qu'elle l'est, elle, de sa hardiesse. Elle se confond en excuses tout en quittant le bureau de son supérieur mais il la rappelle et l'invite à s'expliquer. Elle refuse mais ne peut s'empêcher d'évoquer le brusque revirement de Bud qui ne cesse de répéter qu'il veut devenir avocat pour, soudain, annoncer qu'il déteste ce métier. Harm veut savoir d'où vient cette volte face professionnelle mais Harriet généralise sur ce qui semble être un trait du caractère du lieutenant : ces brusques revirements de position. Il l'invite à s'asseoir, elle y défère, manifestement émue, énervée ; elle raconte alors leur dernière soirée sur la plage, et, alors que tout semblait bien se passer, son brusque départ vers la voiture. Elle n'en donne pas immédiatement la cause mais, quand Harm la lui demande, elle parle du satellite. Le capitaine ne semble pas réagir à cette déclaration, il entend manifestement continuer de soutenir la jeune femme : il défend Bud, son caractère et conseille à Harriet de s'accrocher à lui, de lui coller aux basques, parce qu'il en vaut le coup. Rassérénée, Harriet quitte le bureau. Immédiatement après, Harm décroche son téléphone et compose un numéro.
A l'audience, sur le banc de la défense, Mac et Bud attendent HOLST qui arrive entouré de deux gardes, l'air suffisant et sûr de lui. Harm rappelle Liz HOLST à la barre et l'interroge sur les motifs de son revirement de témoignage entre l'enquête et l'audience. Pourquoi avoir d'abord voulu faire condamner son mari puis lui avoir ensuite fourni un alibi ? Pourquoi aussi avoir voulu impliquer le second maître CARLOS en laissant échapper les preuves d'une liaison... d'ailleurs, Madame HOLST était-elle amoureuse de CARLOS ? Sinon, pourquoi avoir conservé ses lettres ? Tout en multipliant les questions embarrassantes contre la femme, Harm jette de fréquents coups d’œil vers la porte, il semble attendre l'entrée de quelqu'un. Harriet arrive alors que l'avocat questionne le témoin sur la présence ou non de quelqu'un d'autre sur la plage au moment de la découverte du corps. Madame HOLST nie, une dernière fois.
Harriet remet un document à HARM. Mac jette un regard interrogateur à Bud qui ne comprend pas. HOLST s'inquiète.
Harm montre à Mac une feuille de papier et demande au greffier de lui donner acte de ce qu'il verse aux débats le fac simile d'une photo prise par un satellite russe le soir du crime. Le Président demande si la défense en a eu connaissance et Harm répond qu'il n'a pas pu le faire avant car il vient lui même de recevoir la pièce mais qu'il a tout lieu de croire que la défense a eu, elle-même, accès à cette photo, qu'elle en connaît non seulement l'existence mais également le contenu. Au cours de la suspension d'audience, Mac demande discrètement à Harm si c'est Bud qui lui a, sinon remis la photo, du moins, lui en a parlé. Harm défend Bud et accuse même Mac de le sous estimer. Mac ne pouvant s'opposer légitimement à la communication tardive de la pièce, le Président accepte qu'elle soit versée aux débats. Ni HOLST, de son banc, ni Madame HOLST ne comprennent immédiatement que le procès vient de basculer.
L'avocat reprend le cours de son interrogatoire de Madame HOLST en lui demandant de décrire ce qu'elle voit sur la photo. Elle est bien obligée de constater la présence de deux voitures auprès du corps de l'enseigne FELKER, d'identifier le second véhicule comme étant celui de son mari. Elle consent alors, en larme, à changer le sens de sa déposition et raconte comment, effectivement, elle a trouvé son mari devant le corps sans vie de FELKER. Elle a d'abord eu atrocement peur qu'il ne la tue mais il a réussi à la convaincre que c'était elle la seule et véritable meurtrière de l'enseigne, par sa vulgarité et sa trahison, c'était elle qui l'avait poussé à tuer cet amant ; elle devait maintenant se ressaisir et ne pas craquer, elle devait, par son témoignage, fournir un alibi à son mari. Madame HOLST conclut, toujours en larme, en demandant pardon à son mari.
HOLST demande à Mac de faire quelque chose, d'objecter. Elle lui rétorque qu'elle n'est pas magicien et ne peut pas faire disparaître un meurtre.
A la sortie de l'audience, Mac félicite Harm qui lui renvoie le compliment. Mais c'est bien lui qui a gagné le procès. Il lui rétorque qu'elle a gagné la guerre. Elle lui fait part de son sentiment, de ces choses que l'on croit appartenir au passé et qui resurgissent des années après, elle conclut qu'elle transportera toujours son père avec elle. Harm la rassure, ce n'est pas grave tant qu'il n'est pas trop lourd. Elle lui répond qu'aujourd'hui, ce n'est plus le cas, il lui réplique, en souriant, que ce n'est pas trop tôt ; Ils plaisantent quand Harm s'interroge soudain sur l'absence de Bud et Harriet. Mac lui apprend qu'ils restent encore une nuit ici parce qu'ils ont un pique-nique à terminer.
Le soir, sur la plage, Harriet et Bud courent dans les vagues, et se laissent tomber sur une couverture étendue sur le sable. Le lieutenant contemple la jeune femme et se penche pour l'embrasser avant de se ressaisir : il ne peut pas à cause de la surveillance. Elle l'attire à lui, le renverse sous elle et rabat la couverture sur leurs deux corps enlacés. Dans le ciel, le satellite suit sa trajectoire.