301 / LE MYSTÈRE DU HORNET
Un bateau de guerre, désert, est amarré à un quai, tout autant désert. Le navire semble désarmé, la porte extérieure de la passerelle, entrouverte, a la vitre brisée. A bord, tout semble vide et abandonné. Un ouvrier découpe une paroi métallique au chalumeau et s'inquiète auprès d'un collègue d'un éventuel risque d'incendie. Une fois la découpe achevée et enfoncée, le premier hésite à entrer, redoutant cette fois la présence d'amiante. Il suit néanmoins et, dans un coin, apparaît un tas de chiffons. Le second homme s'en empare, tire dessus et découvre un squelette humain. Il n'en faut pas plus pour faire décamper le métallurgiste alors que l'autre, un peu plus courageux, salue un lieutenant en la personne du défunt. Il s'attarde jusqu'à ce qu'un bruit semblable à une plainte traverse le navire.
14H35 GMT – QG DU JAG – FALLS CHURCH – VIRGINIE
Dans son bureau, l'Amiral explique que la ville d'ALAMEDA entend acquérir l'USS HORNET afin d'en faire un navire musée mais qu'au cours d'une visite d'inspection du vide pour y déceler d’éventuelles traces de corrosion, des ouvriers ont découvert un squelette. Sur une question de Mac, Harm explique que le vide est l'espace se trouvant entre les deux coques du navire et s'interroge sur la façon dont un cadavre a pu se retrouver là. Bud réagit immédiatement pour établir un parallèle avec le GREAT EASTERN à bord duquel un ouvrier constructeur s'étant malencontreusement endormi, il avait été emmuré vivant lors de la soudure des deux coques. Bien sûr, le lieutenant se doit de préciser qu'on a entendu l'homme cogner contre la paroi pendant des années....certainement son fantôme ! L'Amiral ne se rallie que partiellement à cette théorie, l'homme retrouvé à bord du HORNET n'étant pas un ouvrier mais un pilote de l'Aéronavale décédé des suite d'un coup violent porté à la tête au moyen d'un instrument contondant. Il ajoute que l'homme a été retrouvé sans papier d'identité mais portant son uniforme, ses décorations, son insigne de pilote, ainsi qu'un écusson, serré dans sa main. Il en tend la photographie à Harm qui identifie immédiatement l'insigne des SKOSHI TIGGERS, une escadrille de pilotes sud-vietnamiens pilotant des F5 depuis BIÊN HOA. L'Amiral conclut que le corps est enfermé là depuis la guerre du VIETNAM et Harm songe à son père qui a peut-être volé avec cet homme puisque sa première affectation était à bord de l'USS HORNET. Mac soulève la question de la compétence des autorités civiles pour mener une enquête au sujet du crime mais l'Amiral rejette l'objection parce que, d'une part, la ville n'a pas encore acquis le navire, d'autre part, le meurtre a été commis alors que le bâtiment était en service.
En quittant le bureau de l'amiral, Mac et Bud se réjouissent de la destination d'ALAMEDA, une ville proche de SAN FRANCISCO avec ses sites touristiques et son vin réputé. Ils sont interrompus par Harm qui leur rappelle assez sèchement qu'il s'agit d'un crime et non de vacances et qui ordonne à Bud de rester pour faire des recherches ; il lui en assigne une longue liste que le lieutenant accepte en rechignant un peu.
23H35 GMT – BASE AÉRONAVALE D'ALAMEDA
Une voiture du JAG arrive sur le quai désert aux abords du navire. Harm et Mac en descendent et contemplent l'énorme bateau au mât duquel flotte encore le pavillon américain. Mac demande à Harm s'il a déjà décollé de ce porte-avion et il répond non car la piste est trop courte pour les Tomcats. En revanche, il est déjà monté à bord et se remémore une journée passée avec son père au cours de laquelle ce dernier l'a hissé aux commandes d'un avion, lui en désignant tous les instruments.
Du haut de la passerelle, quelqu'un semble observer les deux officiers du JAG qui embarquent. Ils parcourent les coursives désertes ; Mac a envie de siffler...sans doute parce qu'elle a trop d'imagination.
A WASHINGTON, au Centre de Documentation Navale, Bud remercie Harriet d'avoir renoncé à une soirée cinéma pour l'accompagner dans ses recherches. Leur conversation dérive sur la disponibilité des filles en général à ainsi accomplir leur devoir et Bud ne fait que s'enfoncer en suggérant ses conquêtes. Harriet aurait été disposée à croire le lieutenant relativement sage s'il n'avait été hélé par la documentaliste le surnommant affectueusement « Buddy ». Cette dernière regarde Harriet d'un très mauvais œil et continue à vouloir draguer Bud en lui demandant des précisions sur l'enquête qu'il a à mener. Quand Bud a précisé qu'il cherchait des documents relatifs au dernier des huit HORNET de la flotte, en service pour la période allant de 1961 à 1975, la bibliothécaire ouvre la porte d'une salle immense, entièrement occupée de fichiers répartis sur au moins deux douzaines de travées.
A bord du HORNET, Harm et Mac arrivent à la coursive dont la paroi a été découpée. Ils constatent que le cordon policier sensé protéger les éventuelles preuves du crime a été arraché. De nouveau, la longue plainte du navire se fait entendre et Harm rassure Mac en lui expliquant qu'il s'agit simplement du bruit du métal qui se contracte en se refroidissant avec le déclin du soleil. Soudain, ce sont des bruits de pas descendant un escalier qui résonnent. Harm enjoint à Mac d'éteindre sa torche et apparaît un homme d'une cinquantaine d'années environ, en costume civil, une lampe à la main, avenant, qui s'étonne de trouver ces officiers dans le noir. Il sort une carte et se présente : Lieutenant Mark FALCON, de la police criminelle d'ALAMEDA. Mac se présente à son tour et introduit Harm qui revendique immédiatement son privilège de juridiction sur l'enquête en cours. FALCON ne lui dénie pas et propose simplement son aide, à titre de curiosité privée.
Il fait part de son étonnement quant à la présence d'un cadavre à cet endroit et ne croit pas à la thèse des ouvriers qui prétendent avoir recherché des traces de corrosion. Pour lui, inutile de trouer le vide pour procéder à une estimation de la valeur du navire : les hommes cherchaient certainement autre chose, sans doute de la camelote, vieux objets ou vieux journaux qui peuvent se revendre à prix élevés parce que provenant d'un navire célèbre. Il confesse son ignorance quant à la signification de l'écusson retrouvé dans la main du cadavre, celui-ci étant de race blanche d'après l'autopsie. Fièrement, Mac récite alors l'intégralité du laïus de Harm dans le bureau de l'amiral au sujet de la signification de l'insigne. Elle impressionne favorablement FALCON, sous l’œil amusé de son partenaire.
Arrivés sur le pont, Harm raconte que sur ses cent soixante-sept missions, son père en a effectuées au moins la moitié depuis ce porte-avion. FALCON lui demande alors si son père sait qu'il est ici ; Harm lui répond qu'il n'est pas rentré. FALCON invite les deux officiers à dîner et, alors que tout trois quittent le navire, il semble qu'ils soient de nouveau observés depuis la passerelle. Seul Harm le ressent car son regard se porte vers cette direction.
15H11 GMT – QUARTIER DES OFFICIERS – BASE NAVALE D'ALAMEDA
Mac attend Harm à la voiture, il a onze minutes de retard. Elle lui tend une grande enveloppe arrivée pour lui depuis La Jolla et il explique que ce sont des cassettes envoyées par sa mère et qu'il n'a pas écoutées depuis son enfance. Elle essaie de deviner, amusée, Billy Joël, Kriss Kross, Kenny Rogers ? Il la dément : ce sont des lettres enregistrées par son père. Elle comprend le sérieux de la situation, prend le volant en même temps qu'il introduit une bande dans un dictaphone. La voix d'Harmon RABB Senior salue Trish, son épouse. Harm explique à Mac comment cette dernière a transféré sur cassettes les bandes magnétiques que son mari lui envoyaient tout au long de ses missions. Harmon RABB Senior poursuit en évoquant Tom BOONE. A ce nom, Mac réagit et Harm confirme qu'il s'agit bien du même homme, ailier de son père en 1966. Le père de Harm continue en questionnant son épouse au sujet de leur enfant, leur petit garçon ; Harm sourit, Mac ne fait rien pour dissimuler son attendrissement. Elle lui affirme plus qu'elle ne lui demande s'il a encore de l'espoir de le revoir vivant. Elle comprend son hochement de tête affirmatif....il y a toujours un gagnant à la loterie....
15H20 GMT – MORGUE D'ALAMEDA
Tournant autour de la table d'autopsie couverte d'os étiquetés, le médecin légiste confirme la mort par un violent coup porté au crane de la victime. Il ajoute que l'homme tenait serré dans sa main gauche le fameux écusson, les os des doigts ont gardé la forme de la main fermée. Quant à l'objet que Mac découvre, il était porté autour des os du radius et du cubitus. Il s'agit d'une montre « silence de mort » ( ou « va au diable » ). Harm explique cette appellation par une consigne donnée au pilote de ne rien avoir sur eux qui soit susceptible de révéler leur identité au cas où ils seraient faits prisonniers. L'objet porte néanmoins un numéro de série et un numéro de lot qui donneront ce renseignement. Le médecin légiste s'étonne alors de l'ancienneté des archives de la Marine et Harm lui révèle qu'il y a sûrement, quelque part, le dossier d'enrôlement de Popeye...si on sait où le chercher !
Aux archives, Bud et Harriet identifient le propriétaire de la montre comme étant un certain lieutenant Brian TATE, porté disparu en mer le 30 avril 1975, jour de la chute de SAIGON. Entre eux, la question commence à se poser de savoir si c'est sérieux....
A ALAMEDA, au bord du quai, FALCON est en retard et Harm ne veut pas l'attendre. Il demande à Mac de demander à Bud de faxer au médecin légiste le dossier dentaire de TATE, de rechercher dans le livre de bord du HORNET s'il s'y trouve une liste de réfugiés et si, parmi eux, se trouve un membre des SKOSHI TIGGER susceptible d'être le meurtrier de TATE, enfin, de vérifier si le navire a subi une avarie de la coque en 1975. Mac crie grâce pour Bud, au travail depuis trente-deux heures et vingt-quatre minutes. Harm lui demande comment elle parvient à une telle précision et elle lui répond ironiquement que sa mère est Suisse !
Il part poursuivre sa visite du navire, guidé par la voix enregistrée de son père. Pour ce dernier, c'est jour de congé et l'homme en profite. Il démarre du pont d'envol d'où il doit crier pour être entendu car sa voix est couverte par le vrombissement incessant des moteurs d'avions CORSAIRS qui décollent.
Quand Harm s'apprête à pénétrer à l'intérieur du bâtiment, l'écoutille est violemment ouverte par un des ouvriers ; il est surpris de trouver Harm ici et se présente : Sibby LONEGRO. Il explique à Harm qu'il n'a aucune compassion pour ce navire et ne demande qu'à le transformer en lames de rasoir. Il laisse le capitaine à sa promenade non sans lui avoir tout de même recommander la prudence et le respect des zone délimitées par des chaînes : au delà, les ponts ne sont plus surs.
Depuis le pont-hangar, Harmon RABB Senior décrit les travaux de réparation et de maintenance effectués sur de très nombreux appareils touchés par toutes sortes de bombes. Il rassure sa famille : lui, il vole trop haut pour être victime de ce type d'ennuis.
A quai, FALCON arrive enfin et retrouve Mac qui lui révèle l'identité de la victime. FALCON acquiesce : il hésitait entre TATE et un certain STURGES, disparu aussi aux mêmes dates. Une sorte de course aux renseignements semble s'installer entre les deux protagonistes, civil et militaire mais dans l'entente mutuelle. FALCON propose un dîner autour d'un bon plat de viande que Mac doit décliner, Harm étant presque végétarien. FALCON n'avait pas l'intention de l'inviter, lui... !
Dans les coursives, la cassette de Harm laisse entendre la voix de BOONE qui salue très amicalement Trish, puis Harmon RABB Senior interrompt son enregistrement en même temps que Harm trébuche et tombe, à plat dos, plusieurs mètres plus bas, évanoui. Sa lampe est restée allumée. Il revient peu à peu à lui et entend la voix de son père évoquer la journée portes-ouvertes et les chutes répétées du petit garçon volontaire et courageux qui trébuchait ou tombait à chaque passage de portes. Il appelle faiblement Mac. Elle est là, penchée au dessus du trou, avec FALCON et LONEGRO. Elle descend le rejoindre, inquiète et LONEGRO reproche son imprudence au capitaine en lui montrant une chaîne de sécurité arrachée. Il soutient qu'elle n'y était pas et qu'il ne s'est pas pris les pieds dedans. Mac suggère vivement la visite d'un médecin dont Harm ne veut même pas entendre parler : il prétend avoir connu plus dur au cours d'appontages de tomcats.
En remontant vers l'extérieur, Harm soutient toujours qu'il se porte à merveille et qu'il n'y avait aucune chaîne mais murmure à Mac qu'il a vu quelqu'un, penché au dessus du trou, qui le regardait quand il était à terre. Le nom de l'associé de LONEGRO est suggéré, un certain Andy KOCHIFOS. Pour FALCON, se sont les ouvriers qui sont le plus intéressés à avoir fait un tel coup, ils ont un intérêt financier à voir le navire partir à la casse et un meurtre suivi d'un accident devraient suffire à décourager la ville d'investir dans un tel bâtiment.
Harm suggère alors que les deux hommes aient un intérêt à faire stopper l'enquête s'ils sont impliqués d'une quelconque façon dans le meurtre : il sait de LONEGRO qu'il était soudeur à bord et qu'il a peut-être fait partie de l'équipe de maintenance qui a ouvert le vide en 1975, à la suite d'une avarie. FALCON s'étonne de cette date si précise. Elle ne découle pourtant que du raisonnement logique tiré de la date de la mort de TATE, disparu en 1975. C'est donc bien cette année là que le vide a été ouvert. FALCON rétorque que si l'un, l'autre ou les deux sont impliqués dans le meurtre, ils auraient été les derniers à vouloir accéder au vide. Harm concède : impliqués dans le meurtre, peut-être pas, mais ils savent certainement quelque chose.
FALCON suggère à Mac de passer interroger KOCHIFOS avant d'aller dîner. Mac voudrait remettre cette invitation afin de pouvoir veiller sur le parfait rétablissement de Harm mais ce dernier n'en veut à aucun prix : il donne l'ordre au major de suivre FALCON. En quittant le pont-hangar, il entend de nouveau la plainte lugubre du navire et, se retournant, voit un rayon de soleil traverser la vitre d'un hublot.
FALCON et Mac trouve KOCHIFOS en train de ranger des outils à bord d'un petit bateau. Il répond de façon assez discourtoise, voire grossière aux premières questions de Mac et FALCON en prend ombrage. Il attrape l'homme par ses attributs masculins et le contraint à parler sous la douleur. L'autre ne tarde pas à apprendre aux autorités qu'ils cherchaient de l'or, de l'or entré en contrebande sur le navire par le biais d'un officier vietnamien réfugié après la chute de SAÏGON. Le carnet de maintenance du HORNET atteste que le vide a été ouvert alors que cet officier était à bord.
2H30 GMT – QG DU JAG – FALLS CHURCH – VIRGINIE
Bud est au téléphone avec Harm et lui raconte qu'il a trouvé la liste des réfugiés accueillis sur le HORNET après la chute de SAÏGON, parmi eux, un seul SKOSHI TIGGER, un certain colonel NGUYEN. Il a été évacué vers GUAM mais son avion a été abattu en mer. Pourquoi cette évacuation vers GUAM ? Bud confesse son ignorance mais complète tout de même son information par une révélation fondamentale : les disparus de ce vol sont, bien sûr, l'équipage et le colonel NGUYEN mais également un membre du SOG ( COS ). L'étonnement de Harm n'a d'égal que son admiration pour le travail de son lieutenant : que pouvait donc faire à bord de cet appareil un membre des forces spéciales, un représentant du groupe d'opérations spéciales de la CIA au VIETNAM ?
Au JAG, Bud est avachi dans le fauteuil de Harm, les pieds sur son bureau. Surgit Clayton WEBB, les bras chargés de victuailles. Il apporte à Bud une pizza El Niňo – avec des anchois - et un lait fraise bien frappé. Le lieutenant s'en réjouit, puis s'en étonne et finalement veut déjouer toute manipulation de la part de l'agent secret : quoiqu'il ait à lui demander, la réponse sera non ! Mais WEBB n'est là ni pour nourrir Bud, ni pour chercher des informations, au contraire, il vient en apporter.
A bord du HORNET, Harm continue sa visite, toujours guidé par son dictaphone. Au bout d'un couloir, il aperçoit la silhouette d'un homme, jeune, un pilote, vêtu d'un bombardier. Il le hèle. L'autre fait demi-tour et semble passer au travers de la cloison d'une écoutille. Harm le suit ( mais ouvre la porte ! ), monte l'escalier qui se trouve devant lui. Il se retrouve sur le pont-hangar et revoit l'homme. Il lui semble reconnaître son père. Il l'appelle, lui court après mais est saisi de violents maux de tête qui le font tituber et se heurter aux parois. Il parvient tout de même à ce qui semble être une cabine des membres de l'équipage : la pièce est petite, déserte, ne restent que deux couchettes superposées, un lavabo et sa tablette ainsi qu'un meuble desserte. Il appelle encore une fois « Papa ! » avant de s’effondrer au sol, à plat ventre, inerte, sans connaissance.
11H30 GMT – BASE AÉRONAVALE D'ALAMEDA
Mac a retrouvé Harm évanoui dans la cabine et tente d'appeler une ambulance depuis son téléphone cellulaire mais elle ne capte aucun réseau. FALCON, présent, accuse les tonnes d'acier qui les entourent : il faut monter sur le pont. Mac s'y refuse, elle ne le laissera plus. FALCON s'en charge. La tête sur les genoux de Mac accroupie à ses côtés, Harm revient lentement à lui. Elle lui explique être revenue là le chercher, ne le trouvant pas dans ses quartiers. Lui ne se souvient de rien après sa conversation téléphonique avec Bud. Il en donne le contenu à Mac : le colonel NGUYEN, membre des SKOSHI TIGGER, l'avion vers GUAM, abattu..., saboté, précise Mac. Avec beaucoup de douceur, elle aide son ami à se redresser, s’asseoir, le dos appuyé contre le chambranle des couchettes. Elle hésite à lui parler des informations complémentaires de Bud, reçues de WEBB, soit après que Harm lui a parlé. Elle préférerait le faire après qu'il aura vu un médecin, à l'hôpital. Mais Harm insiste, il veut savoir ce que la CIA a à voir dans cette affaire. D'une voix où perce l'inquiétude, Mac révèle alors à Harm que WEBB est venu demander à Bud de leur recommander la prudence la plus extrême car ils seraient surveillés par le KGB. NGUYEN aurait été porteur d'une liste de noms qu'il aurait cherché à négocier en échange d'une vie luxueuse à Paris. Sur cette liste, les noms d'américains portés disparus et transférés en Russie par le KGB. Harm comprend alors que son père, porté disparu, figure peut-être sur cette liste, son nom parmi d'autres : qu'il est peut-être encore en vie. Mac achève de raconter que NGUYEN a rencontré deux hommes à bord du HORNET, deux membres de la CIA et que l'un d'eux a été abattu dans l'avion pour GUAM. Le second serait resté à bord mais n'aurait pas été retrouvé à l'arrivée du navire. Tout porte alors à croire qu'il était un agent double, travaillant en fait pour le compte du KGB, qu'il serait l'auteur du sabotage de l'avion. Harm demande, extrêmement déçu, pourquoi rien de tout cela ne leur a été dit avant le début de leur enquête. Mac relativise : ce ne sont que des rumeurs que la CIA essaie d'éclaircir depuis 1975. Et TATE, dans tout ça ? Faible et titubant encore, soutenu par Mac, Harm se lève et va au hublot, respirer l'air frais. Il réfléchit tout haut : et si NGUYEN avait partagé les quartiers de TATE, s'il lui avait parlé de la liste, si TATE l'avait vue ou lui avait volée..... Il parle à Mac de la vision qu'il a eu de son père lors de sa dernière visite, il est convaincu que c'est son père qui l'a mené jusqu'ici, jusque dans ses quartiers, parce qu'il avait quelque chose à lui montrer. Mac se refuse à y croire, elle parle d'hallucinations consécutives au coup reçu par son ami lors de sa première chute. Harm est de plus en plus convaincu que la liste est encore à bord. Il ne quittera pas le navire sans avoir mis la main dessus. Il retourne au centre de la cabine, s'assoit sur la couchette inférieure et retrouve le dictaphone, il le remet en marche. Son père y parle de sa cabine, n°03Lima – 124Papa. FALCON est redescendu, sa silhouette s'encadre dans la porte, il annonce que l'ambulance arrive. Entendant le numéro de la cabine d'Harmon RABB Senior, il regarde celui qui figure sur la porte de la leur : 226Papa....Ce n'est pas son père qu'Harm a vu – cri de soulagement de Mac ! - c'est TATE ! Harm a compris, ce n'est pas son père qui l'a guidé jusqu'à cette cabine, c'est le lieutenant TATE....parce qu'il y a quelque chose qui y est caché. La cassette révèle où Harmon RABB Senior et Tom BOONE dissimulaient leur bouteille de Bourbon pour arroser les bonnes petites occasions. Harm se précipite sur le mur de la couchette et y descelle, à la hauteur de l'oreiller, une petite plaque de tôle. Derrière : une enclave ; il y plonge la main, en ressort un petit carnet beige. Éclairé par la lampe torche de FALCON, Harm le feuillette, il est rédigé en vietnamien, à part les dates et les noms....après une dizaine de pages, des sanglots dans la voix, il y lit le nom de son père, transféré en Russie, prisonnier du KGB. Il porte la main à sa tête, FALCON le retient de s'évanouir une fois encore et invite tout le monde à sortir ; il soutient Harm qui s'inquiète du carnet : FALCON le rassure, il l'a.
Au bout de la coursive, le feu a pris. FALCON accuse LONEGRO. Une explosion retentit, il faut fuir, descendre, le feu va, lui, monter. Les amis courent, Harm toujours soutenu par FALCON. Les explosions se font de plus en plus rapprochées, le feu, de plus en plus violent et invasif. Au pont inférieur, Harm se laisse tomber à terre pendant que Mac aidée de FALCON tente de fermer une écoutille. Le répit est de courte durée, tout explose autour d'eux. Comment sortir ? Harm n'en sait rien...jusqu'à ce qu'il voit à nouveau la silhouette du jeune pilote lui faire un signe. Il les guide jusqu'au pont supérieur où ils arrivent en même temps que les pompiers. Mac est stupéfaite, Harm lui désigne le lieutenant TATE, les observant en souriant du haut de la passerelle. Mac ne le voit pas mais Harm, si.
13H GMT – QG DU JAG – FALLS CHURCH – VIRGINIE
Dans son bureau, avec WEBB et Harriet, Bud s'entretient au téléphone avec le capitaine. Il sortira de l'hôpital à 15h, ira ensuite à l'hôtel de police récupérer le carnet et atterrira à la base d'Andrews à 21h. Tous se réjouissent mais WEBB aurait aimé un détachement de marin's pour suivre les deux amis tant cette liste est dangereuse et intéresse le KGB. Bud fait remarquer combien il serait risqué de vouloir s'en emparer dans les mains du capitaine, WEBB acquiesce : il ne l'échangerait même pas pour une étoile d'amiral. Parvenus à l'ascenseur, Bud transmet à WEBB les remerciements de Harm : il n'en veut pas, il annonce sur un ton grave que le père du capitaine a payé cette dette depuis longtemps déjà. Bud et Harriet remarquent la gentillesse assez inhabituelle de la part de l'agent.
Dans les jardins de l'hôtel de police, Mac s'étonne de la sagesse dont à fait preuve Harm à l'hôpital. Il lui fait part des menaces de l'infirmière de l'attacher dans son lit et elle le traite de coquin ! Il lance une fusée orange et elle lui suggère d'abandonner, entre eux, cette référence à la signalisation routière. Répondant à cette question par une autre, il lui demande si elle connaît la différence entre une femme marin's et le lapin en peluche de la publicité Energizer.. .elle lance une fusée rouge !
Dans le hall, l'agent d'accueil critique violemment un livreur de pizza ; Harm et Mac demandent à voir le lieutenant FALCON et l'agent hèle un homme jeune, grand, mince et noir. Ce dernier demande aux militaires ce qu'ils attendent du lieutenant FALCON. Ils répondent qu'il a pour eux des preuves. Quelle preuve, interroge l'homme. Harm lui décrit le carnet. L'homme déclare ne pas comprendre. Mac le coupe : qu'il aille chercher le lieutenant FALCON ! Solennellement l'homme déclare : « mais, je suis le lieutenant FALCON ! »
Des mains d'homme feuillettent un petit carnet, le referment et le glissent dans la poche intérieure d'une veste. En même temps qu'un hublot apparaît, la main se saisit d'un verre et une voix dit « spassiba ! ». La silhouette du lieutenant FALCON apparaît, il est à bord d'un avion dont le speaker annonce le prochain atterrissage à l'aéroport international de Moscou.
En Amérique, Harm jure à Mac qu'il retrouvera l'homme et la liste, même s'il doit y passer le restant de sa vie.