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#303 : Désobéissance

Le Lieutenant Colonel Farrow est poursuivi pour avoir désobéi à un ordre direct lors d'une opération commando délicate. Harm et Mac représentent l'accusation tandis que l'Amiral Chegwidden se charge lui-même de la défense de l'accusé.

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Titre VO
The Good of the Service

Titre VF
Désobéissance

Première diffusion
07.10.1997

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Réalisateur: Alan J. Levi
Scénariste: Larry Moskowitz

303 / DÉSOBÉISSANCE

 

 6H05GMT – VILLAGE DE PALMA CHRISTI – HAÏTI

De nuit, des soldats aidés de civils, armés, patrouillent dans un village. Ils s'approchent d'une cage en bambou où sommeillent des marine's, détenus, et en réveillent un à coup de cross. Un homme s'avance, prend des photos, se fait exclure mais insiste : il est journaliste et fait son métier.

Un commando approche en silence. L'un des hommes tue, d'une torsion des vertèbres cervicales, un indigène en faction près de la cage. La porte en est ouverte rapidement, les marine's poussés à sortir. Ils hésitent à emmener le corps, mort, de l'un des leurs. Soudain, quelqu'un tire « pour le sergent ! » et s'ensuit une fusillade générale. Le photographe mitraille, notamment une femme, en larmes, serrant contre elle son enfant mortellement atteint.

 

 14H55GMT – QG du JAG – FALLS CHURCH – VIRGINIE

Tenant un journal à la main, l'Amiral explique à Harm et Mac qu'hier le corps expéditionnaire des Marine's a envoyé une section de reconnaissance en Haïti. Le capitaine se réjouit de la nouvelle, ce n'est pas trop tôt car cela fait déjà une semaine que les rebelles avaient pris par la force un dépôt de nourriture et capturé des marine's. Le major rectifie, cela ne fait que six jours mais se réjouit également car elle croit savoir que l'opération a été un succès. L'Amiral tempère leur enthousiasme : s'il est vrai que les marine's encore en vie ont pu être récupérés et sauvés, il n'en demeure pas moins que la presse se fait l'écho d'une vingtaine de victimes civils, dont des femmes et des enfants. Il montre le journal à son équipe et précise que la Maison Blanche demande une enquête pour savoir qui a autorisé les troupes à envahir la pays et à ainsi commettre des meurtres de civils. L'État Major, le Com.Caraïbes, en tout cas, nie être à l'origine d'une telle intervention. Se pose alors la question de savoir qui commandait l'unité en cause : c'est le lieutenant-colonel John FARROW. A ce nom, Mac réagit ; son mouvement de surprise n'échappe pas aux deux hommes.

A la sortie du bureau, Harm attaque en demandant à Mac de lui parler de FARROW. Elle répond en termes très généraux qu'il était commandant du QG et de l'équipement à OKINAWA. Mais l'autre ne désarme pas, le petit rictus sur les lèvres de sa partenaire signifie qu'elle en sait plus. La poursuivant jusqu'à son bureau, il réussit à apprendre que Mac a été sa secrétaire. Elle veut bien lui dire qu'il est un excellent chef, un homme d'honneur et un officier exceptionnel. Qu'est-ce qui la trahit, sa voix ou son regard ? Elle est contrainte de confesser que c'est grâce à lui qu'elle est devenue avocat, sur sa recommandation que l'armée lui a permis de faire ses études de Droit. Elle n'en dira pas plus, elle certifie qu'elle a l'esprit on ne peut plus ouvert sur cette affaire et lui claque la porte au nez. Il va vers son bureau mais Mac rouvre sa porte et lance que, esprit ouvert, elle ne laissera pas les politiciens faire du colonel un bouc émissaire et qu'il ne faut pas compter sur elle pour le leur livrer. Le capitaine sourit « ...tant qu'elle garde l'esprit ouvert... ! »

 

 16H55GMT – USS WAKE ISLAND – OCÉAN PACIFIQUE

Harm présent, Mac interroge le capitaine BANES, commandant de l'opération Raie Manta. Il explique que la mission consistait à libérer les marine's retenus par les forces rebelles en Haïti. A la question de savoir qui a ordonné l'opération, le capitaine commence, très manifestement, à réciter une leçon bien apprise : l'opération Raie Manta,n°Ϫ 57329 devait être exécutée à 4h30 GMT le 17 septembre 19...Harm l'interrompt et lui demande de dire clairement si c'est bien FARROW qui a donné l'ordre d'intervenir. Le capitaine acquiesce. Harm lui demande de décrire les termes exacts de l'ordre reçu par écrit mais BANES n'a pas lu la dépêche. Harm insiste, le document ordonnait-il de suspendre toute intervention ? Le capitaine renvoie les officiers du JAG à poser la question à FARROW lui même.

Ils se rendent dans ses quartiers. L'agent de service les introduit, présente le capitaine RABB mais n'a pas le temps de présenter le major : FARROW l'a reconnue et l'accueille d'un souriant Mac ! lui saisissant chaleureusement les deux mains dans les siennes ; il ajoute « je devrais dire major Mac KENZIE ». Leurs deux regards attestent de leur respectueuse amitié réciproque et de leur plaisir de se retrouver, celui de Harm, sur leurs mains enlacées, puis sur le colonel ensuite, trahit une surprise plutôt mécontente.

S'adressant à Mac, FARROW demande à quel point il est dans la panade. Elle lui répond que ça va dépendre de ce qu'il va dire. Harm lui expose leur mission de simple enquête pour le moment et, sans inquiétude aucune, FARROW annonce qu'il a donné l'ordre d'intervenir et qu'il en accepte les conséquences. Le capitaine rebondit sur cette dernière phrase et demande à FARROW s'il faut, par là, comprendre qu'il a désobéi à un ordre. FARROW va pour répondre mais il est interrompu par Mac qui lui recommande de ne faire aucune déclaration au risque qu'elle soit ultérieurement retenue à charge devant une Cour Martiale. Harm essaie encore d'intervenir mais Mac le coupe, recommandant, cette fois, à FARROW de se faire assister d'un avocat.

Dans les coursives, Harm fait grief à Mac d'avoir court-circuiter l'entretien ; elle lui reproche d'avoir tenté d'extirper des aveux au colonel sans lui avoir fait part de ses droits ; il lui rétorque, amusé, qu'il ne vient de faire avec ce suspect que ce qu'ils font toujours dans un tel cas et demande, une fois encore, ce qu'il peut bien y avoir entre FARROW et elle. Elle lui répond, sèchement, que cela ne le regarde pas. Il en prend acte.

 

 21H25GMT – SECRÉTARIAT D'ÉTAT Á LA MARINE – PENTAGONE – WASHINGTON

L'Amiral est dans le bureau de NELSON, Secrétaire d'État à la Marine, qui lui apprend que l'amiral COLTER affirme avoir envoyé l'ordre à FARROW de surseoir à toute intervention : cet ordre a-t-il été reçu ? CHEGWIDDEN ne le sait pas encore, il n'a en main qu'un rapport préliminaire mais il se dit confiant, ses deux meilleurs éléments sont sur l'enquête et, s'il existe des charges, ils les trouveront. NELSON s'énerve, il est pressé, la presse rapporte les photos de femmes et d'enfants se faisant massacrer par des marine's et l'incident rappelle trop le VIETNAM, MYLAI. CHEGWIDDEN tempère, lui pense aux marine's sauvés des mains des rebelles qui en avaient déjà assassinés plusieurs. NELSON a beau lui affirmer que leur sort a pesé lourd dans la décision de retarder l'intervention, l'Amiral en doute et voit d'un œil suspicieux le souhait des politiques de tenter encore une approche diplomatique avec de tels truands. NELSON lui fait part de la volonté de l'amiral COLTER de porter plainte contre FARROW afin non seulement de châtier le coupable du bain de sang mais aussi d'éviter qu'un tel fait ne se reproduise. L'Amiral se soumet mais de très mauvaise grâce.

 

 3H10GMT – USS WAKE ISLAND

Mac rend visite à FARROW dans sa cabine. Il l'invite à entrer en l'appelant Sarah et la tutoyant. Elle remarque son air fatigué, il lui répond qu'il a eu une semaine intéressante. Il s'enquiert de son état, il est fier de sa carrière qu'il a suivie de près et refuse d'admettre que le major la lui doit. En revanche, il s'étonne de découvrir chez elle un instinct de tueuse qu'il ne connaissait pas et Mac ne comprend pas l'allusion. Il lui tend une feuille de papier, c'est un rapport de punition, pour désobéissance à un ordre d'un officier supérieur. Mac demande si c'est l'Amiral qui l'envoie et le colonel semble étonné de sa question. Fermement, elle lui confirme ne lui avoir jamais menti et, sur ce coup là, n'être au courant de rien. FARROW la met alors en garde : il ne se laissera pas faire et demande à être immédiatement traduit en Cour Martiale.

Mac se rend ensuite chez Harm à la cabine duquel elle frappe mais elle entre avant même d'avoir entendu la réponse. Il est allongé sur sa couchette, en train de lire. Elle l'invective, l'accuse de lui avoir déjà fait des coups tordus mais que ce dernier dépasse l'entendement. Très calmement, il lui demande de mettre la pédale douce et de lui expliquer ce qui la contrarie. Toujours en colère, elle lui reproche d'avoir fait un rapport à l'Amiral, article 90, et d'avoir recommandé la punition. Il se défend : il a bien fait un rapport mais n'a rien recommandé, quant à lui en parler au préalable, il argue de son privilège d'enquêteur principal qui lui donne cette prérogative. Il en a usé parce qu'en toute franchise, il ne la croit pas objective. Elle lui reproche, amèrement, le peu de confiance qu'il lui témoigne.

 

 15HGMT – QG DU JAG – FALLS CHURCH – VIRGINIE

Mac tente d'intervenir auprès de l'Amiral afin qu'il arrête les poursuites contre FARROW mais il la fait taire. Il a reçu des ordres et doit lui même assurer la défense du colonel ,contre Harm et Mac, chargés de l'accusation. Son équipe s'étonne, puis s'oppose à ce conflit d'intérêts entre eux-même et leur supérieur hiérarchique. Alors que le major met en doute l'impartialité de l'Amiral quant à leur avancement ultérieur, le capitaine, lui, n'hésite pas à mettre en avant son âge et son manque d'expérience de la barre ! CHEGWIDDEN s'en amuse et aborde le fond : il s'agit d'une affaire politiquement très sensible au travers de laquelle le gouvernement doit démontrer qu'il contrôle toujours ses militaires sans donner l'impression de sacrifier un de ses très bons officiers. Harm demande à l'Amiral de relever Mac du dossier à cause de ses relations personnelles avec le prévenu. D'un regard, Mac fait comprendre qu'elle ne souscrit nullement à cette requête, elle ne nie pas ses liens avec le colonel mais ils ne l'empêcheront pas d'accomplir son devoir.

A la sortie du bureau, elle enjoint à son partenaire de ne plus chercher à lui venir en aide. Il laisse tomber, pour le moment. Bud est là ; il aide Harriet qui prend ses nouvelles fonctions à WASHINGTON et a besoin de dossiers du JAG. Harm la taquine, lui demande si elle espionne, pour, enfin, lui souhaiter amicalement bienvenue à bord. Il aurait besoin de Bud pour lui faire des recherches en droit sur la désobéissance à un ordre pendant un conflit. Bud ne peut pas : il est l'assistant de la défense.

L'Amiral s'entretient avec FARROW : il n'est pas de ses avocats qui ne veulent pas connaître la vérité de leur client pour conserver la tête froide à la lecture du dossier. Le colonel lui raconte donc que l'intervention était prévue à 4h30 mais que ses hommes étaient prêts à 2h30. Il était en train de lire l'ordre de suspendre l'opération pour cause de négociations diplomatiques à intervenir quand BANES est venu le trouver pour l'informer de ce qu'un autre marine's venait d'être tué. Il lui a confirmé que les hommes étaient prêts et demandé l'autorisation d'intervenir. FARROW n'a pas donné l'ordre immédiatement, il a hésité, jusqu'à ce que le capitaine avance que ce serait le sort de tous les marine's encore en vie et que les rebelles traînaient déjà leurs corps dans les rues. Il a réfléchi sa décision un ultime instant et c'est en conscience qu'il a donné le feu vert à BANES. Il n'en a pas averti l'amiral COLTER car, le temps que le Com.Caraïbes transmette sa dépêche, il aurait été trop tard. Il reconnaît donc avoir délibérément désobéi à un ordre et demande à son avocat ce qu'il risque, au pire ; s'il plaide non coupable et que le jury condamne, ce sera le renvoi pour conduite déshonorante, la suspension de solde et une peine d'emprisonnement de cinq ans, s'il plaide coupable, la négociation peut aboutir à un renvoi de l'armée sans peine privative de liberté. FARROW semble accepter cette seconde hypothèse mais il exige un procès-verbal lui donnant acte de ce qu'il ne pouvait pas laisser mourir ses hommes. L'Amiral décide de faire de cette idée son axe de défense : la sauvegarde de la vie des hommes sous son commandement au mépris de toute considération relative à une carrière.

 

 14HGMT – QG DU JAG – SALLE D'AUDIENCE – FALLS CHURCH – VIRGINIE

Mac ouvre l'audience en donnant lecture de l'acte d'accusation : il est reproché au colonel FARROW la désobéissance délibérée un ordre donné par un officier supérieur, crime prévu et réprimé par l'article 90 du Code de Justice Militaire. L'Amiral se présente pour l'accusé qui plaide non coupable et expose que son client n'a fait preuve que d'initiative et de courage dans une situation de vie ou de mort, qu'il n'a fait que réagir vite et efficacement pour préserver la sécurité de ses hommes.

A la barre, l'amiral COLTER, interrogé par Harm, atteste qu'il a donné ordre de suspendre l'opération Raie Manta parce que, d'une part, les diplomates voulaient encore tenter de résoudre la crise, d'autre part, il était apparu que les informations concernant la présence de civils sur la zone pouvaient être incomplètes. L'accusation insiste sur ce dernier point et veut entendre préciser que l'intervention telle qu'initialement programmée risquait de mettre en danger la vie de civils innocents. COLTER confirme les incertitudes concernant aussi bien le nombre des civils présents que leur localisation exacte.

Le contre-interrogatoire de l'Amiral est bref : il ne se soucie que du sort des marine's capturés par les rebelles. Sur les cinq, trois avaient déjà été tués : COLTER doit à la vérité de reconnaître que, si son ordre de suspendre l'intervention avait été exécuté, les deux derniers marine's auraient été tués également.

Mac tend une feuille de papier à Harm, elle décompte : un partout.

Puis c'est au tour du capitaine BANES d'être interrogé. Il ignorait que l'amiral COLTER avait donné ordre de suspendre l'opération mais il affirme que, quand bien même il l'aurait su, il aurait mené l'intervention. Harm lui fait alors remarquer qu'il serait également coupable de désobéissance, l'Amiral objecte sur le fondement du harcèlement ; il est accordé et Harm rappelé à l'ordre.

L'amiral CHEGWIDDEN demande à BANES d'expliquer pourquoi il aurait ainsi désobéi. Harm objecte immédiatement qu'il s'agit d'une conduite hypothétique mais la défense rétorque que c'est l'accusation qui a soulevé le moyen. Le capitaine BANES est invité à poursuivre et il explique que les marine's ayant été envoyés en Haïti pour des raisons humanitaires, il n'avaient pas à être ainsi reçus, capturés et tués par les rebelles. Le capitaine déplore, sincèrement, la mort de civils innocents au cours de l'opération de récupération de ses coreligionnaires ; sur une dernière question de Harm, il conclut, après avoir longuement regardé FARROW, que si un de ses hommes désobéissait ainsi à l'un de ses ordres, il l'inculperait de DDO.

Bud aide Harriet à emménager. Ils vident un carton de livres et discutent de l'affaire FARROW. Harriet admire Harm, la façon dont il a renversé l'effet produit par le contre-interrogatoire de BANES en l'amenant à conclure à la DDO, exactement ce qu'il voulait. Bud est en faveur de l'Amiral, tout ce qu'il a pu tirer de favorable de la part de ce témoin de l'accusation. Elle s'interrompt pour servir deux verres de vin. Ils trinquent. Quand Bud se penche pour reposer son verre, Harriet dépose un petit baiser sur ses lèvres. Mais Bud semble ne pas vouloir aller plus loin, s'engager. Harriet lui affirme alors qu'elle ne veut que le moment présent, bien qu'il lui semble que le meilleur soit encore à venir. Bud lui apprend qu'il s'est soumis à des tests médicaux...

Lors de leur arrivée à l'audience suivante, l'Amiral et FARROW sont harcelés par les journalistes : le surnom de boucher de PALM CHRISTI est lancé contre le colonel. La photo, agrandie à outrance, de la femme hurlant en tenant son enfant mort dans ses bras est brandie sous les yeux de FARROW. C'est, manifestement, la première fois qu'il la voit.

A la barre, Mac interroge le journaliste, auteur du cliché. Il était présent sur les lieux pendant toute l'attaque et atteste n'avoir jamais rien vu de pareil malgré sa grande expérience des combats. Ce qui l'a le plus choqué ? Les balles qui sifflaient de toute part et les cris des femmes et des enfants, les hurlements de terreur. Les rebelles l'ont laissé photographier pour qu'il montre au monde leur combat pour la liberté engagé contre l'impérialisme des nations riches.

L'Amiral contre-interroge, précisément, en se saisissant de cette idéologie : il pousse le journaliste à dire que c'était bien un rebelle qui tenait l'enfant dans ses bras, un de ses prétendus combattants de la liberté qui n'a pas hésité à se servir d'un enfant comme d'un bouclier humain. L'Amiral poursuit en posant la question de savoir comment des négociations ont pu être envisagées avec de tels hommes et Harm objecte que la défense donne un avis. L'amiral se reprend et le journaliste est obligé d'avouer qu'il n'a pas vu qui a tué l'enfant, un américain ou un rebelle.

Mac renverse la situation en poussant le journaliste dans ses retranchements : si les marine's n'étaient pas intervenus, si FARROW n'avait pas désobéi....alors, l'enfant serait peut-être – sûrement – encore en vie.

A la sortie de l'audience, FARROW interpelle Mac et semble lui faire grief d'avoir utilisé la photo, agrandie, au cours du procès. Elle n'a pas le droit de communiquer avec lui et met tout en œuvre pour garder ses distances : elle ne fait que son devoir et cela ne lui fait pas plaisir. En réalité, ce sont les sentiments profonds de Mac que FARROW cherchait à éclaircir, il voulait simplement s'assurer qu'elle ne le considérait pas comme un assassin de femmes et d'enfants. La jeune femme n'a pas pris le temps de lui répondre.

A la reprise de l'audience, alors que la défense doit appeler son premier témoin, l'accusé prend la parole et annonce qu'il entend désormais plaider coupable.

 

19H30 GMT – QG DU JAG – FALLS CHURCH – VIRGINIE

Sur cet incident, le Président reçoit les avocats en chambre du conseil. L'Amiral précise qu'il n'était pas au courant de ce revirement de la part de son client et sollicite un délai pour préparer une nouvelle défense. Harm s'y oppose alors que Mac ne serait pas contre, l'Amiral insiste. Le débat s'envenime, les avocats s’interrompent tous mutuellement et parlent en même temps jusqu'à ce que le président leur impose à tous le silence. Elle accorde un renvoi de vingt-quatre heures et demande à Harm s'il veut un donner-acte de son objection : le capitaine répond non, c'était une simple observation ; l'Amiral s'en va pour quitter la pièce non sans avoir lancé un regard de défit au capitaine.

Mac demande à Harm s'il est suicidaire de s'en être ainsi pris à l'Amiral, leur supérieur hiérarchique direct ; il minimise l'incident : il ne faisait que son devoir, pour lui, titiller l'adversaire rentre dans les règles du jeu judiciaire. Elle semble en douter mais l'Amiral, qui passe alors en voiture, par sa fenêtre ouverte, félicite le capitaine de son adresse.

 

21H30GMT – SECRÉTARIAT D'ÉTAT Á LA MARINE – PENTAGONE – WASHINGTON

Le Secrétaire d'État à la Marine reçoit l'Amiral et le félicite de la tournure que prend le procès. CHEGWIDDEN n'est pas content du tout, son client s'est effondré sans préméditation. Pour NELSON, au contraire, c'est un très bon signe, il ne reste qu'à plaider l'indulgence de la Cour et l'affaire est bouclée, vite et sans vague. L'Amiral prend alors conscience, furieux, qu'il n'a été qu'un instrument, un grand nom qui n'a fait que garantir l'équité du procès, la procédure au détriment du fond. Il va voir son client.

 

22H30 – LEESBURG – VIRGINIE

L'Amiral trouve FARROW chez lui, confortablement installé au bord de sa piscine, un verre de vieux whisky pur malt à la main....un revolver posé à côté de lui ! C'est pour un rat embusqué sous la maison …. ! Il demande à son client pourquoi il a fui, abandonné le combat. Le colonel répond qu'il n'a jamais fuit de sa vie mais que ce procès n'est qu'une parodie, un grand cirque qui va bientôt devenir un film. S'attendait-il à une joute à la loyale ? L'Amiral le détrompe:ils sont embarqués dans une guérilla, un piège à rats truffé de bombes, de pièges, de scorpions et de serpents. Puis il accepte d'entrer dans le jeu de son client : il concède que l'armée est tombée aux mains des journalistes et des politiciens pour qui casser du militaire est devenu une surenchère :ils prennent plaisir à donner de l'armée l'image d'un ramassis de sexistes lubriques, sanguinaires et mégalomanes. Et c'est encore pire pour l'armée de terre ! Revenant à l'affaire, FARROW avoue qu'il veut se retirer, en douceur et pour le bien du service. Son avocat est contre : le pays a besoin d'hommes comme lui. Le colonel tire un coup de feu ; il a raté le prétendu rat.

Bud et Harriet ont passé la soirée ensemble et il la ramène chez elle, en voiture. Il refuse de monter car il a une audience le lendemain et encore deux chapitres de l'éthique légale à lire mais...il a quelque chose à lui montrer : ce sont les résultats de ses tests médicaux, il est négatif. Harriet l'en félicite, bien qu'elle ne sache pas trop si c'est cela qu'il convient de faire en pareil cas. Elle aura les siens demain. Elle a hâte de pouvoir aller de l'avant !

A la reprise de l'audience, le président demande à FARROW de confirmer sa volonté de plaider désormais coupable. L'Amiral répond non. Le colonel explique qu'il a perdu pied pendant un temps mais qu'il a été ramené à la raison par son avocat. Il est appelé à la barre, nerveux, il joue avec sa chevalière. Il est interrogé par CHEGWIDDEN et nie, à la surprise générale, avoir ignoré l'ordre de l'amiral COLTER. Il s'explique : il n'a pas ignoré cet ordre, au contraire, il l'a considéré avec beaucoup d'attention et de réflexion et c'est ensuite, en toute connaissance de cause qu'il a dû décider de passer outre parce qu'y obéir aurait été trahir son devoir envers son pays et envers ses hommes. Mais le devoir d'un militaire n'est-il pas d'obéir ?

Le colonel FARROW le concède, il a passé sa vie à obéir. Sur une question de son avocat, il ajoute qu'il a bien pensé, aussi, à sa carrière et qu'il savait qu'il la mettait en péril en désobéissant mais il a aussi songé aux diplomates, installés à 2000 km de là, à discuter pendant que des marine's se faisaient tuer, les uns après les autres. Comment commander ensuite à des hommes s'il était incapable de sauver ceux-là ? Les regards d'Harm et Mac attestent leur entière compréhension – et leur approbation ? - du raisonnement de FARROW.

Le colonel achève sa déposition en faisant remarquer que, chaque jour, des officiers de grande valeur quittent l'armée parce que les politiciens placent leur intérêt à court terme avant l'intérêt général. Ces hommes sont des héros, des hommes intègres qui n'ont pas besoin de recueillir l'aval d'une douzaine de comités pour assurer leurs arrières avant de prendre une décision. Il n'est pas, lui, un héros, mais un homme qui a été obligé de prendre une décision.

L'Amiral le remercie de son témoignage et regarde Harm. Mac aussi le regarde. Il a la parole. Il a conscience de l'énormité de sa tâche et choisit de faire simple en recentrant le débat : il ne pose qu'une seule question à l'accusé : a-t-il délibérément désobéi à un ordre direct d'un officier supérieur ? La réponse est oui...mais s'il avait obéi, aussi, il aurait été coupable ! L'audience est levée, renvoyée au lundi matin pour les plaidoiries.

Bud informe Harm que l'Amiral veut le voir. Il se rend à son bureau, la porte est ouverte, il frappe au chambranle, entre. L'Amiral est debout près de la fenêtre, il lui ordonne, sans le regarder, de fermer la porte puis semble ignorer la présence du capitaine qui attend. L'Amiral demande à Harm ce qu'il a pensé de l'idée de faire venir l'accusé à la barre. Le capitaine répond, honnêtement, que ça ne lui a pas paru être une bonne idée : l'homme était vulnérable et l'accusation, au cours du contre-interrogatoire, aurait aisément pu travestir ses paroles, en faire des propos arrogants et hautains. L'Amiral s'étonne que l'avocat n'en est rien fait. Harm s'explique : par l'aveu, simple, de la matérialité de la désobéissance, il a obtenu ce qu'il voulait : il a estimé inutile de frapper un homme à terre. L'Amiral se détourne enfin de sa fenêtre et vient vers lui, il lui demande, en souriant, de confirmer qu'il pense que FARROW est un héros. Harm ne répond pas, il lit dans les yeux de l'amiral que quelque chose ne tourne pas rond, son regard devient inquiet. L'Amiral explose alors : il se fiche des pensées de Harm ainsi que de son jugement, il veut qu'il attaque et fasse feu avec toutes les armes dont il dispose. Le capitaine se défend d'adopter une telle attitude parce que le jury sait bien et déjà que l'accusé est coupable. L'Amiral ne décolère pas, il rugit, son adversaire n'a rien compris, ce n'est pas la Cour qu'il faut convaincre mais la presse, cette bande de vautours qui ne tolérera pas un acquittement, surtout s'il est dû à une défense trop molle. Les deux hommes se défient du regard. Harm quitte le bureau de son supérieur complètement défait, anéanti.

Le soir, en civil, dans un bar, il retrouve le photographe présent lors du raid sur PALMA CHRISTI. Ce dernier lui montre d'autres clichés pris cette nuit là. Harm y décèle un futur prix PULITZER. Il revient à la photo de la mère à l'enfant. Il est vraiment impossible d'y voir qui d'un américain ou d'un rebelle a tué le petit garçon mais Harm en est sûr, la mère le sait, la mère a vu. Il veut que le journaliste retrouve la femme, l'emmène là-bas pour la retrouver. L'homme refuse, Harm propose de l'y accompagner. Il le fait céder en l'alléchant par le grand prix.

 

13H40GMT – VILLAGE DE PALMA CHRISTI – HAÏTI

Des hommes en arme protègent une maisonnette devant laquelle jouent des enfants. Une voiture s'approche, elle est arrêtée par les gardes qui demandent à voir les papiers des occupants, puis à procéder à une fouille des bagages. Au bord du véhicule, Harm et le journaliste, un peu inquiets, défèrent à la sommation. Ils sont aux mains de l'armée régulière, prétendent être des journalistes du NATIONAL GEOGRAPHIC et faire un reportage sur l'île. Ils reçoivent le feu vert des autorités et pénètrent dans la cour. Harm aimerait retrouver rapidement la femme et s'en aller : l'autre lui apprend qu'elle est l'institutrice du village et que la maisonnette devant laquelle ils se trouvent est l'école. Le capitaine entre et découvre une femme en train d'instruire une vingtaine d'enfants parfaitement sages et attentifs. Elle prend l'air inquiet, refuse de parler, ne veut plus voir de journaliste. Il lui révèle alors sa véritable identité et l'objet de sa visite.

A la reprise de l'audience, le président demande à l'accusation si elle est prête à plaider. Harm se lève et répond non, il demande la réouverture des débats, l'audition d'un nouveau témoin. L'Amiral s'y oppose mais le capitaine insiste : les nouvelles informations ont un rapport direct et pertinent avec l'affaire et, non, le témoin en cause n'était pas disponible au cours des précédentes audiences. Le président les fait tous approcher. Harm dénonce alors un aspect de l'affaire qui n'a pas été discuté : celui de la victime et il révèle qui est son nouveau témoin. L'Amiral, redoutant le pire, veut recentrer le débat qui ne porte, pour lui, que sur la question de savoir si son client a ou non désobéi à un ordre. Mac intervient pour souligner l'intérêt de ce témoignage quant aux conséquences de l'acte incriminé et Harm insiste sur le droit de la femme d'être au moins entendue après la perte irréparable qu'elle a subie du fait de militaires américains. L'Amiral a beau soutenir que le tribunal n'est pas une émission à scandale, son opposition est rejetée.

Madame MALIDOR est donc appelée à la barre. Entre dans la salle d'audience une petite femme brune, impeccablement coiffée, vêtue de sa belle robe du dimanche, très digne, le regard sec. Le public reconnaît les traits de la femme de la photo et ne peut contenir un murmure d'admiration. Elle décline son identité à haute et intelligible voix ; elle ne porte, pour seul bijou, qu'une petite croix d'or autour du cou. Harm commence son interrogatoire en rappelant que le monde entier partage son deuil puis il lui demande de raconter la nuit au cours de laquelle son fils est décédé. Madame MALIDOR le reprend immédiatement, son fils n'est pas décédé, son fils a été tué, par les balles des militaires ! Elle poursuit son récit, la voix secouée par les sanglots qu'elle retient ; elle raconte comment toute sa famille dormait chez elle, le réveil en sursaut au bruit des coups de feu et des fusillades, les projectiles traversant les cloisons et le danger croissant, l'obligation de sortir, de fuir. C'est en sortant par derrière que son enfant a été capturé par un rebelle qui s'en est servi comme d'un bouclier humain, un bout de bois ! C'est quand il l'a lâché qu'elle a vu qu'il était mort. L'Amiral veut mettre un terme à cet interrogatoire, pour lui, cela ne sert à rien de chercher à savoir qui a tué l'enfant. Pour l'accusation, au contraire, l'identité du tueur est cruciale. L'objection est accordée. Harm demande à Madame MALIDOR si elle rend FARROW responsable de la mort de son fils et, alors qu'il lui tourne déjà le dos pour regagner son banc, la femme répond « oui....mais vous aussi , puis vous et vous ! », elle désigne un à un tous les militaires présents, jusque sur les bancs du jury et les accuse, en larmes qu'elle ne cherche plus à contenir, d'être responsables de la mort de son enfant. Ils sont tous responsables parce qu'ils ont le pouvoir mais restent assis à ne rien faire alors que les rebelles viennent dans les maisons, tuent, violent et volent les enfants pour en faire des soldats. Elle leur reproche d'être tous si riches avec leur nourriture et leurs armes mais de ne rien faire pour les protéger, de ne pas même protéger leurs soldats quand ils se font tuer ; désignant cette fois FARROW elle interroge :comment se fait-il qu'on veuille le punir, celui là qui envoie ses hommes pour se battre. Elle confesse qu'elle ne comprend rien.

Harm ne peut réprimer un très léger sourire : fierté ? Satisfaction d'avoir permis à cette femme d'exprimer non seulement sa douleur mais la voix des opprimés ?

Dans les jardins du JAG, Mac le rejoint sur un banc. Elle lui reproche de ne pas l'avoir prévenue de sa recherche du témoin et de son audition. Il lui répond qu'il n'en a pas eu le temps ; elle le traite de menteur : depuis le début, il a tout mis en œuvre pour l'écarter du dossier. Il se défend en arguant de l'intérêt d'ordre sentimental qu'elle avait pour l'accusé. Elle lui demande s'il a déjà vu ses sentiments porter atteinte à son objectivité et il est contraint de reconnaître que non, puis de louer son intervention devant le juge pour soutenir l'appel à la barre de Madame MALIDOR. Il va même un peu plus loin puisqu'il lui avoue préférer l'avoir dans son camp que contre lui. Il ne s'agit pas d'une excuse pour l'avoir écartée comme il l'a fait mais elle le remercie quand même de ce qu'il appelle « une reconnaissance des faits » Ils sont interrompus par leurs bippeurs qui leur annoncent la fin du délibéré, le retour de la Cour.

Le général PARHAM, président du jury, remet au greffier le verdict rendu. Le président en prend connaissance, ordonne à l'accusé et à son avocat de se lever et invite le général à en donner lecture :le colonel FARROW est : reconnu coupable de tous les chefs d'inculpation qui lui étaient reprochés ; dispensé de peine.

Les réactions des uns et des autres sont extrêmement mitigés : de l'étonnement à la satisfaction en passant par l'incompréhension. L'Amiral et Harm se saluent brièvement. Le second quitte rapidement la salle d'audience. S'adressant à Mac et lui désignant son collègue, l'Amiral reproche une faute de débutant : avoir fait venir à la barre et interrogé un témoin dont on ne connaissait pas, à l'avance, la teneur des réponses ! Souriante et admirative, Mac le détrompe : « il les connaissait » répète-t-elle par deux fois.

 

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