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#304 : Loyauté

Pendant un exercice, un Tomcat heurte un pylône à haute tension. Le pilote et son officier radar parviennent à s'éjecter mais deux civils sont tués par la chute de l'avion. Erreur de pilotage ou coup de vent malchanceux et inévitable. Harm et Mac vont mener l'enquête.

Popularité


4.67 - 3 votes

Titre VO
Blind side

Titre VF
Loyauté

Première diffusion
14.10.1997

Plus de détails

Réalisateur: Tony Wharmby
Scénariste: Dana Coen

304 / LOYAUTÉ

 

 17H06GMT – DÉSERT DU NÉVADA

Deux avions de chasse survolent le désert ; la cible est en vue, verrouillée, un des pilotes tire et atteint un engin jaune. Une voix annonce « la cible est à 10 pieds, à 9h », les avions virent, accélèrent, un tir part, un char est détruit. Beau travail ! Les hommes se congratulent, un pilote fait tanguer les ailes de son tomcat. Le leader commande de rester coller à ses six...en même temps qu'il survole, in extremis, une ligne à haute tension. Le second avion n'évite pas l'obstacle, heurte le pylône et son pilote ne parvient pas à rétablir l'équilibre. Il ordonne l'éjection. Les deux hommes quittent l'appareil. Il plonge et va finir sa course dans la poussière, aux abords d'une route, alors qu'une voiture de tourisme approche, conduite par une femme. L'explosion souffle la voiture et son – ses – passager(s).

 

 00H13GMT – BASE AÉRONAVALE DE FALLON – NÉVADA

Au volant d'un véhicule léger, une jeune fille conduit à tombeau ouvert : à bord, Harm et Bud qui tentent, tant bien que mal de se tenir et de contenir leur peur. La conductrice est venue les accueillir et les ramène à la base, ses lèvres débitent un flot ininterrompu de paroles : elle raconte d'abord combien le capitaine est attristé du crash de ses hommes mais combien il se réjouit que ce soit Harm qui ait été désigné pour mener l'enquête ; il a été l'élève du capitaine, instructeur de vol. Puis elle leur fait savoir que, dans le civil, elle était...chauffeur de taxi : par deux fois, elle manque de percuter un autre véhicule roulant en sens inverse. Terrifiés mais sans encombre, les deux hommes arrivent au domicile du capitaine Gary HOCHAUSEN.

Les retrouvailles entre les deux capitaines sont conviviales, l'accueil chaleureux. Harm embrasse Gail, l'épouse de son ancien instructeur mais Bud ne peut lui serrer la main : il tient une...spatule de cuisine destinée au barbecue à venir ! RABB et HOCHAUSEN évoquent quelques souvenirs : le surnom de FAUCON, donné au capitaine ou un vol au cours duquel HOCHAUSEN avait promis à Harm de ne parler que si l'élève commettait une bévue. Il était ravi de ne rien entendre lorsque son maître s'est mis à lui taper sur le casque au moyen de son manche qu'il avait dévissé, un morceau de papier au bout sur lequel était inscrit « allumez vos écouteurs ! ». L'épouse précise : il devait y avoir un autre mot entre vos et écouteurs.... !

Sur la base, les deux hommes évoquent l'enquête : HOCHAUSEN explique qu'il s'agissait d'un vol d’entraînement, comme il en organise tous les six mois, pour que les pilotes ne perdent pas la main. Il conduisait la patrouille et le lieutenant JUDD était son ailier. Il n'a pas pu éviter le pylône parce qu'il a été pris dans une forte turbulence rabattante. Harm demande à aller sur les lieux, il ne comprend pas que HOCHAUSEN n'ait pas senti la turbulence s'il avait JUDD sous son aile. HOCHAUSEN est ennuyé, gêné, il a fait savoir à l'Amiral LOCKSLEY que ce n'était que la volonté de Dieu et voilà que le JAG débarque avec une enquête article 32 contre Petter JUDD. Harm lui fait comprendre que l'aviation civile est à l'origine de cette procédure à cause des victimes de l'accident. L'instructeur persiste à vouloir défendre le lieutenant dont la femme est enceinte, il n'y avait que lui pour éviter ce pylône...il se reprend, Harm l'aurait évité, aussi.

A l'hôpital de la base, Harm et Bud interrogent l'équipier du lieutenant JUDD. L'homme porte des blessures au visage et l'une de ses jambes est pansée très haut. Il a bien du mal à se redresser, ne serai-ce que pour se verser un verre d'eau. Il raconte comment le pilote a fait faire des acrobaties à l'avion, après les tirs, en poussant des cris de victoire. Il n'a pas vu où était alors HOCHAUSEN ni si le pilote a pu cabrer l'appareil pour franchir la crête. Ce qu'il sait, c'est qu'il a pris un sacré paquet de G, suffisamment pour perdre connaissance. Il s'est réveillé dans ce lit d'hôpital et ne s'éjectera plus jamais d'aucun avion en vol : il a le genou fichu et sera désormais cloué au sol. Harm compatit, manifestement.

Dans les bureaux de la base, le lieutenant SCHIPARELLI remet à Harm les documents demandés au capitaine HOCHAUSEN. Elle continue ses bavardages incessants et fait remarquer, d'abord, que le capitaine doit avoir l'autre à la bonne parce qu'il a l'habitude de faire toujours traîner la paperasse ; puis elle croit devoir parler garniture de pizzas et origine de la pomme, emblème de la ville de New York. Harm n'en peut plus et ne trouve rien de mieux que de lui demander d'emmener Bud au service météo de la base. Le pauvre lieutenant avait prévu de faire cette démarche, mais seul. Il suggère qu'il allait y aller à pied, mais Harm insiste, il a besoin de cette pièce de façon urgente ! SCHIPARELLI assure qu'ils seront revenus très vite : elle connaît un raccourci.... par le tarmac ! Bud quitte les bureaux avec elle non sans avoir lancé un regard d'effroi mêlé de réprobation à son supérieur.

Dans un hangar, un bras d'homme en tenue civil fouille la carcasse d'un appareil. Une main droite en remonte une tétine d'enfant, la main gauche s'approche : elle porte une alliance. Harm, de loin, remarque l'homme et lui enjoint de ne toucher à rien, ils sont sur les lieux d'une enquête et il doit lui demander de sortir. L'homme, un regard désespérément vide et des larmes sur le visage, se contente de montrer la tétine au capitaine et de préciser « elle appartenait à mon fils ». Harm est consterné, il présente ses condoléances à Monsieur LANIER et se présente. Mac arrive, accompagnée du lieutenant JUDD. Harm est surpris, il la croyait à PENSACOLA. Elle y était mais en a été rappelée par l'Amiral pour assurer la défense du lieutenant JUDD. S'adressant à lui, Monsieur LANIER lui demande s'il est le pilote auteur de l'accident. JUDD confirme et témoigne d'infinis regrets. Quant à savoir comment un tel drame a pu arriver, Harm assure au père en deuil que toutes ses questions auront leur réponse avant la fin de l'enquête.

 

 20H26GMT – BASE AÉRONAVALE DE FALLON – NÉVADA

Dans les bureaux, Harm reproche à Mac ne ne pas l'avoir averti de son arrivée, mais que lui aurait-il dit ? Elle est d'humeur joyeuse et plaisante sur les liens qui unissent HOCHAUSEN à son partenaire : elle lui demande si le Faucon l'a déjà invité à dîner et lui apprend, ce qui n'est pas très encourageant pour lui, que le lieutenant JUDD qu'elle a interrogé soutient la même thèse que son leader. Il a été surpris par une très forte turbulence qui l'a rabattu sur le pylône. Harm lui parle des acrobaties révélées par GERTER mais Mac insiste sur les conditions météo. Roulant de sa chaise vers le bureau du major, Harm soutient que tout pilote est habitué aux turbulences et qu'elles ne suffisent pas à expliquer l'accident, il y a aussi, nécessairement, une faute d'inattention. JUDD suivait-il son leader ou était-il à la traîne ? A la stupéfaction du capitaine, Bud interrompt le débat en demandant s'il convient de ….commander le déjeuner !

Harm et Bud poursuivent leur enquête en interrogeant le juge de tirs présent dans le bunker le jour de l'accident. A-t-il été témoin d'acrobaties exécutées par JUDD ? Il n'a rien vu mais peut attester de ce que JUDD est un pilote plutôt agressif. Il lui est déjà arrivé de couper une ligne à haute tension avec la dérive de son appareil. Une information a été ouverte à la demande de l'Amiral mais elle a été abandonnée. Ce que JUDD n'a pas dit alors c'est qu'il volait la tête en bas, à 30 pieds et 500 nœuds ! Harm lui demande s'il est un pilote irresponsable. L'autre répond que non : c'est un excellent pilote, en qualité de juge de tirs, il a pu constater que JUDD ratait exceptionnellement ses cibles.

HOCHAUSEN et Harm se retrouvent ensemble à l’entraînement physique. Harm est allongé, une barre de musculation en main. Il questionne son ancien instructeur au sujet de la réputation de cow-boy que semble traîner le lieutenant JUDD. L'autre se met immédiatement sur la défensive : s'agit-il d'enquêter sur une réputation ou sur des faits ? Harm les aborde et lui demande alors de lui parler d'un incident de vol survenu le 24 juillet au cours duquel JUDD aurait eu des ennuis au décollage. HOCHAUSEN invoque des problèmes techniques, des vérifications à faire et un manque de visibilité. Déjà à la limite de sa force musculaire, Harm soulève l'hypothèse d'une erreur de pilotage, HOCHAUSEN lui impose une traction supplémentaire avant de l'aider à reposer la barre. Il se relève, HOCHAUSEN prend sa place. Ils en arrivent au jour de l'accident : l'examen des faits révèle l'aptitude du leader à cabrer son appareil pour franchir la ligne de crête alors que JUDD a trop tardé à le faire. L'évanouissement de GERTER indique également que les moteurs étaient poussés à fond. Harm tente de calmer HOCHAUSEN en lui faisant comprendre qu'il ne fait que chercher un sens à toute cette histoire, l'autre lui reproche de chercher un mauvais pilote là où il n'y en a pas. Les deux hommes se séparent, se défiant du regard.

Le soir, dans un bar, Harm, en civil, boit une bière au comptoir. Le lieutenant SCHIPARELLI joue au billard, rate un coup. Deux militaires veulent la table mais ils ne veulent pas jouer avec elle : elle joue moins bien qu'elle n'est mignonne. Elle insiste, veut continuer la partie, il est de toute façon écrit que les femmes sont les bienvenues. Harm intervient, il propose une partie à quatre, les deux hommes contre lui et la fille. Ils n'acceptent qu'à condition qu'Harm soit pilote, il a son quota d'heures à bord de tomcats, eux volent sur F18. Mais ils ne joueront ni pour de l'argent, ni pour des bières : les pantalons des militaires contre les bottes que porte Harm …. et le soutien-gorge de SCHIPARELLI ! Elle lui jette un regard dubitatif, espérant qu'il se sent en veine.

Plus tard, sur le parking de l'établissement, elle au volant et lui sur le siège passager, ils fument chacun un cigare en regardant le ciel. Elle a enfin reconnu à qui il lui faisait penser : il ressemble à l'acteur d'une série médicale qui plonge son bras dans la poitrine d'un patient pour effectuer un massage cardiaque ! Il ne voit pas du tout de qui elle parle mais la voit, elle, se rapprocher de lui et lui embrasser les lèvres. Mac arrive, gare se voiture à côté de la leur, en descend, les voit s'embrassant et lève les yeux au ciel. Elle s'approche et surprend Harm qui se ressaisit immédiatement. Il présente les deux femmes et raconte comment ils ont gagné au billard les pantalons de deux marine's. Mac lui demande sévèrement si elle consacre tout son temps libre à les harceler, elle répond qu'elle préfère relever de vrais défis ! Harm met fin à cette joute verbale entre les deux femmes en sautant à bas de la voiture et en rejoignant Mac. Il congédie un lieutenant SCHIPARELLI fort déçue de cette nuit si rapidement écourtée.

Dans les couloirs de la base, Harm se heurte à BUD : il vient de se heurter à Mac, pourquoi pas lui ? Quelle surprise lui réserve encore cette nuit... ? Bud veut lui montrer le bulletin météo qu'il est allé chercher : il se trompe trois fois de document et le capitaine perd un neurone à chaque fois ! Enfin, il le trouve et se lance dans une savante explication technique qui révèle incontestablement que, le jour de l'accident, n'ont été relevés que des courants d'air ascendants. Harm est stupéfait, HOCHAUSEN et JUDD ont commis une erreur sur le côté par lequel ils ont abordé la colline ! C'est surprenant, très surprenant.

 

 17H32GMT – BASE AÉRONAVALE DE FALLON – NÉVADA

Harm se rend dans le bureau d'HOCHAUSEN pour lui parler des turbulences et de leur puissance ; est-il en mesure de prouver que le lieutenant JUDD a bien été pris, comme il le prétend dans des courants descendants, rabattants ? HOCHAUSEN renvoie Harm à interroger JUDD puis aux principes même de la preuve. Il est particulièrement mécontent que son ancien élève ait tant de mal à le croire. Harm se défend, il sait combien ce leader est proche de ses hommes et toujours disposé à les aider et les soutenir mais il ne veut pas qu'il les empêche d'assumer leur part de responsabilité. Le capitaine maintient son engagement ferme de ne pas vouloir laisser détruire un bon pilote par des obsédés du règlement. Harm invoque les leçons que l'on tire aussi de ses erreurs, l'obligation pour un homme d'apprendre à assumer les conséquences de ses actes et à payer le prix de ses erreurs. HOCHAUSEN est mal à l'aise, il regarde le capitaine droit dans les yeux et lui rappelle le jour où il a failli perdre son brevet parce qu'il n'avait pas respecté une distance de tir. Harm se défend, la preuve contraire a été rapportée. Faux, lui rétorque HOCHAUSEN, il l'a protégé, à cette époque, en démontrant au jury que le respect ou non de ces distances était sans importance. Il a défendu son pilote parce qu'il croyait qu'il le méritait. Cette fois là, il a tout fait pour lui sauver la mise. Tout le monde a droit à une seconde chance.

Dehors, Harm récupère BUD ramené par un lieutenant SCHIPARELLI de mauvaise humeur. Il était allé à la bibliothèque technique y consulter un manuel de maintenance pour voir si rien ne lui avait échappé, et il a trouvé un détail intéressant dont il s'ouvre à son supérieur. Il existe un appareil capable de mesurer les accélérations subies par un avion. Harm confirme mais Bud ne parle pas de celui installé sur le tableau de bord et auquel les pilotes ont accès, il s'agit de l'accélérocompteur ( accéléromètre, en français ?..) et le lieutenant de décrire avec force détails l'emplacement et les fonctionnalités de l'instrument. Harm félicite Bud de sa perspicacité et les deux hommes se rendent au hangar où est stockée la carcasse de l'appareil. Le mécanicien leur remet alors un petit boîtier noir retrouvé dans un nid de scorpions. Il a enregistré une vitesse de 7G au moment où l'appareil a heurté le pylône, une vitesse à vous décoller l'émail des dents ! Cette pièce corrobore la déclaration de GERTER reçue à l'hôpital, elle doit être versée aux débats en cas de procédure judiciaire.

Dans les bureaux, Harm explique à Mac que l'avion de son client subissait une accélération de 7G au moment de l'accident : il ne pouvait pas se trouver sous l'aile du capitaine. Au contraire, il rattrapait un retard, la vision du pilote a été brouillée et il a perdu le contrôle de son appareil. Malgré les déclarations de GERTER qui confirmeraient cette hypothèse, Mac refuse de l'admettre tant qu'elle n'aura pas en sa possession l'accéléromètre de HOCHAUSEN.

Elle va le chercher, accompagnée de Harm et Bud mais le mécanicien doit confesser ne pas l'avoir : la pièce a disparue. Mac est furieuse et ne comprend pas comment cela a pu arriver. Alors qu'elle serait tentée de mettre en cause la responsabilité de l'équipe de maintenance, les soupçons de Harm se porte sur le – les – pilote( s ). HOCHAUSEN aurait subi une accélération moindre et aurait fait disparaître son accéléromètre pour protéger son élève. Il a une idée pour conforter ses soupçons mais se refuse à la dévoiler à sa partenaire, il accepte simplement de lui dire qu'elle ne supportera pas la vitesse....

Un peu plus tard, Harm et Mac sortent du hangar sur le tarmac, tout deux en tenue de pilote, un casque sous le bras : ils croisent HOCHAUSEN à qui ils demandent la permission de reconstituer le vol du jour de l'accident. Malgré le coût et les conditions climatiques différentes, le capitaine accepte. Une dernière fois, Harm invite Mac à renoncer, laisser sa place à quelqu'un de plus expérimenté, elle refuse catégoriquement : elle veut essayer et sait sur quel bouton il faut appuyer.... ! Les deux avions refont le même parcours et les mêmes simulations de tirs que le jour de l'accident. L'estomac de Mac subit des hauts et des bas jusqu'à ce qu'Harm franchisse in extremis la ligne de crête et sa ligne à haute tension : là, elle ne se retient pas de vomir et Harm de sourire. Au retour, à l'atterrissage, l'avion d'HOCHAUSEN tangue fortement avant de heurter violemment la piste. L'atterrissage de Harm est parfait. A la descente de l'appareil, Harm soutient fermement Mac par la taille et elle s'excuse de toutes les blagues qu'elle a pu faire sur les pilotes ; elle demande s'ils n'ont pas atteint une douzaine de millions de G et Harm lui répond qu'ils ne sont montés qu'à 7G. Ils retrouvent HOCHAUSEN à l'entrée du hangar et Harm ne ménage plus ses effets ; il lui montre qu'il a tout compris ; les deux avions devaient monter à 7G pour franchir la ligne de crête et la disparition de l'accéléromètre de l'avion du capitaine n'est pas une manœuvre pour protéger le lieutenant JUDD mais une diversion pour détourner l'attention des enquêteurs. En effet, Harm n'aurait sans doute rien remarquer si l'atterrissage du leader avait été réussi en revanche, la faute commise – erreur de débutant ou celle d'un vieux pilote dont les facultés s'amenuisent ? - prouve que, le jour de l'accident, c'est lui qui a mal évalué la hauteur de la ligne de crête. HOCHAUSEN ne répond pas et s'en va ; Mac manque de défaillir et Harm doit aller l'asseoir sur la roue d'un camion, penchée en avant, la tête entre les jambes. Il l'abandonne là et part vérifier son hypothèse.

Il croise le lieutenant SCHIPARELLI qui s'excuse de son attitude de la veille au soir : Harm la rassure, elle a saisi sa chance et c'est ce qu'on attend d'un bon officier. Mais il veut surtout la mettre en confiance et l'amener à parler d'HOCHAUSEN. Elle n'a rien remarqué d'une quelconque diminution des facultés de son mentor, en revanche, s'agissant des tests de vision, elle a surpris une conversation téléphonique dont elle aimerait bien ne pas parler. Elle est contrainte de reconnaître qu'entre pilotes, ils s'échangent des trucs pour passer les examens d'ophtalmologie.

 

 20H13GMT – DOMICILE DE L'AMIRAL JAMES DAWKINS

Harm rend visite à cet amiral en retraite qui l'accueille chaleureusement. Ils ne se sont pas revus depuis le brevet de pilote du capitaine et le vieil homme, se servant un cognac, demande à Harm des nouvelles de sa vie à WASHINGTON. Puis il aborde la question de son père, veut savoir s'il a de nouvelles pistes ou si les politiciens lui mettent encore de bâtons dans les roues. Harm répond sans retenue et l'amiral a un regard magnifique de compassion quand il lève son verre à la santé de Hammer. Le capitaine peut alors seulement exposer l'objet de sa visite : il vient interroger l'amiral au sujet des tests ophtalmiques sévères auxquels sont soumis les pilotes parce qu'il est un des très rares à avoir voler jusqu'à 60 ans. Non, l'amiral n'a jamais triché aux tests mais il sait que cela se pratique et a entendu parler des techniques employées. Il regrette que cette enquête porte sur le capitaine HOCHAUSEN car c'est un homme bien mais Harm lui rappelle que, tout de même, deux civils sont morts.

Au domicile d'HOCHAUSEN, celui-ci joue au frisbee avec son fils quand Harm arrive. Il est spontanément invité à dîner mais, sans répondre directement, il demande à parler au capitaine, en privé. Sans détour, Harm lui fait alors part de son doute quant à l'intégrité de ses capacités physiques à piloter en catégorie 1 et le rend personnellement responsable de la mort de Mélanie et Joshua LANIER. Il ajoute que, s'il accepte de coopérer, il en sera fait état auprès de l'Amiral LOCKSLEY et qu'une démission sans humiliation peut être envisagée. Mais Gary HOCHAUSEN ne l'entend pas du tout de cette façon, il nie toute accusation et serait même tenté d'utiliser la loyauté de Harm à son égard pour continuer à fuir ses responsabilités. Mais si RABB veut bien faire tout ce qui est en son possible pour l'aider, en aucun cas il ne peut continuer à taire ce qu'il a découvert. Les deux hommes ne parviennent pas à s'entendre et la déception de Harm est visible. HOCHAUSEN le renvoie à faire ce qu'il a à faire, il campe sur ses positions et ne veut pas renoncer.

Le soir, dans un bar, Harm rencontre le lieutenant JUDD. Il aimerait s'entretenir avec lui, le lieutenant est réticent. C'est Harm qui parle, raconte l'histoire d'un pilote qui doit beaucoup à son instructeur, celui-ci a toujours eu confiance dans ses capacités et n'a pas hésité à couvrir certaines fautes pour offrir à son élève la seconde chance dont il pouvait avoir besoin. Jusqu'au jour où c'est l'instructeur qui commet une faute : l'élève doit-il lui rendre la pareille, le couvrir ? Jusqu'où doit aller la loyauté ? Froid, JUDD réplique qu'il ne voit pas de qui Harm veut parler. Mais c'est du capitaine qu'il s'agit. Harm explique que, cette fois, il y a eu des morts et que Tedd LANIER a droit à la vérité. Les deux hommes la lui doivent, par humanité d'abord, par devoir, ensuite, en tant que représentants de leur pays, en tant qu'hommes, enfin, qui espèrent un jour fonder une famille. JUDD est perplexe, il demande à réfléchir et quitte l'endroit, marqué.

De son côté, Mac tente une réconciliation avec le lieutenant SCHIPARELLI. Elle lui explique que l'Amiral LOCKSLEY a demandé une enquête article 32 et qu'elle doit y coopérer. La jeune femme feint d'abord de ne pas comprendre puis s'oppose à témoigner contre son mentor. Harm tente en vain de lui faire comprendre la différence entre être redevable envers quelqu'un et agir par loyauté mais elle demeure très indécise.

 

19H18GMT – TRIBUNAL DE LA BASE DE FALLON – NÉVADA

Le capitaine HOCHAUSEN est à la barre des témoins, interrogé par Harm : il maintient sa version au terme de laquelle le lieutenant JUDD a été pris dans un courant rabattant qui lui a fait perdre une dizaine de mètres d'altitude ; que c'est dans ces conditions qu'il a heurté le pylône, côté ouest de la ligne de crête.

Harm verse alors au débat la pièce à conviction n°1, un rapport de météo qui fait état de turbulences à l'est mais ne signale rien à l'ouest où les avions civils gardent le droit de voler. Il soumet le document à HOCHAUSEN qui en conteste le contenu : il poursuit dans son argutie, la turbulence était bien là, accentuée, pour le lieutenant JUDD, par le flux d'air dégagé par l'avion du leader ; il nie toute éventualité d'une erreur de pilotage.

Mac se lève et appelle à la barre le lieutenant SCHIPARELLI : elle entre, extrêmement gênée et lance un long regard à Harm. Ce dernier, HOCHAUSEN ainsi que le lieutenant JUDD semblent étonnés de voir comparaître la jeune femme. Harm reprend les devants, il se lève et sollicite de poursuivre l'interrogatoire de HOCHAUSEN. Mac se rassoit, demande en murmurant à BUD ce qui arrive au capitaine. Ce dernier semble avoir compris mais ne répond rien.

Harm commence alors à interroger le capitaine sur ses facultés visuelles : il insiste, ne serait-ce pas par une défaillance de ces dernières que le lieutenant JUDD aurait été contraint d'aborder la ligne de crête trop tard, sans plus avoir le temps de cabrer son appareil ? HOCHAUSEN continue de nier, farouchement. Harm verse alors au débat la pièce à conviction n°2, un rapport de vol signé de Mac et lui qui atteste qu'au retour, HOCHAUSEN a raté son atterrissage. Le capitaine s'irrite et demande à Harm si ça ne lui est jamais arrivé. L'avocat confirme et ajoute que, depuis, il ne vole plus de nuit. Affirmant plus qu'il n'interroge, Harm explique comment une très forte accélération réduit le champ de vision des pilotes et c'est la raison pour laquelle ils sont soumis à des tests ophtalmiques très sévères. HOCHAUSEN ne se sent toujours pas concerné, il prétend avoir 10/10ème à chaque œil. L'avocat lui demande alors s'il a déjà entendu parler d'un truc, le presse-mirettes,qui permettrait de parvenir à ce résultat dans le cabinet du médecin : une forte pression exercée sur les paupières, les yeux fermés, quelques minutes avant l'examen, déformerait le globe oculaire et rendrait la vision parfaite pendant un temps. HOCHAUSEN nie.

Harm sort alors sa dernière carte : il s'empare d'un panneau et demande à la Cour de lui donner acte de ce qu'il va se placer à une distance prédéterminée par l'ophtalmologiste de la base. Il retourne le panneau : il s'agit d'un tableau ordinaire de tests de vision. Il invite HOCHAUSEN à en lire la 5ème ligne. Le capitaine se montre réticent et allègue des conditions cliniques non remplies. Mais Harm insiste : elles ont été estimées suffisantes par le médecin. HOCHAUSEN défère à sa demande et commence à lire : F Z B D E ; Les lignes suivantes, 6 et 7, ne lui posent pas, non plus, de difficulté : H O F L C T puis A P E O T F Q. Harm lui soumet enfin la ligne 8, celle de la vision parfaite et, sans hésitation aucune, HOCHAUSEN lit T Z V E C L G N. Mais il existe une autre technique pour tromper un médecin : elle consiste à apprendre les lignes par cœur, et c'est bien ce qu'a fait le capitaine puisque, quand l'avocat s'approche pour lui montrer la fameuse ligne 8, de plus près, il convient d'y lire: I F L Y N A V Y. HOCHAUSEN regarde Harm droit dans les yeux, il a le souffle coupé : il est confondu.

L'avocat conclut en demandant à la Cour de juger que :

 

le capitaine Gary HOCHAUSEN a été incapable d'évaluer avec suffisamment de précision la distance entre la ligne de crête et sa patrouille ;

il a ainsi mis en danger son ailier et son navigateur ;

provoquer, par cette erreur, la mort accidentelle de Mélanie et Joshua LANIER

HOCHAUSEN ferme les yeux. Il est laminé.

A la sortie de l'audience, Mac remarque que Harm a eu une approche assez inhabituelle pour un procureur : elle veut parler de la façon dont il a évité au lieutenant SCHIPARELLI de témoigner. Pour Harm, c'était trop demander à la jeune femme, pour Mac, elle l'aurait fait, elle s'y était engagée et aurait tenu sa promesse. Là, c'est Harm qui a poignardé HOCHAUSEN. Il le sait, manifestement, il en souffre et a sans doute voulu épargner cela au lieutenant. Il constate avec amertume que, dans cette affaire, Mac et lui ont perdu tous les deux, le lieutenant JUDD, le client de Mac, a menti et, même s'il a été manipulé, il encourt tout de même une sanction disciplinaire.

HOCHAUSEN arrive par derrière et relève que c'est une belle journée pour voler....ou pour réfléchir, renchérit Harm. Le capitaine lui reproche de l'avoir torpillé en beauté mais l'avocat fait valoir l'exercice de son devoir, au combat comme dans la vie. Le capitaine lui demande qui lui a appris de telle sottises et Harm lui rappelle que c'est lui-même, le jour de leur première rencontre. Rien ne sera jamais plus comme avant mais Harm veut croire à une réconciliation, un jour, possible. HOCHAUSEN en doute. Il met des lunettes noires, tourne le dos et s'en va, sans un salut.

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