306 / DISPARU
5H30GMT- 40 MILES DES CÔTES DE FLORIDE
Dans la nuit, deux avions de chasse essuient un violent orage. A bord d'un des deux appareil, le pilote demande à son radio comment-il va et le technicien avoue s'être un peu assoupi du fait des secousses. Le pilote lui recommande de rester éveillé et interpelle son ailier pour lui indiquer une manœuvre d'ascension afin de sortir de cette purée de poix. Les avions montent, perdent entre eux le contact visuel ; l'ailier amorce un virage de 30°à droite et se retrouve au dessus des nuages. Il ne trouve pas trace de son leader et lance, en vain, plusieurs appels radios. Le radar n'indique plus rien : le premier avion a bel et bien disparu.
13H30GMT – QG DU JAG – FALLS CHURCH – VIRGINIE
Bud est appuyé au mur d'un couloir du JAG, occupé à lire la première page du journal qui titre « Un avion disparaît dans le Triangle des Bermudes ». En même temps, il savoure un....mégaton... !, précise-t-il à Harm qui lui demande s'il s'agit d'un beignet. C'est, en fait, un super-beignet, sans matière grasse, 100% farine complète, quant au sucre glace qui semble le recouvrir, c'est un sucre de synthèse composé de vitamines, minéraux et ginkgobiloba, excellent pour la mémoire ! Amusé, Harm demande au lieutenant de lui dire à quoi correspond le Titre B de la section 0235 du chapitre II du manuel du JAG. Bud hésite puis sèche : § relatif à l’inondation volontaire ou accidentelle d'un navire ! Harm renvoie Bud à reprendre un de ses ...mégatons !...
Il se dirige vers son bureau mais est désagréablement surpris de voir Mac, dans le sien et porte fermée, rire de bon cœur avec un homme en civil. Il rappelle Bud et lui demande l'identité du visiteur. Le lieutenant le présente comme Dalton LOWNE, du Cabinet LOWELL-HANSON &LOWNE, un des plus grands cabinets d'avocats de VIRGINIE. Harm s'enquiert de savoir qui il représente mais Bud le détrompe brutalement, il n'est pas ici pour une affaire mais pour recruter. Le lieutenant ne comprend pas l'air ahuri de son supérieur qui se ressaisit très vite et lui demande s'il y a des nouvelles du F14 disparu. Sur une dénégation, il se rend dans le bureau de l'Amiral, non sans avoir remarqué, de nouveau, un geste de sympathie manifeste du major pour le confrère.
L'Amiral explique à Harm les conditions météo désastreuses qui entourent la disparition de l'appareil malgré la présence, à bord, de deux excellents pilotes et navigateurs. Mac arrive et confirme que les recherches n'ont encore rien donné. Harm lui lance un regard ampli de suspicion amusée qui n'échappe pas à l'Amiral. L'avion étant équipé de missiles, CHEGWIDDEN envoie son équipe à bord de l'USS CORAL SEA afin qu'elle débrouille toute cette affaire avant qu'il n'en soit fait un téléfilm. Les deux officiers sortent de son bureau. L'Amiral soupire d'ennui en regardant sa porte fermée.
Dans le couloir, Harm attaque d'emblée sa collègue sur Dalton LOWNE ; il s'arrête pour refaire son lacet sur l'accoudoir d'un banc et elle s'arrête avec lui, lui demandant en quoi cet avocat l'intéresse. Par simple curiosité, répond-t-il. Elle lui explique qu'ils sont simplement sortis dîner ensemble deux ou trois fois et que c'est quelqu'un de bien mais, serait-il jaloux, interroge-t-elle à son tour. Il se récrie et elle précise qu'il conduit une porsche. Il ajoute qu'il pilote des tomcats et elle semble y trouver la confirmation d'un sentiment de jalousie. Ils sont interrompus par Bud qui vient de piller internet de toutes les statistiques concernant les disparitions de bateaux et d'avions dans le Triangle des Bermudes. Mac se veut rassurante et fait état du nombre d'appareils qui y sont passés et n'ont pas disparu, c'est un mythe, une légende. Harm ajoute qu'il l'espère car ils doivent se joindre aux recherches et Bud ne cache pas un commencement d'effroi quand il apprend que Harm et Mac partent là-bas. Sa frayeur atteint son comble quand Harm lui indique qu'il est aussi du voyage. Mac l'apaise à peine en lui décrivant une des plus belles régions de l'Atlantique.
16H10GMT – USS CORAL SEA – OCÉAN ATLANTIQUE
Rejoignant le navire à bord d'un hélicoptère, les officiers du JAG sont quelque peu secoués par le gros temps. Mac tente encore, mais en vain, de rassurer Bud. Le temps de traverser le pont d'envol, ils sont trempés et l'enseigne qui les accueille leur fait remarquer qu'il faisait beau jusqu'à ce qu'ils pénètrent dans les Eaux Obscures !C'est en effet le nom donné à cette région par tous les vétérans. L'alimentation électrique a des ratées, un problème pour les techniciens depuis le matin...Bud dessine un triangle avec son doigt, Harm et Mac soupirent. Sur la passerelle, le commandant confirme qu'il n'y a toujours aucune nouvelle ni trace de l'avion disparu. Ils ne quitteront pas le secteur sans réponse et il compte sur l'équipe du JAG pour participer activement à l'enquête.
Harm, Mac et Bud interrogent le pilote de l'avion rentré. Il maintient que les conditions météo étaient particulièrement difficiles, beaucoup plus que ce à quoi ils pouvaient s'attendre. Son leader a donné ordre de monter au dessus des nuages mais il l'a alors perdu de vue. Conformément à la procédure recommandée, lui a viré de bord mais ne l'a pas revu, ensuite, pas plus qu'il n'a eu de contact radio. Aurait-il pu être touché par la foudre ? Bien sûr, et ses instruments ont pu être endommagés, mais DOUGLAS, le pilote de l'avion disparu, était un pilote exceptionnel. Mac le reprend, sur le temps passé employé. Le pilote regrette, il est très affecté, ainsi que sa partenaire, venue les rejoindre. Harm tente de les réconforter, le risque fait partie de leur métier : ils acquiescent, s'écraser, oui, disparaître, non.
Dans la cabine du Capitaine DOUGLAS, Bud explore son terminal d'ordinateur : il apprend à ses supérieurs que les disparitions étranges dans cette région du globe sont rapportées depuis le XVIème siècle, Christophe COLOMB lui-même y a vu d'étranges lumières et ses boussoles se sont déréglées. Mac le rappelle à la raison et le lieutenant ne découvre rien de spécial dans cette machine si ce n'est que son propriétaire écrivait beaucoup à sa femme et à sa fille pour leur dire qu'elles lui manquaient. Harm s'empare de la corbeille à papiers et, au moyen de son crayon accroché derrière son oreille en extrait un ….mégot de cigare ! Il le hume et en conclut qu'il s'agit d'un hondurien, récolte du printemps 1995, saison de fortes pluies. Mac, en riant, le traite de SHERLOCK quand soudain un bruit sourd concomitant à une violente poussée interrompent les avocats : le navire vient de changer de cap, ils se précipitent sur la passerelle.
Là, le spectacle est à la hauteur de ce qu'a annoncé l'enseigne dans les couloirs : une anomalie océanographique se déchaîne dans une tempête naissante. L'alerte est donnée, tous les hommes doivent rejoindre leur poste de combat et...il ne s'agit pas d'un exercice ! Le commandant se veut rassurant mais la tornade est toute proche et sa puissance pourrait menacer d'engloutir le bateau. Mac pose la question de l'avion. Harm réfute l'hypothèse : pas s'il volait à 38000 pieds. Mais s'il volait plus bas, s'il avait voulu passer sous l'orage et s'il avait rencontré ça....la question reste ouverte.
22H30GMT – OCÉAN ATLANTIQUE – 60 MILES DES BERMUDES
Le soleil se lève sur une mer calme et, à la table du petit-déjeuner, Bud relate que la première disparition officielle d'un navire américain dans le Triangle des BERMUDES remonte au mois de mars 1918, il s'agissait de l'USS CYCLOPS. Mac subit en silence quand Harm arrive et jette des journaux sur la table ; ils titrent sur « un pilote qui réapparaît avec 10 ans de moins après une disparition dans les Eaux Sombres », « suicide à 30 000 pieds » ou encore « le pilote disparu avait-il des liens avec les milices ? ». Le capitaine accepte le côté glauque de ces prétendues révélations mais apprend à son équipe que WASHINGTON veut des investigations complètes en ce qui concerne les éventualités de suicide ou de connivence avec les milices. Il appartient à Mac d'interroger l'équipage et à Bud de parler à la femme du pilote, quant à lui, il va essayer de retrouver l'appareil.
Il se rend au centre de contrôle radar où un technicien lui montre les images du soir du drame. Elles corroborent parfaitement les déclarations de l'ailier : tout y est, les avions qui traversent la zone de très fortes turbulences, le changement de cap et la disparition de l'appareil du capitaine DOUGLAS. Un autre document vient d'arriver, ce sont les enregistrements de l'ENGLISH AIR FORCE. Elle dispose d'un radar à très longue portée qui a pu suivre l'avion pendant douze minutes supplémentaires. Il apparaît alors comme s'étant redirigé droit sur la tempête en semblant suivre la côte vers le nord. Harm suggère alors une destruction des instruments de navigation par la foudre : le seul moyen de se diriger n'est plus que le contact visuel, suivre une côte à la recherche d'une piste d'atterrissage d'urgence. L'avion semble effectivement décrire de larges cercles. Mais le technicien le détrompe : l'avion ne s'est pas posé, à 00h43 sa trajectoire s'est détraquée et sa trace a été perdue à 160km au large de toute côte. Il se serait donc écrasé dans l'eau.
Dans un hangar, Mac interroge le Premier Maître RIGGS, mécanicien attitré de DOUGLAS, alias YANKEE. Ses sentiments pour son supérieur sont empreints de respect et d'amitié, sans doute dus à un même goût du risque, une passion pour le jeu de poker. Il ne lui connaît pas d'ennuis familiaux : comment en aurait-il alors qu'il n'est jamais chez lui ? Quant aux suspicions de liens avec des milices, feignant d'ignorer qu'il parle avec un Marine's, il allègue que de telles fréquentations sont beaucoup plus fréquentes avec des militaires sortis de l'armée de terre, en effet, quel intérêt ces groupes armés trouveraient-ils aux marins : leur faire monter un calibre 50 sur une barque de pêche ? Mac rit de bon cœur, cela tombe sous le sens !
En mer, en l'air, un avion du CORAL SEA signale sa position au dessus de la zone de recherche N°1, il a fouillé la zone Δ7 et entame écho 0.
Dans la salle à manger, Harm écoute les enregistrements des correspondances radio. Il est rejoint par Mac et Bud et leur fait part de ses recherches : tout correspond, les enregistrements radio, les images radar et les témoignages des occupants du second appareil. Bud croit devoir rapprocher cette disparition inexpliquée de celle intervenue avec le vol 19...;malgré l'intervention de Harm, Mac encourage Bud à poursuivre : en 1945, cinq bombardiers envoyés pour un vol de routine ont disparu avec leurs quatorze membres d'équipage ainsi que l'hydravion envoyé à leur recherche. Il n'est d'ailleurs pas le seul à penser cela, des blogs de discussions sur Internet ont émis l'hypothèse selon laquelle l'avion aurait pu voler très bas, sous les radars, de manière à permettre au pilote de voler l'appareil et d'attaquer la prison dans laquelle Timothy Mac VEIGH doit être exécuté. D'autres font état d'une tornade géante, une arme ultra secrète de la marine...Là, Bud est plus réticent à y croire mais c'est alors Harm qui entre dans son jeu et leur révèle un lourd secret : l'Opération Tourbillons. Une demi-douzaine de sous-marins de la classe SEA WOLF tournent dans le sens inverse des aiguilles d'une montre jusqu'à provoquer la formation d'un vortex ( force de Coriolis ) capable d'engloutir un bateau ou un avion aussi facilement qu'un canard en caoutchouc au fond d'une baignoire qui se vide ! D'abord étonné, Bud comprend que le capitaine se moque de lui : il est d'accord pour discuter de théories, pas des épisodes de la Quatrième Dimension.
Scène culte « Awkward moment number 2 »
Harm et Mac sont sur le pont, il fait nuit, elle le rejoint et lui demande s'il attend l'autorisation du capitaine pour fumer. Harm lui pose la question de savoir comment elle l'a trouvé, mais, où chercher un pilote sur un porte-avion à part à cet endroit ? Ils contemplent l'océan et il fait remarquer qu'il est peut-être là, quelque part. Elle interroge : le capitaine DOUGLAS ou votre père ? Il lui reproche de le croire obsédé par la recherche de son père depuis l'affaire du petit carnet ( 301 / Le mystère du Hornet ) ; elle lui concède qu'il devait l'être bien avant et que c'est tout à fait son droit, apprendre qu'il a pu être envoyé en Russie n'a fait qu'aggraver les choses. Songeuse, elle ajoute qu'il n'est pas si différent des autres car, tous, nous recherchons quelque chose. S'engouffrant dans cette brèche, Harm lui demande alors ce qu'elle recherche, elle. Elle lui répond, ce que toute femme désire, une grande carrière, un homme bien et...des chaussures confortables, des montagnes de chaussures confortables ! Ils rient et il ose revenir sur le sujet Dalton LOWNE. Elle fait mine de ne pas comprendre et se moque des chaussures de l'avocat. Après un temps de silence, redevenu sérieux, presque sévère, Harm recommande à Mac de ne rien faire de stupide. Elle lui demande s'il a peur de la perdre. Il ne répond pas immédiatement, réfléchit, tête baissée et, sans la regarder, en butant sur les premiers mots, il explique qu'il ne voudrait pas avoir à former un nouvel équipier. Un instant elle a cru qu'ils allaient sombrer dans le sentimentalisme ! Toujours avec le même sérieux, Harm évoque alors son souvenir du jour où l'amiral lui a appris qu'il allait devoir faire équipe avec un Marine's, il s'attendait à voir arriver un dur à cuire, rasé, tatoué et le défiant au bras de fer. Souriante, elle concède être tatouée, correctement se défendre au bras de fer et, bien que récusant le terme, elle se reconnaît une tête de lard. Seul le tatouage retient l'attention du capitaine, il s'étonne de ne l'avoir jamais vu et, la déshabillant du regard, il s'interroge sur le point de savoir où il peut bien être. Confidentiel lui répond-t-elle gênée et ils rentrent.
03H50GMT – PARC NATIONAL DES EVERGLADES – FLORIDE
Une femme, entre deux âges et assez instables sur ses jambes, sort d'une tente portant dans ses bras CHOUCHOU à qui elle reproche de vouloir faire pipi à l'intérieur. Un feu crépite, elle se baisse pour poser le petit chien à terre et allume une cigarette. Le chien aboie férocement. La femme tente de le calmer mais elle voit apparaître un homme chancelant, hagard, au visage maculé de sang et de boue qui s'effondre à terre, évanoui. La femme hurle.
14H30GMT – HOPITAL DE BISCAYNE – FLORIDE
L'Amiral arrive dans la chambre d'un lieutenant couché sur un lit, le visage pensé, le bras gauche plâtré, le droit branché à une perfusion : il a l'impression d'avoir été renversé par un char, une dizaine de chars ! Il s'inquiète immédiatement de savoir si on a retrouvé YANKEE et l'Amiral ne peut pas le rassurer sur ce point. Il est très faible et fait remarquer que la situation doit être grave pour que ce soit un Amiral qui se déplace. CHEGWIDDEN le calme, lui demande de ne pas se laisser impressionner et de tout lui raconter. Il confirme le très violent orage à la suite duquel il s'est évanoui. Quand il est revenu à lui, il a été aveuglé par des lumières très fortes, il y avait du monde autour de lui et sa tête bourdonnait comme si elle allait exploser. Il a senti qu'on lui faisait une piqûre puis, plus rien, jusqu'à ce qu'il reprenne conscience dans ce lit. Il s'interrompt, n'est pas très sûr de sa chronologie. Il ne sait pas comment il est arrivé au camping mais entend encore le chien aboyer et la femme hurler. Il avoue un sentiment bizarre et l'Amiral lui apprend que cela arrive après s'être éjecté. Non, il n'a pas vu s'ouvrir le parachute de YANKEE. CHEGWIDDEN s'assoit, prend son temps, laisse l'homme se reposer un peu et l'interroge sur la personnalité du capitaine DOUGLAS. Maintenant que la question est posée, le lieutenant se souvient que son supérieur semblait préoccupé, il émet l'hypothèse de problèmes domestiques car le soir du vol il a passé deux heures en salle de radio à lui téléphoner. Il ne sait pas ce qu'ils se sont dit mais il a connaissance du souhait de l'épouse de voir son mari quitter l'armée au profit de l'aviation civile. Lui ne le voulait pas. Il évoque les titres des journaux et l'amiral sourit. Il se lève, lui demande de guérir vite et de ne plus essayer de s'éjecter d'un avion. Il se soumet à l'ordre. Avant de franchir le seuil, l'Amiral se retourne et recommande au lieutenant de ne pas parler à d'éventuels visiteurs, des hommes vêtus de noir et portant des lunettes de soleil...le blessé sourit faiblement, quand la porte s'est refermée, il souffle, il souffre.
L'avion de recherche 1 rentre à bord de l'USS CORAL SEA ; L'avion de recherche 3 s'apprête à décoller ;
Harm et Mac sont en salle de radio en train d'interroger le technicien qui a reçu DOUGLAS la veille du vol. Il confirme la venue du capitaine, sa présence, et avoir tenté, pour lui et pas moins de sept fois, en vain, de joindre sa femme. Aucune communication n'a abouti, il a chaque fois eu le répondeur. Bud surgit dans la pièce et recommande à ses supérieurs de le suivre, sur le terminal informatique de DOUGNLAS, il a enfin trouvé quelque chose. Le capitaine consultait essentiellement des sites de sciences ou d'information, sauf un, « Les Frères de la Liberté ». Le logo de la page de garde représente une tête de mort coiffée d'un béret kaki posée sur deux fusils croisés : exactement l'image que voudrait donner un groupe de miliciens de choc. Il ressort des Services Généraux de la Marine que ce commando est dirigé par un certain Jack LAMBERT, extrémiste, ancien réserviste de l'armée de terre. Ils se disent patriotes mais pourraient tout aussi bien être des terroristes. Mac temporise : que le capitaine DOUGLAS se soit connecté à ce site ne signifie pas qu'il y soit adhérent, ni même qu'il partage les idées qui y sont exploitées. Il s'agit là néanmoins d'une piste qu'Harm veut explorer. Il est devenu urgent de pouvoir parler à la femme de DOUGLAS. Harm emmène Bud faire un tour pendant que Mac doit rester à bord, voir avec le NCIS s'il y a des miliciens parmi les membres d'équipage. Mac souhaite bon vol à Bud qui prend soudain conscience qu'il va devoir voler au dessus du Triangle des Bermudes. Harm lui demande s'il préfère rejoindre la terre en voilier mais le lieutenant décline l'offre : les voiliers aussi disparaissent sans laisser de trace. Sans s'apercevoir que ses supérieurs ne le suivent pas, Bud part au travers des coursives racontant, mais pour lui-même, l'histoire du pétrolier MARINE SULPHUR QUEEN disparu en 1963. Harm et Mac sourient de bon cœur.
A bord de l'hélicoptère, Harm tente de relire le dossier alors que Bud est plongé dans un manuel de survie après enlèvements. Le capitaine ne peut se retenir de demander à Bud l'objet de son livre et le lieutenant d'expliquer qu'il est à l'usage des éventuels kidnappés par des extra-terrestres. Il expose rapidement ses croyances qui heurtent, bien entendu, le matérialisme rompu de Harm ; Il fait néanmoins une révélation fondamentale en parlant des O.V.N.I. que de nombreux témoins affirment avoir vus le soir de la disparition de l'avion.
18H30GMT – RÉSIDENCE DES OFFICIERS – JACKSONVILLE
Une voiture du JAG se gare devant le garage d'une maison au jardin impeccablement tenu. Harm et Bud en descendent, se dirigent vers la porte d'entrée qu'ils découvrent entrouverte. Harm sonne, pousse la porte et entre le premier en appelant bonjour. Il ne reçoit aucune réponse et parvient à la salle de séjour dont la table du petit-déjeuner est encore encombrée. La bouteille de lait contient un liquide caillé, depuis plusieurs jours. Harm enclenche le répondeur automatique, la voix du capitaine DOUGLAS cherchant désespérément à joindre sa femme se fait entendre. Bud a atteint le salon. Il somme le capitaine de l'y rejoindre:la table basse est renversée, des jouets d'enfants sont éparpillés dans la pièce, un cadre à photo au verre brisé montre le capitaine DOUGLAS tenant dans ses bras sa femme et sa petite fille. Bud se précipite voir à l'arrière de la maison : il n'y a personne, les habitants semblent avoir quitté les lieux en hâte depuis plusieurs jours déjà. Harm demande à Bud de convoquer d'urgence une équipe du NCIS accompagnée de scientifiques pour relever les empreintes, cette maison doit d'ores et déjà être considérée comme une scène de crime. Lui appelle Mac pour lui apprendre la disparition de la famille du capitaine, son probable enlèvement puisque personne ne les a vues depuis plusieurs jours, que l'enfant est absente de l'école depuis une semaine et que les lieux ont été mis à sac. Cela fait beaucoup de disparition après celle du capitaine DOUGLAS à bord d'un avion armé d'une valeur de 40 millions de dollars. Les deux enquêteurs se mettent rapidement d'accord sur la théorie de l'enlèvement des deux femmes pour contraindre le capitaine à voler l'avion, le seul moyen pour les miliciens de s'en procurer un. Harm se charge de prévenir l'Amiral de ce nouveau développement et Mac en avertit le commandant du CORAL SEA.
Dans le salon de la famille DOUGLAS, alors que le NCIS procède à ses investigations et prélèvements, Bud réfléchit tout haut : un F14 tomcat est tout de même un bel oiseau, ça ne se vole pas facilement, il lui faut une piste d'au moins 1800m pour atterrir et re-décoller. Harm a soudain une illumination, il demande à Bud de lui montrer tous les sites qui font état de la présence d'O.V.N.I. le soir en question. Bud accepte mais doit taper son mot de passe, son code secret....Harm se détourne, amusé, pendant que le lieutenant tape « étalon » ! La plus belle photo prise alors montre deux splendides disques de lumière bleue s'encadrant entre deux arbres dans une nuit d'encre. Le photographe s'appelle OPPENHEIMER, non, Bud ne le connaît pas personnellement, simplement via internet mais il ne saisit pas où veut en venir son supérieur. Harm a compris, là est la clé de l'énigme ! Bud ne reconnaît pas les deux ronds de lumière, c'est pourtant clair, ce sont les gamelles des réacteurs du F14 : la superbe image d'un tomcat décollant d'un porte-avion vient se superposer sur la photo de l'O.V.N.I. C'est évident !
4H50GMT – FLORIDE
Une voiture, tout feu éteint, attend sur un chemin de terre. Ils avaient dit 23h et il est déjà minuit moins dix. Bud se lamente, Harm veut le rassurer mais il avait promis à Harriet de lui téléphoner. Elle lui pardonnera, elle comprendra. Le capitaine interroge Bud sur l'état de ses relations avec la jeune femme et le lieutenant est confiant, cela devient sérieux entre eux, cependant, il nourrit quelques craintes, il n'est jamais certain de ce que pensent les femmes. Harm s'en amuse, cela vaut mieux. Bud renchérit et les deux hommes tombent d'accord sur cet affreuse prérogative qu'elles revendiquent d'avoir toujours le droit de changer d'avis. Bud tire exemple du cas du major, elle lui a bien affirmé qu'elle ne quitterait pas le JAG sur la proposition de Dalton LOWNE mais elle peut, à tout moment, décider de revenir sur cette décision. La tête de Harm change, il tente de se persuader que Mac n'ira nulle part mais Bud lui fait alors remarquer que c'est sans doute là ce qu'ont dit les lieutenants PIKE et AUSTIN avant d'être mutées. Le capitaine se décompose, le lieutenant s'enfonce, il rie en soulignant la poisse de son supérieur avec les femmes...heu ! Avec ses coéquipières... ! Il est interrompu par deux puissantes lampes torches braquées à chacune des portières du véhicule. Un mot de passe est échangé et Bud présente Harm à OPPENHEIMER et EINSTEIN. Il croit devoir préciser que ce sont des pseudo ! La confidentialité doit être assurée, Harm doit avoir les yeux bandés pour être transporté sur les lieux de l'apparition de l'engin. Il refuse mais cela ne vaut-il pas mieux que de faire le trajet dans le coffre ? Après quelques kilomètres la voiture s'arrête. Harm leur demande des précisions sur ce qu'ils ont vu, il les informe qu'il ne s'agissait pas d'un O.V.N.I. mais d'un avion de chasse de l'armée. Les deux hommes- pas très malins – ne le croient pas, ROSEWELL était, elle aussi, une sonde météo ? Ils ne veulent pas en dire plus, les pressions subies sont sérieuses et ils courent un danger. Prenant alors son ton le plus sérieux, de façon quasi-confidentielle, le capitaine propose alors un marché aux deux individus : s'ils acceptent de coopérer, il les emmènera personnellement visiter le PENTAGONE, jusqu'au niveau - 2, classé top-secret, au delà même de la machine à café violette ! Bud fait semblant de s'indigner. Harm insiste, essaie de faire comprendre au lieutenant que c'est trop important. Les deux hommes se soumettent très vite et déploient une carte. L'objet volant se dirigeait vers PERCANE VALLEY, à 60kms au sud, vers la frontière entre la Caroline du Sud et la Géorgie. En revanche, ils sont incapables de dire s'il y a ou non un aérodrome dans cette région. Harm appelle alors Mac à bord de l'USS CORAL SEA et lui demande d'effectuer les recherches : il lui conseille d'interroger en premier le service des narcotiques, des pistes sont souvent utilisées par des dealers, puis Clayton WEBB. Mac lui oppose qu'il peut ne pas vouloir aider ; Harm la rassure, contribuer à retrouver un avion de 40millions de dollar fait bien sur un C.V. !
11H17GMT- PERCANE VALLEY – GÉORGIE
Sur un terrain est dressé un camp : des hommes en arme patrouillent, l'un d'entre eux achève d'astiquer un cockpit. Dans une caravane, un homme à la voix anxieuse explique qu'il a drogué le café de BUBBA, qu'il dormait quand ils ont atterri. C'est la capitaine DOUGLAS qui raconte à sa femme et à sa fille, assises terrifiées sur un canapé, comment le crash et l'éjection des pilotes ont été simulés. Le capitaine essaie de se rassurer, son radio s'en remettra. Son épouse est outrée de ce qu'a fait son mari, il tente de se disculper en expliquant qu'il n'avait pas le choix, que ces hommes les avaient enlevées et menaçaient de les tuer. Il n'a plus qu'un vol à effectuer pour eux et toute cette affaire sera terminée. Elle veut savoir de quel vol il s'agit, il ne le sait pas, ne veut pas le savoir, de toute façon sa carrière dans l'aéronavale est terminée puisqu'il a volé un tomcat. La porte de la caravane s'ouvre, la conversation est achevée, un homme vient chercher le capitaine DOUGLAS, il s'agit de Jack LAMBERT, le chef des Frères de la Liberté.
Mac reçoit un fax ; une lecture rapide de son contenu la réjouit ;
Du camp, le tomcat décolle, l'interception est prévue dans treize minutes. LAMBERT donne ordre à un de ses hommes d'enterrer la femme et la fillette dans les bois. Bien sûr qu'elles doivent être tuées avant ! Il n'est pas un monstre ! L'homme se dirige vers une camionnette mais il remarque, trop tard, le militaire embusqué qui lui tire dessus. La fusillade éclate et beaucoup de miliciens tombent sous les tirs nourris des armes automatiques des militaires. Ils sont pris par surprise et tardent à réagir. LAMBERT parvient tout de même à atteindre la caravane, il y est accueilli par Harm qui l'invite soit à tirer, soit à jeter son arme. L'homme se rend. Les miliciens encore vivants sont arrêtés, ligotés, LAMBERT est tenu en respect par Harm qui demande à Bud de rester auprès des deux femmes tant que l'ensemble n'est pas sécurisé.
A bord de son avion DOUGLAS transpire, il semble prier.
L'équipe médicale s'occupe des deux femmes qui vont bien si ce n'est leur angoisse. Harm aussi est inquiet, il a trouvé un plan de vol de JERRICHO à WASHINGTON où le Président ARAFAT est attendu dans la matinée afin d'y négocier un plan de paix avec Israël. Si l'objectif consiste à obtenir de DOUGLAS qu'il abatte l'avion du représentant palestinien, il faut tout faire pour l'en empêcher. C'est bien ce qui est fait depuis l'USS CORAL SEA, deux avions ont décollé avec pour mission d'abattre l'avion de DOUGLAS, si nécessaire. Les deux hommes sont consternés.
Les deux tomcats sont en vol. C'est un vol de la compagnie OCEANIC qui transporte l'homme d'État. A bord de son F14, DOUGLAS regarde sa montre, engage une manœuvre et gagne rapidement de l'altitude.
Depuis le camp, des appels radio sont lancés à DOUGLAS pour l'informer de ce que sa famille est hors de danger et l'inciter à revenir au nid. Ils restent sans réponse. Tout le monde est consterné. Un militaire apporte alors à Harm deux mallettes. Le capitaine s'en empare et se rue, fou de rage, sur LAMBERT : il lui a supprimé sa radio, le pilote ne peut être joint ! Harm garde néanmoins confiance, l'homme ne le fera pas parce qu'il est un pilote de l'aéronavale.
Les deux F14 partis du CORAL SEA multiplient les appels radio à destination de DOUGLAS mais il ne les entend pas. Il est clair qu'il est dans la lignée du vol OCEANIC. A bord du navire, Mac, avec le commandant, attendent un miracle
Le tomcat ne sera pas détruit au moyen du missile phœnix, il risquerait d'atteindre l'avion de ligne mais aux mitrailleuses, quand les deux appareils seront plus proches. Les pilotes des deux avions affichent des mines sévères, consternées.
YANKEE / DOUGLAS se rapproche encore du vol OCEANIC, il regarde une photo de sa famille et la serre contre sa poitrine, il affermit sa main sur le manche, verrouille.
Les deux F14 verrouillent YANKEE à leur tour, un des pilotes le supplie de ne pas le faire !
YANKEE hésite à peine une fraction de seconde mais décide de ne pas le faire : il vire de bord !
MONK, à bord d'un des deux avions de chasse confirme, il va le ramener à la maison.
A bord du CORAL SEA, Mac fait remarquer au capitaine qu'il l'a eu son miracle.
Un des avion lance alors à YANKEE des signaux lumineux en morse : DOUGLAS les déchiffre sans peine, sa famille est saine et sauve. Il rentre avec son escorte.
Au camp, ce sont cris et effusions. Harm laisse à Bud le plaisir d'aller annoncer la bonne nouvelle à Madame DOUGLAS. Un cigare à la bouche il s'en va narguer LAMBERT : il ne faut jamais sous estimer l'intégrité des pilotes de l'aéronavale !