309 / IMPACT
12H50GMT – DÉSERT DE MOJAVE – CALIFORNIE
La zone de largage approche, juste derrière la prochaine crête. Le sergent se lève et se rend dans la cabine, les hommes sont prêts, ils commencent à sauter, l'un après l'autre. Le pilote aperçoit soudain quelque chose, il ne l'identifie pas mais entame une manœuvre d'évitement. Son copilote crie, un homme est éjecté plus qu'il ne saute, le rotors vertical est atteint, un message de détresse est envoyé, l'appareil perd dangereusement de l'altitude.
14H10GMT – QG DU JAG – FALLS CHURCH – VIRGINIE
Dans son bureau, l'Amiral expose ce qu'il sait de l'accident : l'hélicoptère en cause est un Sea King mais l'autre appareil n'a pas encore pu être identifié. Arrive Mac qui s'excuse de son retard, elle était en train d'achever une recherche sur la législation des jeux d'argent. L'Amiral lui demande s'il s'agit du cas de l'épouse de l'Amiral DRAKE et la jeune femme confirme. Son supérieur la met en garde, cette femme est aussi obstinée que son époux est deux fois plus vache...Le major n'insiste pas et aborde la question de la collision d'hélicoptères. L'Amiral lui demande si elle a des consignes spécifiques à donner au capitaine et elle comprend, consternée, qu'elle n'est pas prévue sur cette mission. Elle s'en offusque, il s'agit d'une enquête sur une base de marin's et elle appartient à ce Corps. Mais l'Amiral ne veut rien entendre, d'une part, Harm est un grand garçon qui saura très bien se débrouiller seul, d'autre part, elle a suffisamment à faire à WASHINGTON. Sa décision est sans appel et il congédie ses officiers en leur demandant de lui envoyer Bud. Sur le plateau, Harm ordonne au lieutenant de se préparer pour un safari et Mac lui fait part de sa convocation chez l'Amiral. Elle suit Harm dans son bureau, récriminant contre l'inintérêt des tâches qui lui sont confiées et lâchant, finalement, la question de savoir pourquoi leur supérieur semble tant lui en vouloir. Son partenaire n'élude pas mais lui répond sèchement : « pour la même raison pour laquelle nous vous en voulons tous ». Elle semble ne pas comprendre.
Bud est au garde à vous devant son supérieur qui lui demande s'il est au courant des besoins du JAG de pourvoir un poste d'assistant administratif. Il l'est effectivement. Sait-il que le gestionnaire de l'enseigne SIMS l'a recommandée pour cette affectation ? Le lieutenant semblait l'ignorer mais décrit l'enseigne comme « une belle ! » Il se reprend, rougissant, « une bonne travailleuse ! Une gentille fille qui apportera beaucoup au JAG ». L'Amiral arrête l'énumération de ses qualités, ce n'est pas ce qui l'inquiète mais bien plutôt son petit ami. Bud est outré, ne comprend pas, dans un premier temps, de qui il s'agit puis, se ressaisissant, il assure à son chef qu'il n'y a rien entre eux que de très bonnes liaisons !… relations exclusivement professionnelles. Pas dupe, CHEGWIDDEN sourit en exigeant seulement de son subordonné de n'avoir pas à déléguer un chaperon chaque fois qu'ils seront ensemble en salle de reprographie ! Bud promet, s'en va en souriant mais l'Amiral l'arrête : il confirme que l'enseigne est une gentille fille et aimerait savoir...si elle a une sœur. Le lieutenant n'en revient pas!
22H10GMT – BASE DES MARIN'S – PALMS 29
Un C130 atterrit. Harm et Bud sont emmenés dans le désert, sur les lieux du crash où gît l'épave du Sea King. Son pilote, le capitaine CRAY est mort, il est la seule victime à déplorer. Toute la section a réussi à sauter avant l'accident et, par sa manœuvre d'évitement, le capitaine a sauvé la vie de son copilote, le lieutenant FLYNN. Bud aborde la question du deuxième hélicoptère mais...il n'y a pas de second appareil ! Aucun n'est, en tout cas, porté manquant à la base. Où est, alors, la cause de la catastrophe, l'origine de la collision ? Les marin's présents comptent sur le JAG pour le découvrir.
Mac est seule dans son bureau et reçoit la visite de la toute nouvelle recrue Harriet SIMS. Elle ne la dérange pas et Mac est ravie d'avoir quelqu'un à qui parler. Dalton LOWNE se présente alors et la jeune femme s'éclipse. L'avocat explique que, s'agissant du grand jour, il est venu l'encourager. Avisant une tenue civile suspendue à un cintre, il lui demande s'il s'agit là de ce qu'elle compte porter. Un peu inquiète, le major répond que oui et demande si ça ira. L'homme acquiesce mais, dit-il, ce serait mieux avec ça et il sort de sa poche un écrin long qu'il ouvre. Très gênée, Mac sourit, le magnifique rang de perles fines qu'elle a sous les yeux coûte plus cher que sa voiture. Dalton LOWNE plaisante que ses tennis valent plus chères que sa voiture et la supplie d'accepter, ce qu'elle fait sans plus se laisser prier. Ils échangent un regard lourd de tendresse et se séparent.
Dans le désert, les officiers du JAG jaugent l'étendue des dégâts, on dirait un puzzle géant. Harm ramasse un morceau de tôle et constate qu'il ne provient certainement pas de l'hélicoptère, il tente de raisonner, cherche à savoir où a bien pu s'abîmer l'autre appareil. Il est interrompu par l'arrivée de trois 4x4 sombres suivis d'un véhicule de chantier. Un officiel descend de la première voiture et demande immédiatement aux hommes de quitter le site. Harm s'y oppose sur le fondement de son enquête JAG mais, sortant une carte de la poche intérieure de sa veste, l'individu lui signifie que l'affaire est désormais placée sous l'autorité de la Division Sécurité Défense ( DSD ). Il se présente, Agent Spécial Clark PALMER. Le capitaine invoque le conflit de juridictions mais PALMER se retranche derrière la sécurité nationale pour ne rien répondre ; il ordonne à Bud de lui remettre la pellicule contenant les clichés photographiques qu'il a pris. Harm exige alors un ordre direct et PALMER le lui notifie. Ils n'ont, pour l'heure, plus rien à dire et s'apprêtent à quitter les lieux. Harm est sommé de rende le morceau de métal qu'il a trouvé et qu'il emportait avec lui : il y défère mais, quelques instants plus tard, apparemment de derrière l'oreille du lieutenant, il sort un échantillon de la même composition qu'il demande à son subordonné d'envoyer à WASHINGTON pour analyse.
Dans le bureau du Colonel BARRET, commandant de la base, l'humeur est morose. L'homme est furieux de constater que le JAG a été débarqué de l'enquête par une autre autorité. Harm lui avait pourtant été recommandé comme un pitbull...Le capitaine essaie de défendre cette réputation mais il est interrompu par le colonel qui lui confirme adorer les pitbull mais détester, en revanche, qu'une bande de gratte-papier débarque dans son jardin et s'en serve comme d'un dépotoir ! Les deux homme sont finalement sur la même longueur d'ondes, BARRET conclut l'entrevue en rappelant qu'un de ses hommes est mort et qu'il veut savoir pourquoi, comment et … tout de suite !
Pendant ce temps, à WASHINGTON, au cabinet d'avocats LOWELL HANSON & LOWNE, la bibliothèque accueille une réunion d'associés concernant le cas de ...Mac ! Six hommes assis autour d'une table en marqueterie attendent que la jeune femme justifie son choix de quitter l'armée pour les rejoindre. Elle explique sans peine son amour de plaider et son désir de prendre du recul en assurant la défense de la loi plutôt que celle d' individus au cas par cas. Elle évoque l'affaire à venir pour ce cabinet, un cas d'euthanasie à plaider devant la Cour Suprême et manifeste son souhait d'en être. Les associés croient en elle et lui soumettent une offre : Mac hésite à ouvrir l'enveloppe qui lui est tendue ; quand elle l'a fait, rougissante, elle ne dissimule pas son étonnement quant aux chiffres qui doivent y figurer. Mais l'avertissement tombe, si ce n'est qu'un début, l'offre, elle, n'est valable que jusqu'au vendredi suivant.
19H08GMT – PALMS 29
Une femme rafistole la palissade en bois du jardin de sa maison. Harm et Bud arrivent et présentent leurs condoléances à Madame CRAY. Elle se rebiffe, se révolte et ne veut rien entendre ni essayer de comprendre : pour elle l'armée a tué son mari et ce ne sont ni des condoléances ni une enquête qui le lui rendront. Elle rentre chez elle sans rien avoir appris aux officiers.
Le jour des obsèques, tête nue et sans lunette, elle ne consent pas immédiatement à recevoir le drapeau américain ayant recouvert le cercueil de son époux. Bud le fait remarquer à Harm qui la regarde intensément, une lueur de reproche dans les yeux. Un hélicoptère survole la cérémonie, très lentement et à très basse altitude, et les mains gantés de la femme s'avancent enfin vers l'étendard qu'elle reçoit d'un regard triste mais sec.
00H20GMT – BASE DES MARIN'S – PALMS 29
Harm et Bud sont à l'hôpital et interrogent le lieutenant FLYNN, la tête bandée et le genou gauche en suspension. Il confirme une collision et la perte consécutive du rotor vertical mais ignore ce que l'appareil a bien pu heurter. Il rend hommage à Merlin ( Capitaine CRAY ) qui, par sa manœuvre d'évitement lui a sauvé la vie. Il est certain qu'il ne s'agissait pas d'un second hélicoptère mais n'a rien vu, pas même au radar. Il renvoie le JAG à aller interroger les hommes de troupe qui ont sauté pour savoir si, eux, ont vu quelque chose.
Le premier militaire décrit un objet massif et sombre qui semblait absorber toute lumière qui l'aurait frappé ; il était entouré d'un arc lumineux en forme de croissant et ne faisait aucun bruit. Le second est moins disert mais confirme l'idée de masse sombre planant au dessus d'eux. Quant au troisième, le dernier homme a avoir été éjecté avant le crash, il n'a rien vu, pas plus qu'il n'a entendu la chute, au loin, de ce second appareil. L'hypothèse qu'il se soit enfui ne lui paraît pas improbable.
00H30GMT – QG DU JAG – FALLS CHURCH – VIRGINIE
Mac est au téléphone avec Bud qui cherche des renseignements au sujet de la DSD. Arrive Harriet qui comprend avec qui dialogue Mac et qui lui demande, une fois qu'elle a raccroché, des nouvelles du lieutenant. L'enseigne ne peut s'empêcher de décrire un homme merveilleux, intelligent, drôle et romantique....mais ? Suggère Mac. Il est officier-gentleman dans tous les sens du terme et même un peu trop. Mac fait mine de ne pas comprendre et, à brûle pourpoint, la jeune femme lui demande si elle a déjà tenté de faire l'amour avec un officier en armure. Souriante, Mac fait mine de réfléchir un instant et pose la question de savoir si une tenue de Hockey compte. Très gênée, Harriet se reprend mais la major la rassure.
Dalton LOWNE et Mac sont à bord d'une limousine : il la félicite sur l'entretien du début d'après-midi et lui propose de l'emmener dîner, il lui suggère Le Cirque. Mais c'est un restaurant new-yorkais ? Il doit s'y rendre ce soir même pour recevoir la déposition d'un témoin essentiel dans son affaire d'euthanasie et aimerait que Sarah l'accompagne. Elle oppose son devoir et ses horaires de travail du lendemain : l'avocat a tout prévu, avec une navette de retour à 6h le lendemain depuis l'aéroport JFK, elle peut être au JAG à 8h...Il a retenu une suite au RÉGENT et pourrait commander à dîner dans la chambre...ou pas suggère Mac, mutine, en embrassant langoureusement l'homme d'affaire.
Harm et Bud, de nuit, tentent de retourner sur les lieux du crash. Dans la voiture, Bud ne peut se retenir d'évoquer la possibilité d'un O.V.N.I. et Harm en lève les yeux au ciel : ce ne pouvait qu'être une question de temps avant que son subordonné ne ramène cette obsession dans leur conversation. Le lieutenant se défend en plaidant que, techniquement, il s'agit bien d'un O.V.N.I. tant que l'objet en cause dans la collision n'a pas été identifié. Pour Harm, il peut tout aussi bien s'agir d'une mouette...tant que ses entrailles n'ont pas été retirées du réacteur. Les deux hommes sont ainsi en train de se chamailler gentiment quand leur voiture est survolée par un gigantesque triangle sombre aux bordures très lumineuses. Bud crie et Harm stoppe immédiatement la voiture ; L'objet, silencieux, disparaît derrière une colline. Harm remet le moteur en marche pour tenter de le suivre mais, au bout de quelques kilomètres, la route s'achève par une barrière bardée de panneaux de mise en garde. Ils sont aux abord d'un terrain de la BRADENHURST COPORATION, société chargée de recycler des déchets hautement toxiques dont les gardiens sont habilités à faire usage d'armes mortelles contre tout contrevenant. De nouveau les deux officiers sont survolés par le triangle et il n'en faut pas plus au capitaine pour enjoindre à Bud de s'accrocher, enfoncer la pédale de l'accélérateur pour défoncer la grille et entamer une poursuite à terre contre l'appareil, en l'air ! Ils sont désormais certains qu'il ne s'agit ni d'un avion ni d'un hélicoptère mais l'objet, une fois de plus, disparaît à leurs regards. Avant d'avoir pu prendre quelque décision que ce soit, ils sont aveuglés par les phares puissants de trois véhicules venus à leur rencontre. Des hommes en arme en descendent et les encerclent immédiatement.
15H15GMT – BASE DES MARIN'S – PALMS 29
Le colonel BARRET est furieux que les officiers se soient fait prendre en effraction sur le territoire d'une propriété privée. Il est sommé par WASHINGTON de les remettre dans le premier avion en partance, l'enquête a été achevée par la DSD et conclut à une défaillance technique et à une erreur de pilotage. Il n'en faut pas davantage pour soulever la colère de Harm qui ne l'entend pas du tout ainsi. Il veut bien concéder une erreur tactique de sa part mais n'est-elle pas contrebalancée par la découverte opérée et les questions soulevées ? Il refuse les conclusions hâtives de la DSD et ne demande que vingt-quatre heures de délai pour finir son travail. Amusé, BARRET prétend que, de toute façon, tous les vols vers la capitale affichent complets jusqu'au lendemain 11h !
Au JAG, l'Amiral sort de son bureau et hèle Harriet, occupée au télex, pour savoir où est le major Mc KENZIE. La jeune femme ne l'a pas vue et se refuse à dire où est son supérieur. Mac arrive alors, très fraîche, une pile de dossiers dans les bras et demande à voir l'Amiral. Les deux femmes échangent un regard de connivence qui n'échappe pas à l'officier : il s'en retourne. L'enseigne transmet à Mac les messages téléphoniques pris en son absence : la femme de l'Amiral DRAKE ? elle l'a appelée depuis l'aéroport ; Le Général KRAGLINE au sujet d'une déclaration ? Mac la lui a faxée depuis l'avion ; le capitaine RABB, enfin : le major remet à Harriet les photos satellites qu'il avait demandées ! Son escapade nocturne à New-York ne lui a fait manquer aucune de ses obligations ! Dans son bureau où elle le rejoint, l'Amiral s'en prend à Mac. Il est hors de lui : la DSD n'est pas de son ressort, il a sur le terrain deux JAG à défendre et ils ne trouvent rien de mieux que d'enfreindre une propriété privée ! Il est en ligne avec Harm qui tente de se défendre, n'ose pas parler franchement d'O.V.N.I. mais insiste sur ce qu'il a vu avec Bud, sur le terrain de la BRADENHURST et la nécessité qu'il y a à poursuivre les recherches. Au nom de la BRADENHURST, Mac intervient et le met en garde contre les dangers qui se présentent à se heurter de front à cette société, fournisseur officiel du gouvernement, chargée du retraitement de déchets très hautement toxiques. Harm la détrompe, il pense à une couverture et envisage la possibilité du développement d'un programme d'armement ultra-secret. Cette dernière hypothèse conforte l'Amiral dans l'idée que l'intervention protectrice du Département de la Défense est alors justifiée. Mais le capitaine n'entend pas ainsi abandonner si facilement, il rappelle la mort inexpliquée d'un homme dont quelqu'un doit rendre compte. L'Amiral lui demande ses suggestions quand surgit dans son bureau l'Amiral ELGIN que Tiner n'a même pas eu le temps d'annoncer. L'homme n'est pas de bonne humeur ( et c'est un euphémisme ). l'Amiral CHEGWIDDEN donne alors ordre à Harm – un peu interloqué à l'autre bout de la ligne – d'établir une stratégie et de lui en faire part. Mac est congédiée et les deux officiers supérieurs s'affrontent.
CHEGWIDDEN soutient et défend ses hommes : l'affaire n'est pas sous la juridiction de la DSD ! Mais ELGIN lui rappelle la voie hiérarchique : ce n'est pas eux qui déterminent les compétences s'il en est décidé autrement par les départements d'État. Pour le JAG, tout est clair, on essaie de lui tirer dans les pattes et il a horreur de ça. Un marin's a été tué et il veut des réponses, il se refuse à étouffer l'affaire et à renoncer à punir les coupables. Il renvoie purement et simplement ELGIN à se faire voir et, lorsque ce dernier le menace de devoir se battre pour garder ses étoiles, l'Amiral CHEGWIDDEN sourit : un ancien commando de marine n'a jamais vraiment détesté cela !
Sur les lieux même du crash, tout a été déblayé et il ne reste que la cratère. Harm appelle un laboratoire de WASHINGTON au moyen d'un téléphone cellulaire et a bien du mal à garder son calme. Une fois qu'il a raccroché, il apprend à Bud que leur échantillon a disparu : il a seulement pu apprendre qu'il s'agit d'un alliage spécial, révolutionnaire et que les techniciens n'ont jamais rien vu de semblable.
1H10GMT – GEORGTOWN – POLITICAL FUND RAISER
Un voiturier se charge d'une porsche gris métallisé de laquelle descendent Mac et Dalton : il est en smoking, elle porte une longue robe fourreau grenat. Il la congratule sur sa beauté et elle craint d'en avoir trop fait : délicatement et amoureusement, il lui fait comprendre qu'il ne saurait en être autrement. Ils sont accueillis par LOWELL, une coupe de champagne à la main, en grande conversation avec un sénateur. Ce dernier salue respectueusement Mac qu'il ne veut pas croire avocat : elle se présente, décline son grade et son affectation au JAG et le vieil homme a du mal à s'en remettre. Il a combattu mais n'a jamais rencontré de marin's aussi séduisante.
Dans un bureau, Harm étudie des pièces pendant que Bud dessine. Le capitaine remarque deux pistes d'atterrissage sur les photos satellites du site de la BRADENHURST COPORATION or, si cette entreprise retraite effectivement des déchets toxiques, que fait-elle de cet aménagement ? Seuls le rail et la route servent au transport de ces matières, l'avion est, lui, jugé trop dangereux. Sans répondre, Bud grogne et pousse une feuille de papier vers le capitaine : le croquis qu'il a dressé représente exactement l'appareil qui les a survolés. La solution s'impose, ils doivent retourner là bas, envers et contre tout et découvrir ce qui se cache derrière ces grilles. Bud est inquiet, il lui reviendra de faciliter l'infiltration de Harm en organisant une diversion ! Et l'autorisation de tuer concédée aux gardiens ? Bah ! En général ils ne l'utilisent pas et se suffisent de tirer dans les genoux !....
Dans les salons de GEORGTOWN la conversation porte sur le droit à la vie, l'intervention du législateur quand la Constitution n'impose pas aux États de fournir à tous les soins médicaux nécessaires. Dans le cas qui préoccupe les interlocuteurs, l'État refuse de prendre en charge les frais d'une intervention susceptible de sauver la vie d'une patiente. Mais il s'agit d'un procédé expérimental à l'issue incertaine et, pour l'avocat, cette charge n'incombe pas à l'État. Le sénateur prend Mac a témoin et la jeune femme est gênée, es qualité de futur collaboratrice du cabinet, ne doit-elle pas être d'accord avec son futur patron ? A l'étonnement de tous, elle n'hésite pas à prendre le contre pied et estime que, s'il appartient à l'État de fournir à tous le même accès aux soins médicaux, les questions de vie et de mort doivent être laissées à Dieu, le plus qualifié selon elle pour en juger !
En tenue de combat, Harm et Bud roulent sur un chemin de terre. Ils s'arrêtent, descendent de la voiture et Harm s'empare d'un sac contenant un bidon et, apparemment, des pains de plastique. Bud se demande comment le capitaine s'est procuré un tel matériel : avec les compliments du colonel BARRET ! Des consignes strictes sont données à un Bud un peu inquiet et Harm s'éloigne. Ce soir, les grilles de la propriété sont gardées par un renfort d'hommes en arme. Soudain, une violente explosion les mobilise et ils demandent du renfort ; Harm s'est introduit sur les lieux sans encombre et parvient aux abords d'un bâtiment. Il entend un bruit sourd comparable à celui de l'hélice d'un sous-marin et est de nouveau survolé, à toute petite vitesse cette fois, par l'engin en forme de triangle aux arrêtes lumineuses. Il sort de sa poche un appareil photo pour en immortaliser l'image mais n'a pas le temps de prendre le cliché qu'il est violemment projeté à terre par une sorte de gaz suivi d'une déflagration en provenance du ventre de l'appareil.
15H30GMT – DÉSERT DE MOJAVE – CALIFORNIE
Le jour se lève sur ce qui semble être le siège social, ultra moderne et ultra gardé, de la BRADENHURST COPORATION. Clark PALMER, en bras de chemise et un revolver en bandoulière, surveille le réveil de Harm, allongé sur une sorte de brancard ; l'homme sort difficilement d'une torpeur douloureuse : une sévère migraine se double de nausées. Elles vont rapidement disparaître, aux dires de PALMER. Se redressant péniblement, le capitaine affirme plus qu'il ne questionne son gardien sur les travaux réels exécutés par l'entreprise : il ne s'agit pas de DSD mais de fabrication d'armes ultra secrètes et de recherches de pointe. Avec quoi a-t-il été abattu ? Une nouvelle arme à impulsion ? L'autre ne nie pas et le capitaine s'emporte : tout n'est alors qu'une question d'argent, de concurrence et de course à celui qui fera le mieux et le plus vite, au détriment de toute règle de sécurité. Or il y a eu mort d'un pilote et la BRADENHURST devra en répondre, d'une manière ou d'une autre. Menaçant, PALMER rétorque à Harm qu'il n'est pas inquiet mais qu'en revanche, lui, a du souci à se faire quant à la portée de ses agissements sur sa carrière.
A la base, le colonel BARRET interroge Bud sur la disparition du capitaine. Le lieutenant ne peut rien dire de très précis, il était trop loin, la seule chose qu'il ait vue est une sorte de vortex déployant une onde de choc paralysante et non mortelle. Le colonel s'inquiète néanmoins du regard étrangement fixe de l'homme....
Harm est emmené ailleurs, sous la surveillance étroite de PALMER et d'un garde. Ils avancent dans un couloir où s'active un homme de ménage. Dégageant doucement son bras de l'étreinte de PALMER, Harm s'empare du balai brosse et en assène un coup à chacun des hommes. L'effet de surprise aidant, il parvient à s'échapper mais l'alerte générale est donnée. Harm arrive dans une sorte de hangar où est entreposé l'engin, à plusieurs mètres au dessus du sol. Un technicien s'affaire autour de lui, semble enregistrer des données au moyen d'un appareil. Puis il s'approche d'un terminal d'ordinateur, extrait une disquette qu'il insère dans la machine dont il enclenche la lecture. L'homme s'éloigne, un classeur dans les bras. Surveillant ses arrières, le capitaine dévale une volée de marche et s'empare de la disquette. A peine a-t-il réussi que, de là où il se tenait un instant plus tôt, surgissent deux gardes qui le repèrent. Il fuit. Parvient à quitter le hangar et se retrouve dehors, les hommes à ses trousses. Il dévale une nouvelle volée de marche et se retrouve sur une balustrade au pied de laquelle deux hommes sont en train de décharger un véhicule de livraison dont le moteur tourne encore. Les gardes arrivent mais Harm laissent le temps aux deux livreurs de dégager le terrain pour s’engouffrer dans le véhicule et enclencher les vitesses. PALMER atteint les lieux en même temps que les poursuivants et prend la direction de la suite des opérations. Trois 4x4 sont mobilisés pour poursuivre le fuyard. Ils sont bien plus puissants que la voiture de livraison. Dans le désert, Harm semble un peu indécis quant à la direction à prendre, il choisit de franchir une crête mais n'a pas le temps d'en atteindre le sommet qu'un pneu éclate sous le coup d'une rafale de mitraillette. Il s'arrête, descend de la voiture où il est immédiatement rejoint par Clark PALMER. Après un rapide coup d’œil dans l’habitacle, l'homme enjoint au capitaine de lui rendre ce qui lui appartient. Harm fait mine de ne pas comprendre et reçoit un violent coup de poing qui lui fend légèrement la lèvre. S'engage alors entre les deux hommes un véritable bras de fer, Harm, en situation de très nette infériorité car constamment tenu en respect par l'arme de PALMER. La situation se débloque quand déboulent de la colline trois véhicules militaires, deux équipés de mitrailleuses, à bord de la première voiture, Bud et BARRET venus chercher Harm. PALMER prend d'emblée la parole pour justifier sa menace du fait que le capitaine détient quelque chose qui lui appartient. Il ne nie pas, au contraire, affirme être en possession de la preuve au terme de laquelle la BRADENHURST dispose d'un appareil secret qui est entré en collision avec l'hélicoptère et a ainsi causé la mort du capitaine CRAY. Il sort la disquette de sa poche et la brandit. Le colonel BARRET déclare arrêter le capitaine RABB et confisquer tout ce qui se trouve être en sa possession. PALMER prétend qu'il n'a rien et RABB le renvoie à ce qu'estimera la Cour. PALMER s'apprête à partir mais Harm le rappelle : à son tour il lui décoche un magistral coup de poing au visage. Il croit devoir préciser qu'il avait une petite dette. BARRET en demeure interloqué : et ce sont eux qui sont supposés avoir mauvaise réputation !
Dans les bureaux du JAG Mac est consciencieusement installée au sien, dissimulée derrière trois piles de dossiers, une cote en main dont elle lit le contenu avec attention. Elle la pose, signe au bas d'une page, se lève d'un air grave et triste et se dirige vers le bureau de l'Amiral. Sans lever la tête de la rédaction de son texte, son bureau encombré de livres et de dossiers, l'Amiral demande à Mac ce qu'elle lui veut. Pour toute réponse elle lui tend la cote. Il lui demande de quoi il s'agit et elle déclare demander une permission définitive. Elle ajoute qu'elle donne sa démission parce qu'elle a reçu une offre d'emploi dans un cabinet civil et l'Amiral lui avoue s'en être déjà douté. Elle lui demande alors si c'est la raison pour laquelle il ne lui confiait plus de dossiers importants et, sans répondre il lui pose la question de savoir si elle ne se plaît pas ici. Bredouillant un peu, la jeune femme affirme que si mais qu'elle doit penser à sa carrière à long terme, envisager de prendre son envol. L'Amiral renonce à essayer de la convaincre de rester et l'interroge sur le délai qu'elle sollicite pour son départ. Quand elle répond lundi, c'est un hurlement que pousse CHEGWIDDEN et Mac a beau tenter de se justifier par la soudaineté de l'offre et les quarante-cinq jours de permission qui lui restent à prendre, le charme est rompu entre les deux officiers. Il parle de guet-apens et la congédie. Elle salue, tourne les talons et déplore que cela se termine ainsi. Tristement, elle traverse le plateau et va dire au revoir à Bud, aussi consterné qu'elle bien qu'en présence d'Harriet. Elle lui propose de l'appeler désormais Sarah puisqu'elle ne sera plus militaire : le lieutenant certifie qu'il n'y parviendra jamais. Ne sachant où est le capitaine RABB, elle lui confie la mission de lui dire au revoir pour elle et de veiller sur lui afin de lui éviter les ennuis. Elle sort du bâtiment, se retourne une dernière fois pour le regarder et franchit, tête baissée et en soupirant plus que de nécessaire, la petite cour d'entrée. Elle est interpellée par Harm, appuyé à un mur en train de fumer un cigare, il lui fait grief de partir sans dire au revoir. Elle se dirige vers lui et préférerait qu'ils se souhaitent bonne chance. Il la complimente sur le plaisir que ce fut de servir avec elle et elle comprend qu'il puisse se sentir trahi, elle essaie d'excuser la soudaineté de sa décision et tente de mettre de l'ordre dans ses arguments. Mais le capitaine l'arrête:si cela ne l'enchante pas de la voir partir, il est content pour elle puisque c'est son choix ; et puis, elle ne part pas en AFGHANISTAN, et il y a fort à parier que d'ici peu ils s'affronteront à nouveau devant un tribunal. Mac a les larmes aux yeux qu'il essuie de sa traditionnelle caresse du pouce. Jetant un regard alentour, elle sollicite l'autorisation d'étreindre le capitaine ; ayant lui aussi jeté un regard, il l'y autorise et les deux officiers se serrent dans les bras l'un de l'autre, peut-être un peu plus longtemps que ne le justifieraient des relations purement professionnelles. Harm desserre son étreinte le premier, il a vu approcher la porsche de Dalton LOWNE. Il remarque qu'il s'agit d'une belle voiture : elle ne le détrompe pas mais ce n'est tout de même pas un tomcat ; Après un dernier salut réglementaire, les deux partenaires se séparent. Elle ne se retourne pas. Il baisse la tête et ne la relève que lorsque la voiture s'est éloignée. Son regard trahit le regret.