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#310 : Le vrai coupable

Alors qu'il cherche toujours des éléments que lui permettraient de retrouver son père, Harm se rend dans un entrepôt pour parler avec un mystérieux contact. Malheureusement, l'homme est abattu avant d'avoir pu lui révéler quoi que ce soit et Harm est accusé de meurtre.

Popularité


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Titre VO
People v. Rabb

Titre VF
Le vrai coupable

Première diffusion
25.11.1997

Plus de détails

Réalisateur: Greg Beeman
Scénariste: Larry Moskowitz

 

310 / LE VRAI COUPABLE

 

 4H10GMT – ENTREPÔTS RUSSES DE WASHINGTON

C'est l'heure du ramassage des ordures autour d'entrepôts sombres. Un homme brun, vêtu d'une veste de cuir et brandissant une sacoche demande à un autre s'il a apporté l'argent. Le capitaine RABB montre un sac en plastique contenant 20 000$ « comme convenu ». Il replie néanmoins le bras et tend l'autre en direction de la serviette « il est confiant mais prudent ». Son interlocuteur cède, compréhensif. A l'extérieur, un homme noir en uniforme des services du nettoiement descend d'une voiture, et s'annonce, au moyen d'un poste émetteur « poubelle 1 à contrôle. » Il rejoint un collègue qui lui apprend que le sujet est entré dans l'entrepôt, à l'angle de FULTON Avenue et de la 12ème. Contrôle donne ordre aux deux hommes d'y aller. Dans la bâtisse, le capitaine examine le contenu d'une enveloppe kraft et demande si ce sont des originaux. Son interlocuteur le lui confirme mais commence à s'impatienter, il voudrait l'argent promis et en finir. Mais Harm ne l'entend pas ainsi, il ne lit pas le russe et veut faire traduire les documents avant de payer. Il range l'argent dans sa poche. Son vendeur proteste que c'est « inacceptable » et un tiers répond « mais raisonnable ». Personne, dans l'ombre, n'a vu approcher un homme grand, d'un certain âge, vêtu d'un long pardessus de lainage et l'arme au poing. Le capitaine est surpris : les deux hommes semblent se connaître et s'interpellent par leur prénom. Le dernier arrivant lui ordonne de lui remettre le dossier mais Harm refuse, l'autre homme est tenu en respect par la menace de l'arme. Par une travée mal éclairée s'avancent les deux homme déguisés en personnel administratif, l'un d'eux heurte une caisse et Harm profite de l'effet de surprise pour tenter de désarmer le vieil homme mais le coup de feu part, blessant mortellement son contact. Il est de dos, l'arme à la main et se fait interpeller par deux agents du FBI. Lentement, il se retourne et laisse tomber le revolver à terre.

 

 6H35GMT – QG DU FBI – WASHINGTON D.C.

La fatigue se lit sur le visage de Harm, interrogé par les deux agents du FBI qui ont procédé à son arrestation. Les agents trouvent curieux de se trouver en présence d'un officier du JAG ne travaillant pas pour le JAG, cependant armé et dans un entrepôt en plein milieu de la nuit. Il tente de leur expliquer qu'il s'agissait d'une affaire personnelle mais leurs doutesperdurent car la victime était un criminel russe notoire. Harm avoue n'avoir pas vérifié son identité et un agent la lui révèle : Stepan Gregorovitch KONAPLANIK, de la mafia russe, voleur, tueur à gage, contrebandier et trafiquant. Il était suivi par le FBI depuis son arrivée sur le sol américain et la seule personne qu'il a contacté depuis, c'est le capitaine RABB. D'ailleurs, son nom figure sur les documents saisis. Harm explique alors qu'il ne s'agit pas de son nom mais de celui de son père, disparu au VIETNAM ; KONAPLANIK est entré en contact avec lui il y a trois semaines pour lui apporter la preuve que son père était vivant, retenu dans un camp de prisonnier en RUSSIE. Il lui a proposé de lui vendre les documents et il a accepté. Ils étaient sur le point de procéder à la transaction quand un troisième homme est arrivé et les a menacés. Les agents s'impatientent : ce n'est manifestement pas la première fois que l'interrogatoire échoue sur cette question du troisième homme.

Derrière une vitre sans tain, l'Amiral s'entretient avec le supérieur des deux agents : il défend Harm, il n'aime pas que l'on traite un de ses officiers comme un vulgaire criminel, s'il affirme qu'il y avait un tiers, c'est qu'il y était. Mais toutes les issues de l'entrepôt étaient soit gardées, soit condamnées et aucun agent n'a vu l'individu. Dans la salle d'interrogatoire, malgré l'heure tardive et l'épuisement, Harm maintient sa thèse et réfute celle de la police qui reviendrait à lui faire avouer le meurtre de KONAPLANIK. Il n'y a pas d'empreinte sur l'arme mais des traces de poudre ont été retrouvées sur les mains du capitaine. La balle retrouvée dans le corps de la victime est une 100 grains tronquée à pointe creuse de fabrication israélienne, celles généralement utilisées par le militaire, des 115 grains entièrement chemisées, mais cela ne prouve rien. En désespoir de cause, un des agents relativise la gravité du crime à cause de l'identité de la victime, une médaille sera peut-être décernée à celui qui l'a éliminée : que le capitaine reconnaisse donc et tout le monde pourra enfin rentrer se coucher. A cette évocation, Harm sourit. Il a utilisé cette technique, il y a peu, sur un suspect qu'il interrogeait et, pas plus que ce soir, elle n'a abouti : l'homme était innocent....

 

 7H40GMT – QG DU JAG – FALLS CHURCH – VIRGINIE

C'est le milieu de la nuit, l'Amiral, en civil et tenue très sportive, a réveillé et fait venir Bud qui se présente en uniforme. Il lui enjoint le secret absolu et lui révèle que le FBI soupçonne le capitaine RABB d'être mêlé à l'assassinat d'un mafieux russe. Naïvement, le lieutenant demande si les autorités ont une idée de l'identité du coupable et ne dissimule pas sa stupéfaction quand son supérieur lui apprend qu'il s'agit du capitaine lui-même, actuellement interrogé dans les locaux de la police. Il faut le faire sortir de là, bien sûr, mais comment ? En appelant WEBB, rugit l'Amiral, même s'il est deux heures quarante-cinq du matin.

Dans les locaux du FBI, l'officier supérieur pénètre dans la salle d'interrogatoire suivi de WEBB qui se présente comme représentant du Département d'État, investi du devoir de prendre en charge le capitaine RABB. Ce dernier, complètement hagard, n'en croit d'abord ni ses yeux ni ses oreilles, il reste un instant interdit. Aucun conflit de compétence ne peut plus être soulevé, au grand dam des deux agents interpellateurs et Harm s'empresse alors de se lever et de saisir son blouson. Il ne quitte néanmoins pas la pièce sans avoir repris également le dossier du Russe. Vers la sortie, RABB interroge WEBB sur son mensonge au sujet de son appartenance au Département d'État alors que tout le monde sait qu'il est de la CIA. L'agent ne répond pas mais interroge à son tour le capitaine sur le prétendu troisième homme. Avant de répondre, Harm s'assure que WEBB le croit au sujet de cette présence. Les deux hommes sont en confiance et se reverront autour de photos. Puis WEBB plante littéralement le capitaine, seul, en haut du perron en emportant avec lui le dossier russe. De l'autre côté de la chaussée, au fond d'une voiture et fumant un cigarillo, le troisième homme surveille cette libération d'un œil satisfait.

 

 13HGMT – QG DU JAG – FALLS CHURCH – VIRGINIE

Harm arrive et est accueilli par Bud qui l'informe que l'Amiral veut la voir. Maladroitement, le lieutenant lui souhaite la bienvenue et se réjouit qu'il ne soit plus là où il était, endroit qu'il n'a pas le droit de citer. Harm le remercie sans bien réaliser encore l'implication de son subordonné dans sa libération. L'Amiral sort de son bureau et ordonne à Harm de le suivre, il doit partir, a rendez-vous au Pentagone. En chemin, il reproche à son subordonné cet achat clandestin de documents étrangers mais le capitaine se défend, sur le fond des révélations qu'ils contiennent : la preuve irréfutable que les Nord-Vietnamiens ont envoyé en Russie des prisonniers de guerre américains. Parvenu à sa voiture, un peu adouci, l'Amiral tente de tempérer l'espoir de RABB: il s'agit de faits vieux de trente ans et rien ne permet de penser que le père de Harm soit encore en vie. Il concède, mais il y en a d'autres et de nombreuses familles qui attendent de savoir. Le capitaine demande à prendre les jours de permission qui lui restent mais l'Amiral les lui refuse, en revanche, il le suspend de ses fonctions jusqu'à la fin de l'enquête. Le capitaine remercie. L'Amiral ne lui demande pas la prudence mais lui rappelle, et ce souvenir est douloureux, qu'il a déjà perdu un excellent avocat avec le major Mac KENZIE et ne voudrait pas en perdre un autre.

Harm rentre chez lui et trouve l'agent NOVACK accompagné d'une demi douzaine d'hommes occupés à perquisitionner son appartement. Le contenu des placards est déjà au sol et l'arrivée du propriétaire ne perturbe pas les policiers. Harm demande à voir le mandat et NOVACK le lui notifie : la saisie porte sur tout, factures de téléphone, disques durs des ordinateurs, armes et munitions. De la salle de bain, un homme interpelle NOVACK : il a démonté la chasse d'eau des toilettes et y a découvert une boite de cartouches de fabrication israélienne. Harm est immédiatement arrêté et ses droits lui sont énumérés.

 

 15H15GMT – LIMOUSINE DU SECRÉTAIRE D'ÉTAT – WASHINGTON D.C.

L'Amiral est au courant de l'arrestation de Harm et s'en entretient avec le Secrétaire d'État. Il veut que ce soit une Cour Martiale qui soit réunie pour le juger mais NELSON se moque du cas du capitaine et ne pense qu'à préserver les relations diplomatiques entre États-Unis et Russie, l'attitude de RABB est loin de représenter celle que doit tenir un allié. L'Amiral insiste sur l'importance du contenu des documents pour un grand nombre de ses compatriotes et NELSON finit par temporiser, il veut bien en reparler aux Russes mais ne veut certainement pas donner l'impression qu'il couvre une opération clandestine. Saisissant cette opportunité, CHEGWIDDEN explique qu'une Cour Martiale ira bien plus dans ce sens qu'un tribunal civil puisqu'il pourra y être démontré que le capitaine a agi seul, sans soutien de sa hiérarchie. Une audience sur le fondement de l'article 32 irait tout à fait dans ce sens et le Secrétaire d'État promet d'en parler au ministre de la Justice.

Harm est seul, en cellule, accroché à la grille qui protège la fenêtre. Un gardien s'approche et le hèle. Harm n'entend certainement pas se laisser insulter mais l'homme insiste, ne le reconnaît -il pas ? Il s'agit du sergent Teddy RAMIREZ que le capitaine a défendu à PARIS ISLAND, il y a quatre ans, pour un manquement au devoir. Il l'a bien sorti d'affaire et l'homme a passé le mot aux autres gardiens, il sera bien traité ; Désire-t-il autre chose ? Harm lui répond qu'il voudrait sortir d'ici et, à son grand étonnement, le sergent ouvre la porte de la cellule. Mais ce n'est pas ce qu'il croit, il a simplement de la visite. Le capitaine Caroline IMES a été rappelée d'Espagne par l'Amiral pour assurer sa défense et Bud doit l'assister. Harm est un peu surpris, il pensait avoir MATTONI...il l'aura, mais côté accusation ! Harm raconte sa version du déroulement des faits, le bruit causé par un agent du FBI – qui a probablement marché sur son lacet, selon lui – la façon dont il s'est saisi de l'arme du colonel et comment le coup est parti, tuant KONAPLANIK. Il demande à ses avocats s'ils ont déjà obtenu une copie des documents russes et la réponse le déconcerte : il est classé confidentiel et ne sera pas versé aux débats, les preuves matérielles se suffisant à elles-mêmes. Elles sont accablantes, les témoins ainsi que les balles retrouvées dans les toilettes. IMES entend plaider l'homicide involontaire mais Harm ne veut pas en entendre parler, pas plus que de la légitime défense, un crime justifié : il n'a pas tué !

 

 21H05GMT – LOWELL HANSON & LOWNE – WASHINGTON D.C.

Le bureau de Mac donne sur le dôme de la Maison Blanche. Maître IMES est venue la rencontrer et elle elle croit son ancien partenaire s'il dit n'avoir pas tué. Elle refuse de donner des détails sur leurs relations tant que l'interprétation du terme demeure imprécise. Les deux femmes sont interrompues par LOWNE qui vient chercher le dossier PALOMAR. Mac lui répond qu'elle le lui apportera quand elle aura achever de rédiger le pourvoi. Il lui fait signe de lui téléphoner et lui rappelle qu'il sera au tribunal pendant toute la journée. Mac le rassure, un peu contrite, voire jalouse, elle restera au cabinet, à rédiger....comme elle le fait, d'ailleurs, depuis un mois....Puis elle en revient à l'interrogatoire du capitaine IMES, le fait que, selon elle, tout homme est un jour capable de tuer, si les circonstances l'y contraignent. Dans le cas de RABB, elle explique combien il s'en veut d'avoir laissé échapper le carnet trouvé sur le Hornet et dans lequel figuraient les noms de tous les prisonniers transférés du Vietnam en Russie, c'en est devenu une véritable obsession pour lui. Bien que Mac ne reconnaisse pas FALCON sur la photo de KONAPLANIK que lui montre IMES, cette dernière ne veut pas voir Mac approchée de la barre du tribunal après les révélations qu'elle vient de lui faire.

 

 16H25GMT – QG DU JAG – FALLS CHURCH – VIRGINIE

Le capitaine MATTONI interroge l'agent NOVACK qui raconte comment il a suivi KONAPLANIK dans l'entrepôt jusqu'à entendre le coup de feu. Mac arrive dans la salle d'audience et c'est Bud qui la désigne à Harm. Les deux anciens partenaires se regardent intensément en se souriant, Harm est manifestement ému de cette présence. NOVACK poursuit sa déposition, il certifie qu'il n'y avait personne d'autre dans l'entrepôt. Son collègue, l'agent GRENIN, interrogé par le capitaine IMES, concède que l'argent retrouvé sur Harm peut attester de sa volonté d'acheter et non de tuer mais MATTONI objecte sur le fondement de la spéculation lorsque l'avocat entend tirer la conclusion d'une absence de préméditation de cette déposition. Le juge accorde l'objection. Lors du contre-interrogatoire de cet agent par l'accusation, Harm objecte lui-même à une question et se fait tancer par le juge. Il regarde son avocat d'un air à la fois irrité et inquiet. A la fin de l'audience, il regarde Mac dans les yeux de laquelle se lit une grande consternation.

Comme convenu le soir du meurtre, à la sortie des locaux du FBI, Clayton WEBB vient en prison montrer à Harm divers clichés de personnages russes. Sans peine, Harm désigne l'homme présent dans l'entrepôt et WEBB décline son pedigree : le colonel Mikhail PARLOVSKI, ancien haut responsable du KGB et toujours au service de l'institution qui l'a remplacé, un des rares à avoir échappé aux purges de YELTSINE, un maître espion, patriote sans ambition politique, ce qui le rend encore plus dangereux et responsable de tous les maux qui rongent la Russie. WEBB donnerait cher pour pouvoir l'interroger. Tout en parlant, l'agent a sorti de sa mallette, un émetteur radio dont il a extrait une pièce, un dictaphone qui dissimulait un chargeur et une grosse machine à calculer qui contient la carcasse d'un revolver qu'il achève de monter. Harm se demande comment revoir PARLOVSKI et l'agent lui expose son plan : il suffit de faire courir le bruit que le capitaine a le dossier en sa possession et....il lui tend le revolver. Harm s'offusque, d'une part, il n'a pas le dossier et, d'autre part, WEBB ne compte tout de même pas que le colonel viendra le cueillir en prison ! WEBB lui remet l'enveloppe kraft tant convoitée. Il l'ouvre, ce sont bien les documents en russe quelle contient, les mêmes qu'il a pu entrevoir dans l'entrepôt. Harm veut se blanchir et PARLOVSKI veut les documents, les deux hommes ont donc besoin l'un de l'autre. En tendant le pistolet à son ami, WEBB le supplie de ne tuer personne avec. Harm l'a dissimulé dans sa manche. A son retour en cellule, il en menace son gardien, toujours le sergent RAMIREZ, de dos et occupé à ouvrir la grille de la cellule. Le militaire ne s'affole ni ne résiste. Il donne également son uniforme à Harm qui le lui a demandé. Il espère seulement qu'il ne sera pas de nouveau poursuivi pour manquement au devoir. Quand Harm lui assure qu'il le défendra, avec un regard qui en dit long, le sergent lui fait remarquer s'il est encore en vie !

En pleine nuit de nouveau, dans son bureau, l'Amiral a convoqué les deux avocats de Harm, le capitaine IMES et Bud. Il est fou de rage et n'admet toujours pas la réalité de l'évasion à main armée. Bien sûr, les deux avocats n'étaient au courant de rien et ce n'est certainement pas eux qui ont fourni le pistolet. Au nom de WEBB, dernière personne à avoir rendu visite à leur client, l'Amiral s'exclame qu'il aurait dû s'en douter. Il donne ordre aux avocats, si Harm vient à les appeler de lui enjoindre de courir – et non marcher ! - vers la première prison, le premier commissariat, la première caserne de pompiers et même la première troupe de scouts ( ! ) pour se rendre de lui-même, sinon il veillera personnellement à ce qu'il passe le reste de ses jours à transformer d'énormes pierres en petits cailloux !

 

 6H05GMT – APPARTEMENT DE SARAH MAC KENZIE

En tenue très décontractée, Mac est occupée à dessabler le crâne d'un fossile préhistorique. Quatre coups sont frappés à sa porte et elle va ouvrir, non sans avoir, au préalable, regardé par l’œilleton. C'est Harm, dans l'uniforme du sergent, qu'elle accueille avec des reproches de ne jamais ni écrire ni téléphoner. Il ne relève pas mais lui annonce que, si elle le laisse entrer, c'est un fugitif qu'elle abritera. Elle lui demande s'il a tué. Il lui répond non et elle lui ouvre toute grande sa porte. En bas, PARLOVSKI a suivi Harm et sourit de l'avoir localisé pour la nuit.

Au petit matin, Mac referme, épuisée, un gros dictionnaire de russe. Elle s'affale sur la table basse encombrée de papiers et Harm se rapproche d'elle pour lui masser énergiquement les épaules. Elle grogne de satisfaction quand le téléphone sonne. Le répondeur est enclenché et elle le laisse enregistrer le message : à l'autre bout de la ligne, furieux et l'appelant par son grade, l'Amiral lui intime l'ordre de décrocher, puis de le rappeler immédiatement, surtout si elle a des nouvelles du capitaine RABB. Harm la regarde enfoncer une touche, le message est effacé. Il s'étonne qu'elle désobéisse ainsi à un ordre direct mais elle lui rappelle qu'elle n'est plus dans l'armée et n'a plus à obéir aux ordres. Cette vérité semble affecter le capitaine en même temps que ses yeux témoignent de son infinie reconnaissance de ce qu'elle vient de faire pour lui mais elle ne le laisse pas s'appesantir, elle s'empare d'une feuille de papier et résume leurs travaux de la nuit : Harmon RABB Senior était à Prague en 1970, de là, il a été envoyé à Moscou et un procès-verbal du transsibérien atteste de son transfert à Cherlisk, près du lac Boshna. La piste s'arrête là et Harm s'apprête à partir, il ne veut pas des aveux de PARLOVSKI, il veut que ce colonel l'aide à retrouver son père.

Du haut du perron de l'immeuble qui surplombe un jardinet, Harm remarque, venant de sa droite, un homme d'un certain âge poussant un chariot. En même, temps, l'agent GRENIN pousse la grille d'entrée et voit immédiatement Harm. Il se précipite. D'un violent coup des deux pieds jetés en avant, Harm l'envoie rouler au bas des marches. NOVACK bondit de sa voiture et, franchissant à son tour la grille d'entrée, il se prend les pieds dans le chariot du gardien et tombe au pied du perron. Le vieil homme l'aide à se relever mais Harm a eu le temps de s'enfuir au volant de la voiture des agents du FBI. A la grille, le gardien relève la tête, ôte sa casquette : c'était PARLOVSKI.

Mac arrive – un peu tard ! – au cabinet et LOWNE l'interpelle : il est inquiet car elle n'a pas répondu à son appel téléphonique de la veille au soir ( elle prétexte une migraine ) et il a dû commencer sans elle un rendez-vous avec un certain COBURN, venu faire une déposition. Elle avait manifestement oublié cette obligation et jusqu'au nom du client. L'avocat est contraint de lui rappeler le nom du dossier – COBURN / PITMAN et l'objet de l'affaire, un cas de responsabilité industrielle. Bafouillant quelques excuses, Mac prétend aller chercher ses notes et le rejoindre au plus vite. Dans son bureau, un vieil homme est assis derrière la porte et l'attend. Il la rassure sur sa présence et n'a même pas besoin de se présenter : Mac l'a reconnu, il s'agit de PARLOVSKI et, d'emblée, elle lui déclare ne pas avoir le dossier. Le Russe s'en doutait, il sait bien que c'est RABB qui le détient mais il est venu lui proposer un marché : si le capitaine rend les documents, sans en garder de copies, alors il ira faire une déposition et Harm sera disculpé du meurtre. Mac sent immédiatement le piège, PARLOVSKI ne sera pas inquiété du fait de l'immunité diplomatique mais, a-t-il tué KONAPLANIK ? Le colonel ne veut ni avouer ni nier, cependant, très calmement et sereinement il annonce que si Harm ne satisfait pas à ses exigences, il sera tué dans la semaine. Sur cette déclaration entre Dalton LOWNE, très impatient et PARLOVSKI en profite pour prendre rapidement congé non sans avoir annoncer qu'il rappellerait la jeune femme dans l'après-midi. Mac est bouleversée et complètement décontenancée, elle a de nouveau oublié le nom du dossier en cours pour le cabinet et LOWNE commence à perdre patience.

 

 16H12GMT – CHESAPEAKE BAY

Une coccinelle Volkswagen rouge arrive le long d'un quai bordé d'entrepôts déserts. Bud en descend à la hauteur d'un vieux ferry également abandonné. Il vérifie l'adresse sur un petit morceau de papier extrait de sa poche, il est en tenue civile très décontractée. Il porte un sac de voyage et monte à bord. Harm l'interpelle depuis une passerelle et le surprend : c'est Mac qui l'envoie parce que PARLOVSKI l'a contactée. Le capitaine est inquiet, il demande au lieutenant s'il y a autre chose et voudrait bien le congédier. Bud lui tend le sac, il contient quelques vêtements, de la nourriture et des cigares. A-t-il besoin d'autre chose ? Harm dissimule mal une impatience inquiète, tant pour sa sécurité que pour celle de son subordonné : si l'Amiral apprend que Bud a trempé dans cette affaire, il l'enverra déblayer la neige en caleçon pendant trois ans. Et, là, Bud s’énerve, à la stupéfaction – de plus en plus émue – de Harm, il laisse parler toute la colère contenue dans son cœur : il lui reproche de ne pas voir en lui l'ami, quelqu'un qui croit en lui et qui lui fait confiance. Mouillé, il l'est déjà puisqu'il est là. Le capitaine n'a pas le droit de se défiler à cette proposition d'aide de sa part. Il conclut néanmoins sa diatribe par un respectueux « Monsieur ». Manifestement touché, Harm se soumet et demande à Bud d'organiser une entrevue au musée de l'aviation à Alexandrie.

 

 19H10GMT – ALEXANDRIE – VIRGINIE

PARLOVSKI retrouve Harm au musée de l'aviation d'Alexandrie, sous les ailes d'un Stearman. Il tente de le convaincre qu'il a besoin de récupérer les documents afin de permettre à la Russie de revenir sur la scène internationale purgée d'un passé ténébreux. Harm lui suggère de faire procéder à la libération de tous les prisonniers détenus illégalement, ce serait un bon début mais le diplomate nie qu'il y en ait ; les documents disent le contraire ? C'est pour cela qu'il veut et doit les récupérer. En échange, la disculpation du capitaine est accessoire, il veut que PARLOVSKI l'aide à retrouver son père mais le Russe lève les yeux au ciel, cela lui semble impossible. Harm insiste sur la beauté du geste qui pourrait ouvrir à la Russie un poste à l'Organisation Mondiale du Commerce. L'homme semble se laisser séduire, il ne garantit pas le résultat mais le capitaine est prêt à courir le risque. Au moment où les deux hommes vont pour se serrer la main, ils sont interpellés par WEBB et deux de ses agents. Harm est immédiatement arrêté et désarmé de son revolver, c'est celui que WEBB lui avait remis lors de son évasion, il en retire le chargeur qui contenait....un émetteur ! PARLOVSKI, de son côté se débat et cogne un des agent, la diversion est créée et les deux hommes prennent la fuite. Une poursuite s'engage, ils parviennent à un véhicule de livraison, à l'arrêt mais dont le moteur tourne encore. Harm le désigne à PARLOVSKI qui s'y engouffre. Les agents de WEBB s'apprêtent à tirer mais l'agent les retient : ils pourraient blesser RABB....

Les deux fugitifs reviennent au ferry, Harm, difficilement, remet l'enveloppe kraft à PARLOVSKI. Il chausse ses lunettes et examine les documents. Un juron lui échappe, il maudit KONAPLANIK, un sale petit escroc ! Et il jette le tout dans un brasero et y met le feu. Harm tente de le retenir mais l'autre le menace d'une arme : des faux ! C'était des faux, il n'y a jamais eu de village du nom de Cherlisk, ni de lac Boshna. Une fois les papiers consumés, PARLOVSKI quitte le navire, laissant Harm complètement désemparé : il l'interpelle dans l'escalier, et la vérité ? Le Russe se retourne, lui jette son revolver et, une pointe de regret dans la voix, répète qu'il vient de la lui dire.

Harm se retrouve dans le bureau de l'Amiral et lui dresse son rapport : le colonel est dans un avion à destination de Moscou, il n'y a plus de dossiers et les documents n'ont jamais existé. Tout est terminé ; terminé ? Pas tout à fait ; L'Amiral fait entrer Bud et lui demande d'escorter le capitaine jusqu'au tribunal. Il y est accueilli par le capitaine IMES qui lui annonce fièrement la jonction prononcée entre les deux affaires de meurtre et d'évasion. Elle ne laisse pas le temps à son client de parler et lui enjoint d'accepter qu'elle plaide la légitime défense, seul moyen d'obtenir une sentence acceptable, à défaut, il devra se choisir un autre avocat. C'est ce qu'il a fait et c'est ça qu'il essayait de lui dire : du bout de la salle d'audience, Mac arrive. Pas de salutation entre eux, elle l'invite à se mettre au travail.

Le capitaine MATTONI interroge un expert, Monsieur SAHAJ qui affirme avoir trouvé, sur la main du capitaine RABB des traces de baryum et d'antimoine, ce qui prouve qu'il a tiré. Mac intervient pour lui faire décrire, précisément, ce qui se passe au moment d'un tir. L'homme de l'art explique qu'un nuage de particules s'échappe alors du canon et se dépose sur les mains du tireur. Et ailleurs ? interroge Mac. Oui, sur la cible, les personnes dans la ligne de tir ou autour et même sur le canon. Et sur une personne qui ramasserait l'arme après le tir ? Monsieur SAHAJ confirme qu'il y aurait alors des traces de poudre sur la paume et le dos de la main de la personne. Mac se dirige alors vers le greffier et, tout en se saisissant de l'arme du crime, fait un petit signe à Bud. Le lieutenant s'avance et Mac lui met l'arme dans la main le plaçant en position de tir. MATTONI intervient, demande si une telle démonstration est bien nécessaire. Le président lui répond qu'il n'en sait rien mais qu'elle est intéressante et il invite Mac à poursuivre. L'avocat mime un geste d'interposition au tir simulé de Bud : elle s'empare de sa main armée et tente de le retenir ; dans ce cas, si le coup de feu partait, sa main porterait-elle des traces de poudre ? Le capitaine MATTONI objecte encore mais le président le rejette : le témoin est un expert en balistique du FBI, parfaitement éclairé pour réponde à la question. Il confirme, la thèse de Mac est la bonne, les conclusions scientifiques pourraient bien prouver que l'accusé à tenter d'éviter le coup de feu, le détourner. Harm est soulagé, l'agent GRENIN s'enfonce tandis que l'Amiral demeure totalement impassible.

Mac sort ensuite un petit sachet de sa serviette. Elle interroge l'agent NOVACK : n'a-t-il jamais vu ce petit morceau de tissu qu'elle lui désigne ? Non, pas à sa connaissance. Elle l'a trouvé sur les lieux du crime, aux abords d'une trappe, sur le toit mais NOVAK n'a pas remarqué de trappe. Le capitaine MATTONI objecte, il ne voit pas où veut en venir l'avocat. Mac accélère alors sa démonstration : la matière de la fibre, analysée par un laboratoire, permet de l'identifier comme provenant de la laine d'agneau KARAKUL, élevé sur les plateaux d'Asie Centrale. Il y avait bien quelqu'un d'autre, donc, ce soir là, dans l'entrepôt, quelqu'un qui portait un manteau confectionné en Russie et qui s'est échappé par le toit ! MATTONI tente de contester, cette preuve aurait pu être trouvée n'importe où, fabriquée de toute pièce. Mais elle ne l'a pas été, l'enquête du FBI a été insuffisante, mal faite et l'accusation doit en subir les conséquences. L'agent Clayton WEBB est enfin interrogé sur la moralité du colonel PARLOVSKI : c'est un tueur, il a certainement tué KONAPLANIK, son arme préférée est le Sig Sauer, comme celle en possession de la Cour.

Au cours d'une suspension, en prison, Mac rend visite à Harm. Il a peur, veut être appelé à la barre. Mac s'y oppose, elle n'hésite pas à lui crier dessus : la disparition de son père est devenu une obsession et malheur à celui qui viendrait à entraver la route de sa quête. Elle le supplie de lui faire confiance, son instinct la trompe rarement. Il se soumet.

Au cabinet, Dalton LOWNE, en manches de chemise, reproche à Mac de ne pas lui avoir parlé de l'affaire du capitaine. Elle n'est jamais là ou, quand elle y est, beaucoup trop distraite. Il regrette d'avoir passé tant de temps et dépenser tant d'énergie pour l'y faire intégrer. Mac ionise, froidement, il y allait aussi de la mettre dans son lit...Dalton ne veut pas s'engager sur ce terrain scabreux et Mac se reprend. Elle regrette de s'être laissée séduire par le faste, le luxe et l'argent mais elle reconnaît n'avoir pas été là parce que tout cela n'est pas elle. Elle ne veut pas d'un semblant de carrière, elle veut plaider, se battre devant les tribunaux et non passer ses journées à rédiger des mémos. Elle tente un geste de tendresse vers l'avocat mais il la repousse. Elle insiste et il se laisse de nouveau séduire, il se moque d'où elle travaille dès lors qu'elle reste avec lui.

A la clôture des débats, le juge conclut qu'il n'existe pas de charges suffisantes contre le capitaine RABB pour que soit constituée une Cour Martiale et il demande le classement des poursuites. Le soulagement est visible sur le visage de Harm, il adresse un large sourire à Mac et, quand l'audience est enfin levée, il la serre dans ses bras. MATTONI la félicite et Harm ne lui en veut pas. L'Amiral, qui semblait sommeiller à la lecture du verdict, sourit.

Dans la cour, WEBB félicite le capitaine qui ne sait que penser de lui. PARLOVSKI est bien retourné à Moscou et c'est dommage mais les deux hommes auront sans aucun doute l'occasion de se revoir. Les agents du FBI, NOVACK et GRENIN sont beaucoup plus froids, ils reprochent aux militaires de se soutenir entre eux et d'avoir ainsi fait obstacle au bon fonctionnement de la justice. Ils tentent de menacer Harm de poursuites civiles mais Mac ne veut pas que la joie de ce dernier soit gâchée. Doivent-ils se dire au revoir une fois encore ? Mac a quelque chose à demander au capitaine....

Ils se retrouvent tout deux dans le bureau de l'Amiral, ce dernier, impassible. Mac plaide sa cause, son retour au sein de l'armée et du JAG, elle a encore quelque chose à offrir et aimerait reprendre du service. L'amiral lui oppose son instabilité, qu'est ce qui lui dit que dans trois ou six mois elle ne voudra pas repartir ? Mac prend alors une petite voix timide et ne veut pas avoir recours aux grandes théories, elle avoue tout simplement qu'ici, elle est chez elle. Harm tente d'intervenir pour soutenir sa requête mais il se fait vertement tancer : sans des appuis hauts placés, il serait encore en train de croupir en prison pour son évasion à main armée. Puis l'Amiral se radoucit, ouvre un tiroir de son bureau et en sort une feuille de papier. Il semble un instant la relire et la tend à Mac : c'est sa lettre de démission ; CHEGWIDDEN prétend n'avoir pas eu le temps de la transmettre. Avec des sanglots dans la voix, Mac se met au garde à vous : C'est bon d'être de retour ! L'amiral les congédie et ils quittent le bureau. Sur le plateau, ils sont accueillis par Bud qui tend à Harm un pli qui vient d'arriver. Il demande à Mac la confirmation de son retour et ne peut se retenir de la serrer dans ses bras. Les deux amis s'interrompent et remarquent la tête consternée de Harm, parvenu à son bureau et qui a ouvert l'enveloppe. Ils le rejoignent et Mac lit, sur le document « celle-ci est vraie » et il est signé PARLOVSKI. Sur une photo, un homme, plus grand que les autres attire l'attention : c'est le père de Harm, le cliché est daté de 1980.

 

 

 

 

Kikavu ?

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CastleBeck, Hier à 11:48

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