317 / TRAQUÉE
3H10GMT – WASHINGTON D.C.
En uniforme mais chargée de paquets de courses, Mac arrive à l'étage inférieur d'un parking sous terrain. Elle regarde sa montre, il est tard. Au loin, se profile la silhouette d'un homme : le major se retourne au bruit qu'il fait. Elle accélère le pas, sort ses clés de sa poche. Elle déverrouille la portière de sa voiture au moyen de la télécommande et se jette à l'intérieur. Elle se retourne et sourit de constater qu'elle est bien seule dans l'habitacle. Elle retire son calot, démarre le moteur et enclenche la marche arrière. Elle n'a pas roulé deux mètres que Dalton LOWNE se précipite contre le véhicule, les deux bras tendus en avant comme pour en freiner la vitesse. Mac baisse sa vitre et le gourmande : elle aurait pu le tuer ! L'avocat veut lui parler, mais elle n'a plus rien à lui dire. Il sait combien elle a pu se sentir trahie qu'il ait cru pouvoir lire les pièces confidentielles de son dossier et le comprend mais il sait aussi qu'il l'aime et ne la laissera donc pas partir sans se battre. Elle lui intime l'ordre de cesser de la suivre et de ne plus l'importuner et s'en va. Au loin, dans le parking, quelqu'un photographie à plusieurs reprises et sous divers angles, l'homme resté seul à l'emplacement vide.
20H30GMT – QG DU JAG – FALLS CHURCH – VIRGINIE
Mac s'est ouverte à Harriet du harcèlement dont elle se sent victime ; l'enseigne sait ce que c'est car elle a subi la même chose lorsqu'elle était à la fac. ; comment s'en est-elle tirée ? En sortant avec un joueur de football baraqué ! Mac n'en connaît pas et n'en a sans doute pas besoin ; LOWNE n'est pas dangereux ! Harm surprend Harriet recommander à Mac d'être tout de même prudente et veut savoir pourquoi mais Mac ne juge pas utile de le lui expliquer. Le capitaine s'adresse alors à Bud pour l’entraîner en salle de réunion et, tout en marchant, le lieutenant lui tend un pli susceptible de l'intéresser. Harm en prend connaissance et s'exclame : Bud a brillamment réussi ses examens de droit ! Quelques pas derrière, Harriet grimace : elle n'était manifestement pas au courant !
MATTONI expose le cas d'un quartier maître accusé d'avoir vendu des pièces d'horlogerie contrefaites. L'Amiral, assis à ses côtés, s'empare alors d'une montre sur laquelle il lit la marque « Bolex ». L'avocat ajoute que, pris sur le fait, son client a tenté de faire disparaître les preuves en avalant une pièce à conviction. L'Amiral s'étonne et MATTONI précise en désignant l'objet encore aux mains de son supérieur : cette montre ! CHEGWIDDEN repose alors l'objet d'un air dégoûté ! C'est au tour de Harm d'exposer le cas qui l'occupe : il s'agit d'assurer la défense du maître Antony SEVALAS accusé de coups et blessures ; l'Amiral demande si un procès est bien nécessaire et Harm le confirme : la victime accuse et son client nie. Intervient alors le capitaine IMES qui croit savoir que la victime est une prostituée. Sévèrement, Mac rétorque que cet état ne fait pas d'elle une menteuse ni une raison de s'en servir comme d'un punching-ball, elle est en revanche certaine que leur client est un menteur et une brute ! Est-elle vraiment apte à assurer sa défense ? Avec ardeur ! Réplique Harm et Mac le confirme...mollement ! L'Amiral prend ensuite la parole pour féliciter Bud de ses résultats et en profiter pour réorganiser son service : il est temps, Harm et Mac en sont d'accord, que des tâches plus juridiques soient confiées au lieutenant à qui il appartient de former l'enseigne SIMS aux travaux administratifs qu'il n'aura plus le temps d'accomplir. Ni Bud, ni Harriet ne semblent heureux de cette collaboration qui va devoir intervenir entre eux...Pour clore la réunion, CHEGWIDDEN convie tout son petit monde, le jeudi soir suivant, à une soirée informelle à son domicile ; une tenue de ville conviendra amplement.
De retour dans son bureau, avec Mac, Harm reçoit le maître SEVALAS avec lequel ils doivent revoir les faits en vue de l'audience du lundi à venir. L'homme est détendu, confiant ; il remercie ses avocats de lui avoir éviter la détention préventive et admet bien volontiers avoir payé la victime, Alicia MARS, en échange de rapports sexuels, mais ce n'est pas un délit, ironise-t-il en regardant Mac. Cette dernière le toise et veut connaître toute la vérité sur les violences qu'il a commises. Toujours ironique, l'homme doute qu'elle soit prête à entendre toute cette vérité. Harm intervient pour recadrer le débat, il attire l'attention de son client sur la peine encourue, travaux forcés et renvoie à la vie civile, SEVALAS se reprend : il avoue la passe mais nie les violences commises, malgré son identification par la victime, et demande à ses avocats de voir si ce ne serait pas le souteneur qui serait l'auteur des coups. L'entretien terminé, Harm demande à Mac de, désormais, lui laisser poser seul toutes les questions à leur client. Elle est de mauvaise humeur et, parvenue aux ascenseurs, elle est interpellée par Dalton LOWNE. D'emblée, l'avocat annonce qu'il ne la suit pas mais est là pour le travail. Elle le renvoie à ne pas se mettre en retard mais, l'agrippant par le bras, il demande une fois de plus à lui parler. Harm assiste à la scène et propose d'intervenir. LOWNE l'en dissuade, tente encore de retenir Mac. Elle parvient à partir et l'avocat lui emboite le pas. Cette fois, Harm l'arrête et le sermonne, il a gain de cause.
A l'aéroport de DULLES, l'Amiral est venu chercher sa fille. La jeune femme se réjouit de passer quelques jours avec son père et s’enorgueillit de donner le bras à un si bel uniforme. Elle confirme qu'elle sera encore là jeudi soir, pour rencontrer ses collègues mais veut, avant, tout savoir des femmes qui partagent sa vie.
Le soir venu, alors que l'orage gronde, Mac est dans la rue devant l'immeuble de son domicile. Elle hésite à rentrer, regarde autour d'elle, inquiète. Il n'y a personne. Elle ne voit pas quelqu'un prendre divers clichés d'elle alors qu'elle franchit le seuil de la battisse. Chez elle, en tenue civile, elle s'installe sur son lit, assise en tailleur, pour travailler un dossier. Le téléphone sonne. Elle laisse le répondeur s’enclencher : c'est Dalton LOWNE. Elle soupire et le laisse parler. Il lui reproche de considérer que tout est terminé après ce qu'il qualifie être un seul écart de conduite ; même Dieu pardonne. Il menace de la rappeler aussi longtemps qu'il n'aura pas eu sa chance de s'expliquer. Lassée de cette insistance, Mac finit par s'emparer du combiné et se fâche. Il la supplie de lui accorder un dernier rendez-vous avant de disparaître et elle accepte, mais ce sera le dernier, dans une heure, au Mac Murphy. Au bar, sagement après avoir jeté un œil aux bouteilles d'alcool, Mac commande un soda citron vert. Dans la ruelle arrive la porsche de Dalton LOWNE. Il en descend mais n'a pas le temps de verrouiller sa portière que quelqu'un s'approche et lui en demande les clés d'une voix étouffée. Il tend le trousseau. Un homme masqué se fait ensuite remettre son portefeuille, puis sa montre. L'agresseur est armé. L'avocat tente de le calmer, d'ironiser sur le fonctionnement du bijou. Il reçoit une première balle qui l'envoie rouler à terre, puis une seconde. A l'intérieur de l'établissement, tout le monde a entendu les détonations. Le barman pense qu'il s'agit d'un pot d'échappement mais Mac a bien identifié des coups de feu. Avec d'autres clients elle se précipite à 'extérieur et ne se retient pas de crier quand elle a reconnu la victime. Elle se précipite et s'accroupit à ses côtés, demande à ce qu'une ambulance soit appelée et applique fermement son écharpe sur la blessure. L'homme est encore en vie : elle se rapproche de ses lèvres pour entendre ce qu'il veut lui dire et lui promet « oui, toujours » avant qu'il ne rende son dernier soupir. Son pull blanc maculé de sang, la jeune femme ne voit ni n'entend qu'elle est, une fois de plus, photographiée à plusieurs reprises.
4H45GMT – WASHINGTON DC
Mac regarde, tristement choquée, le corps de son amant que les autorités médico-légales sont en train d'envelopper dans du film plastique. Le détective Frank COSTER ( épisode 305 Le roi des puces ) est là et demande à l'interroger. Il veut savoir ce que la victime lui a dit avant de mourir. Mac nie, l'homme insiste, des témoins l'ont vue...Harm arrive et intervient. Il constate immédiatement l'état de choc dans lequel est sa partenaire et lui caresse doucement les épaules. Elle lui apprend la mort de LOWNE et il retire son blouson pour l'en recouvrir tout en demandant à COSTER ce qui s'est passé. Le policier soupçonne un vol de voiture qui aurait mal tourné mais, de là à savoir si la victime aurait résisté...Mac est la dernière personne à l'avoir vu vivante ; il faut qu'il connaisse ses dernières paroles. La jeune femme refuse de les répéter, elles étaient personnelles. Il menace de l'emmener au commissariat, Harm s'y oppose, son état ne le permet pas. Mac se ressaisit alors et fait face. Le capitaine propose de l'accompagner, COSTER ne croit pas que ce serait une bonne idée, Harm s'auto-désigne alors comme son avocat et, d'autorité, se joint à eux. COSTER leur apporte à chacun un café et demande à Harm des nouvelles de ce vétéran du Vietnam...ROSCOE...( références, voir précédemment ). Il répond rapidement que l'homme est toujours en unité psychiatrique mais voudrait en finir vite avec l'affaire du major afin de la raccompagner chez elle. Le détective demande une nouvelle fois à connaître les dernières paroles de la victime mais Mac ne veut toujours pas répondre à cause de leur caractère trop intime. Elle explique sa présence ainsi que celle de Dalton LOWNE sur les lieux par un ultime rendez-vous avec quelqu'un avec lequel elle a eu une relation suivie. Le policier poursuit et dresse son scénario : une obsession, la conscience de perdre une femme superbe...LOWNE était-il obsédé ? Mac décrit les poursuites et ses multiples relances téléphoniques. Quelqu'un apporte un rapport : la voiture de l'avocat vient d'être retrouvée à deux blocs d'immeuble ; l'arme du crime était dedans. Le meurtrier se serait-il affolé ? COSTER met fin à l'entretien. Il déclare, à la stupéfaction de Harm que, qui qu'il soit, l'assassin a rendu service à Mac !
13H34GMT QG DU JAG – FALLS CHURCH – VIRGINIE
Francesca rend visite à son père. Ils se serrent chaleureusement dans les bras et elle admire son bureau. Elle y remarque bien peu d'objets personnels. Il veut la retenir et elle argue de son travail. Le monde de la mode ne peut-il survivre sans elle ? Elle reproche à son père de considérer sa profession comme futile mais l'amiral se défend : il sait combien elle est importante pour elle et ne voulait seulement que la garder un peu plus longtemps à ses côtés. Alors qu'elle s'apprête à quitter le parking du JAG, une voiture qui arrive percute doucement son pare-choc arrière. Elle sort de son véhicule, mécontente et tombe sur...Harm, inquiet d'avoir pu lui faire mal. Ils s'imputent mutuellement la responsabilité de l'incident mais la capitaine se montre conciliant. Qu'elle lui remette son attestation d'assurance et il s'occupera des déclarations ; elle ne semble même pas savoir ce que c'est ! Bon, qu'elle lui donne ses coordonnées et il lui transmettra les documents...elle ne donne pas ainsi son nom et son adresse à n'importe qui ! Harm sort sa carte et se présente mais cela reste insuffisant. Il abandonne et remonte en voiture. Elle s'avance vers sa vitre ouverte et lui tend une liasse de billets représentant 10 000 lires, il éclate de rire, ça ne fait qu'à peine six dollars ! Ils décident de régler l'incident autour d'un verre et elle prend la fuite : il reste dépité, comment fera-t-il pour la retrouver alors qu'il ne connaît même pas son nom ? Elle rit de bon cœur, répète son nom à lui et....elle sait où il travaille !
De retour sur le plateau, Harm se renseigne aussitôt auprès de Bud pour savoir sil n'a pas rencontré la belle italienne qui vient de lui faire faux bond. Le lieutenant aurait bien voulu mais il a passé la matinée en salle d'archives avec l'enseigne SIMS. Elle est derrière lui et lui présente, protocolairement, le rapport qu'il lui avait demandé. De façon tout aussi solennelle, il la renvoie à d'autres tâches et Harm explose : qu'ils arrêtent donc de se traiter ainsi l'un l'autre et fassent la paix une fois pour toute, ils dégagent une ambiance tellement glaciale qu'à leur côté on en attrape des engelures ! A Bud, il confie que les femmes ne sont jamais ce que l'on voudrait qu'elles soient et c'est ce qui fait leur charme. Mac se dirige vers son bureau : il s'étonne de la voir venir travailler. Elle insiste pour rester et ils vont, ensemble, entendre à nouveau le maître SEVALAS.
Ils s'installent dans la salle de réunion et Harm expose leur stratégie de défense : elle consiste à soulever le doute sur la crédibilité du seul témoin des faits, soit la victime elle-même, pour obtenir un non lieu. Ce n'est que si ce non lieu n'est pas prononcé que SEVALAS lui-même sera appelé à la barre ; pour attester combien il est un homme bien, ironise Mac. Leur client répond qu'il l'est, effectivement, encore faut-il se donner la peine de le connaître ! Il identifie le parfum de Mac, Fixation ? Mais elle ne confirme ni n'infirme. Harm met fin à cette tournure trop personnelle de la conversation et fixe l'ordre du jour du prochain rendez-vous avec son client : il s'agira de le préparer à témoigner. Que ses avocats lui précisent donc tout ce qu'il doit dire et il le répétera ! Fixant Mac droit dans les yeux, il déclare être entre leurs mains. Le major fulmine ! L'homme s'énerve, pourquoi faire un tel foin d'une prostituée un peu rudoyée ? Harm lui ordonne de rompre et l'homme s'en va. Pour la première fois, Mac considère que la Constitution américaine a tort de concéder à un tel homme le droit d'être défendu ! Il la suit dans son bureau et la pousse à reconnaître qu'elle va mal : elle n'a pas pris le temps de faire son deuil. Il n'avait certes pas de sentiment pour Dalton LOWNE mais il a pris le temps de réfléchir à ce qu'il était mort ; qu'elle se laisse donc faire, il lui propose de la ramener chez elle et de lui confectionner une bonne tasse de thé Oulong ! Elle n'insiste pas et le suit.
A son domicile, ils se séparent. Elle se dirige vers sa chambre pour se changer et se mettre à l'aise, il va vers la cuisine mettre de l'eau à bouillir quand un cri du major le rappelle. Il se précipite dans sa chambre pour découvrir qu'elle a été saccagée : le contenu des tiroirs de la commode est éparpillé au sol, lampes et bibelots sont renversés, le miroir de travers. Au dessus du lit, en lettres bâtons et de couleur rouge, ces trois mots : Même Dieu pardonne ! Appelé sur les lieux, la première chose que remarque COSTER est le nom du parfum de Mac : Fixation ! Elle n'a pas à faire à n'importe quel obsédé et l'homme est dangereux, il la connaît. Harm l'interroge sur le rapport balistique de l'arme retrouvée dans la voiture de LOWNE : la seule chose que COSTER lui révèle c'est qu'elle a déjà été utilisée au cours d'un braquage, il y a quatre mois. Le détective perfectionne son profilage, l'auteur d'un tel acte est profondément amoureux de Mac et croit qu'il est possible d'être aimée d'elle, il n'hésitera pas à s'en prendre à tous ceux qu'il considérera comme un rival ; elle regarde alors Harm douloureusement en répétant ce dernier mot....A-t-elle quelqu'un dans sa vie ? Elle répond non mais ne regarde plus le capitaine. Elle relit pour elle l'inscription sur le mur et COSTER prend congé. Il lui conseille d'aller vivre ailleurs pendant un temps mais elle refuse. Il fera surveiller son immeuble. Est-elle armée ? Qu'il se souvienne donc qu'elle est un marine's ! Il s'en va non sans leur avoir recommander la prudence, une ultime fois. La porte refermée, Harm prend doucement Mac par le cou ; elle lui parle de sa dernière conversation avec LOWNE, ces mots sur le mur, cette même phrase qu'il a prononcée : c'est comme si son assassin savait tout de Mac, l'épiait, vivait ici...Harm lui impose le silence, s'empare du combiné du téléphone et le démonte. Rien. Il retourne le socle et en détache un micro : l'appartement de Mac était bien sous surveillance.
20H05GMT – WASHINGTON DC
Dans la rue, en bas de chez elle, elle se fait remettre le mouchard que Harm tient encore et l'écrase de la pointe de son escarpin : vient-elle de détruire une preuve ? Elle s'en moque, elle va se battre. Harm remonte en voiture, il a une idée et promet de lui téléphoner ultérieurement.
21H40GMT – BASE AÉRONAVALE DE WASHINGTON DC
SEVALAS reçoit Harm dans ce qui semble être son atelier. Le capitaine le menace, il le sait spécialiste en électronique et il connaît tous les systèmes d'écoute et de surveillance, il le croit coupable d'espionner Mac. L'homme reste interloqué et nie, il défie RABB de rester son avocat !
Seule dans sa chambre dont le lit n'a pas encore été refait, en robe de chambre, Mac reçoit un appel téléphonique. Elle décroche et une voix masculine et masquée lui souhaite bon soir. Elle regarde autour d'elle d'un air inquiet mais, très vite, son professionnalisme reprend le dessus et elle fait parler son interlocuteur : il lui avoue l'aimer, plus il la surveille et plus grandit cet amour. Elle lui demande de se montrer et il lui promet qu'il le fera, le moment venu, comme il fera, d'ailleurs, tout ce qu'elle voudra ; rageusement, elle invite ce sale pervers à se tirer une balle dans la tête ! Le téléphone sonne à nouveau mais elle ne décroche plus.
15H20GMT – QG DU JAG – FALLS CHURCH – VIRGINIE
Mac croit à la culpabilité de SEVALAS à son encontre mais Harm doute. Il faut, au plus vite débusquer ce malade et il n'y a qu'un moyen, lui donner ce qu'il veut, soit Mac elle-même. Servir d'appât est certes dangereux mais il sera là et la couvrira...c'est à elle de décider ! Elle s'apprête à aller téléphoner à COSTER de lever la surveillance de son domicile mais Harm la rappelle, il veut la déculpabiliser : qu'il aille donc dire cela à Dalton LOWNE ! Son téléphone sonne, c'est Francesca qui veut le convier à faire plus ample connaissance. Ce soir ? Il ne peut pas, son chef organise une petite soirée qu'il ne peut pas manquer. Son chef ? Harm prononce le nom de l'Amiral CHEGWIDDEN et, à l'autre bout de la ligne, la jeune femme sourit franchement : une soirée bien ennuyeuse, ironise-t-elle ? Il ne répond pas. Elle le salue et raccroche avant même qu'il ait pu, une fois de plus, lui demander son nom !
Seule, Mac revient dans la ruelle du Mac Murphy, à l'endroit où est tombé son amant, la tête lui tourne horriblement. Le barman lui présente ses condoléances et lui propose de considérer la belle mort qu'a eu cet homme : dans les bras d'une belle et jeune femme ! Il lui offre de lui servir sa consommation habituelle, un soda citron. Elle accepte mais se fait rajouter dedans... de la vodka ! Tenant son verre à deux mains, elle boit lentement, semble savourer, déguster.
Au JAG, dans la salle d'audience cette fois, Harm est en train de faire répéter son témoignage à SEVALAS quand surgit Mac. Il s'approche d'elle, veut la congédier mais elle se déclare prête : l'homme a-t-il subi un contre-interrogatoire ? A son haleine, sa voix chevrotante, Harm a compris qu'elle a bu et veut aller lui chercher un café. Presque menaçante, elle se dirige vers leur client pour voir ce qu'il a dans le ventre. Il reste pour assister à la scène, médusé. Elle commence par demander à l'homme comment vont ses mains, dans quel état sont ses articulations puis lui pose la question du prix de la passe ; 50$, en a-t-il eu pour son argent ? Il soupire d'aise et répond que oui. Pourtant, insiste Mac, la victime a déclaré que l'homme n'avait pas fini, qu'il en voulait encore, elle conclut qu'il n'avait donc pas été jusqu'au bout, qu'il n'avait pas pu, qu'il avait eu une panne : cela lui arrive-t-il souvent ? A -t-elle le droit de poser de telles questions ? Harm tente de l'interrompre mais elle est plus rapide que lui, emportée par sa démonstration : SEVALAS, ce soir là, n'a pas pu montrer qu'il était un homme ; l'aurait-il pu si la femme avait été plus femme ? Pour lui montrer qui il était, sa vraie force de mâle, alors il l'a frappée, encore et encore ! Le premier maître se rend compte que son avocat est ivre et s'en va, elle se trompe sur lui et il va le lui prouver ! Harm reste seule avec Mac et s'empare de son téléphone portable pour lui appeler un taxi. Elle relativise la gravité de son geste et commence à se moquer de la droiture et de la probité de son partenaire. N'a-t-il jamais eu aucun moment de faiblesse, lui ? Ah si ! énumère-t-elle, la mort prématurée de son père et cette pauvre névrosée d'Annie...il quitte la pièce en remarquant amèrement qu'elle a non seulement l'alcool triste mais également méchant.
1HGMT – DOMICILE DE L'AMIRAL CHEGWIDDEN
Bud arrive seul, le premier, au volant de sa superbe coccinelle Volkswagen rouge ! Il est sans cravate ! Harriet arrive peu après, vêtue avec élégance d'une très jolie petite robe noire. Elle est splendide, Bud en reste muet d'admiration. Elle se dirige vers lui voyant bien qu'il a un problème : il lui explique sa méprise, son col ouvert, il croyait que c'était...décontracté ! D'un air pincé, l'enseigne lui apprend que tenue de ville ne veut pas dire décontractée, encore moins négligée, enfin, c'est ce que disait sa grand-mère ! Harm arrive le dernier et s'inquiète de l'absence de Mac, l'Amiral la croyait avec lui...Il interrompt les conversations et veut présenter à tous la raison pour laquelle il les a réunis : leur présenter sa fille chérie, Francesca PARETTI. Elle s'avance, à la plus grande stupéfaction de Harm, bien entendu. Harriet est la première à se présenter à elle, de façon très aimable et civile. Ils rivalisent tous de courtoisie et de gentillesse jusqu'au capitaine qui ne peut s'empêcher de railler la caractère percutant de la jeune femme. Ils plaisantent de bon cœur. Seule chez elle, dans le noir, Mac ne répond pas au téléphone qui sonne.
2H30GMT – DOMICILE DU MAJOR MACKENZIE – WASHINGTON
Une main d'homme fixe un mouchard à l'arrière d'une voiture. On frappe à la porte de Mac. Elle s'extrait de son canapé pour aller ouvrir non sans avoir pris son revolver. C'est Harm qui s'étonne de la trouver ainsi : elle est attendue chez l'Amiral ! Elle ne veut pas y aller ! Il rallume la lumière et s'assoit devant elle pour lui parler. Elle n'a pas la force de les affronter et lui, moins que les autres. Il la somme gentiment de se ressaisir, elle a eu un moment d'égarement et doit le surmonter, elle a tenue dix ans sans boire une goutte d'alcool et ne va pas aujourd'hui tout gâcher. Elle se reproche, en pleurant, de lui avoir dit des choses horribles. Il la rassure, il a entendu bien pire et veut qu'elle oublie, qu'elle lui parle, s'ouvre à lui. Ainsi mise en confiance, Mac raconte alors à Harm son dernier échange de paroles avec Dalton LOWNE et le mensonge qu'elle lui a dit. En mourant, il savait qu'elle lui mentait et elle s'en veut. A-t-elle ressentie de la tristesse ? Elle n'en est même pas sure, de la peur, oui, et un étrange sentiment de soulagement. Elle poursuit sur la justesse de la remarque de COSTER : celui qui a tué LOWNE lui a bien rendu service...est-elle un monstre de penser ça ? Harm la console, la rassure, LOWNE ne la poursuivait-il pas de ses assiduités ? Et ce message sur son mur, elle a maintenant l'impression qu'il lui parle depuis la tombe, il y a bien urgence à coincer celui qui lui a fait ça et la fait tant souffrir ! C'est bien aussi le sentiment du capitaine et il va s'y employer mais, pour le moment, ils doivent paraître à la soirée de l'Amiral !
Elle s'entretient un moment, aimablement, avec Francesca et sourit à tous. Harm rassure l'Amiral sur l'état de Mac puis ce dernier se rend au cabinet de toilette. Mac y pénètre aussi, par une autre porte. Ils se confondent tout deux en excuses de se trouver là, ensemble, gênés mais l'Amiral se ressaisit : il énumère à la jeune femme toutes les raisons qu'elle peut avoir de se sentir coupable de la mort violente de son amant mais lui recommande de se montrer moins dure avec elle-même. Elle accepte d'en faire l'effort, d'obéir à cet ordre. Se ravisant, elle accepte finalement le cachet d'aspirine que son supérieur lui avait proposé au début de cette bien curieuse rencontre et se rapproche de lui. Leurs mains se frôlent, leurs corps sont à se toucher, leurs lèvres aussi : non, major, ce serait une erreur ! Murmure l'Amiral à regret en même temps que, dans le sac à main de Mac, son téléphone portable se met à sonner. Elle prend la communication : c'est COSTER qui lui apprend que le coupable vient d'être localisé.
Harm parle avec Francesca de ses goûts dont il partage certains avec la femme qui est actuellement dans sa vie. Il voit Mac quitter la soirée et doit mettre fin, rapidement, à l'entretien. Francesca l'embrasse tendrement à la commissure des lèvres mais il n'a pas le temps de goûter ce baiser : il suit le major, constate qu'elle a bien pris sa voiture.
Mac a rejoint COSTER qui la fait passer devant lui pour descendre un escalier qui mène à une cave. Elle relève les violations de procédure mais le détective la rassure : c'est ainsi qu'il faut agir avec ce type d'individu. Au bas de l'escalier, elle découvre une importante collection de clichés d'elle, dont un grand format la montrant accroupie auprès du corps de LOWNE agonisant. Elle n'a pas le temps de se retourner vers COSTER qui l'a suivie, il l'électrocute au moyen d'un tazzer et Mac s'effondre. Il la ligote sur une chaise et lui masse les genoux pour qu'elle revienne à elle. Lentement, la jeune femme reprend conscience et comprend que c'est le policier qui a tué LOWNE. Il lui avoue son amour fou depuis leur première rencontre et les cinq mois qu'il a passé à espionner ses moindres faits et gestes. Il veut ce que veut tout homme : posséder la femme de sa vie ! Mac tente alors de rentrer dans son jeu : pourquoi l'avoir ligotée pour lui annoncer cela ? Elle aussi est prête à lui donner ce qu'il veut...mais, là, l'homme se fâche ! Il sait qu'elle bluffe ! Il n'est pas de ces psychopathes stupides ! Il se lève, s'empare d'une bouteille de vodka et lui en verse le contenu violemment, directement au fond de la gorge. Quand il s'arrête enfin, c'est pour, à nouveau, lui caresser les genoux. Soudain, la porte du haut est enfoncée d'un coup brutal. C'est Harm. Il entreprend de descendre précautionneusement les marches. COSTER se cache sous l'escalier et, alors que la capitaine est à mi-hauteur, il lui inflige une décharge de tazzer dans la cheville. La douleur le surprend et il roule au bas des marches, à moitié inconscient. Il ne voit pas Mac attachée sur sa chaise mais se relève sous la menace de l'arme du détective. Dès le début, il l'a soupçonné d'être le coupable...il tente de gagner du temps en palabrant mais l'autre le menace toujours. Mac s'agite alors et renverse la bouteille à ses pieds. COSTER se retourne un instant, au bruit, et il n'en faut pas plus pour qu'Harm se saisisse d'un guéridon et l'assomme, le désarmant. Il achève de le mettre KO en le projetant contre une étagère et se précipite pour libérer sa partenaire. Elle trouve qu'il a été long à venir et il lui explique qu'il a un moment perdu son signal, à cause d'interférences. Il la soutient et remarque alors, à la fois le nombre de clichés d'elle ainsi que son odeur d'alcool : cette fois, tout deux en rient !
16H15GMT – QG DU JAG – FALLS CHURCH – VIRGINIE
SEVALAS se présente au bureau de Harm et se met au garde à vous. Le capitaine lui présente des excuses sur la façon dont il a pu être traité car il est bien avéré que c'est le souteneur de la prostituée qui l'a rouée de coups. La femme l'a reconnu. Il n'a pas avoué mais va être poursuivi et condamné pour ces faits de violence ce qui aura pour effet de disculper le sous-officier. L'homme le remercie mais Harm ouvre son tiroir et en sort un petit boîtier noir. Il rend à l'homme son matériel de surveillance qui lui a bien servi : ils sont quittes.
Dans le bureau de l'Amiral, ce dernier informe Mac et Harm de ce que COSTER a bien tout reconnu des faits qui lui sont reprochés et de ce qu'il va écoper d'une peine de réclusion à perpétuité. Il s'enquiert de l'état de Mac qui le rassure et demande à reprendre du service. Harm suggère quelques jours de repos mais CHEGWIDDEN protège son choix en la regardant gravement, droit dans les yeux. Elle soutient son regard : ils ne sont vraiment pas passés loin du point de rupture !