319 / EN MÉMOIRE DE DIANE
8H25GMT – EMBARCADÈRE 7 NORFOLK – VIRGINIE
Une très belle femme officier se présente sur le pont de sortie d'un navire et demande où est l'officier de quart. Il a dû s'absenter et elle ne juge utile ni de le déranger ni de l'attendre. Elle a veillé tard, retenue par le capitaine HOLBARTH et signe rapidement le registre. L'homme la regarde s'éloigner le long du quai avant d'être rejoint par Bud qui explique son indisposition par les fruits frais qui ont été servis à bord. Le lieutenant LAMM arrive et demande si quelqu'un a quitté le navire. Les deux hommes, ensemble, donnent une réponse contradictoire et sont sommés de s'expliquer : le lieutenant reproche de façon véhémente à son subordonné d'avoir donner une autorisation de sortie en l'absence de l'officier de quart ; à son tour il signe le registre et part en courant à la poursuite du lieutenant SCHONKE.
Le lendemain matin, Bud a été invité par son chef à prendre un petit-déjeuner à terre, le premier depuis plusieurs mois. A la sortie du mess, une voiture en stationnement attire leur attention. Au volant, mais la tête rejetée en arrière, il leur semble reconnaître le lieutenant SCHONKE. Ils s'avancent et découvrent, horrifiés, leur collègue morte, la poitrine en sang !
00H00GMT – APPARTEMENT DE HARM – NORD DE UNION STATION – WASHINGTON
Il fait nuit, il pleut à verse et l'orage tonne. Fumant un cigare et à la lumière d'une seule bougie, le capitaine fouille de vieux papiers et contemple la photographie d'une très belle jeune femme. On dirait Mac mais elle porte l'uniforme blanc de l'Aéronavale, pas celui, beige ou kaki, du corps des Marine's. Il relit une de ses lettres dans laquelle elle se félicite de sa première longue sortie en mer au cours de laquelle, contrairement à sa camarade de chambrée, elle n'a été victime d'aucune nausée. A l'évocation du nom de Sarah WILLIAMS, Harm sort une autre photo. Les deux amies sont en escale à Capri et profitent du romantisme de la ville, bercée par la musique de Vivaldi mais déplorent l'absence à leur côté d'un bel italien ténébreux ! Harm regarde sa montre et se lève. D'un coffret, il sort une arme et y installe un chargeur plein. Il la dissimule à l'arrière de son jeans mais ne tire qu'incomplètement son pull-over par dessus.
Des coups sont frappés à sa porte. C'est Mac, mouillée et secouant un parapluie trempé : elle lui sourit, il a oublié ? La cour martiale du lieutenant MURPHY ! Il devait préparer à dîner pour leur donner du cœur à l'ouvrage et travailler ensemble cette défense ! Il lui annonce qu'ils vont devoir remettre car quelque chose est arrivée : un de ses vieux copains est en ville pour la soirée seulement et ils ont décidé de se revoir. Il allait y aller, justement ! Il prend sa veste et il la raccompagne ! Armé d'un revolver ? Interroge Mac en se penchant sur la table basse du salon de laquelle elle remonte une photographie. D'un air extrêmement triste et grave, elle comprend maintenant la réaction du capitaine le jour de leur première rencontre ( 201 / Au nom du peuple ). Il la rejoint, grave à son tour, il n'est pas du tout sûr de vouloir parler avec elle de ce passé. Il lui reprend la photo des mains mais elle insiste : elle sait désormais pourquoi il a vraiment cru voir un fantôme ce jour là. La capitaine voudrait partir mais Mac veut savoir pourquoi il est armé : son excuse tirée de la présence d'un ami en ville est irrecevable et, tout dans son attitude atteste de ce qu'elle attend des explications. Elle s'assoit et il se soumet, s'installant à son tour, il commence à lui parler de Diane. Les deux femmes se ressemblent, effectivement, physiquement beaucoup mais là s'arrête la comparaison. Ils étaient ensemble à l'Académie mais, les diplômes obtenus, il a choisi l'École de l'Air et, elle, la Cryptographie : embrasser deux carrières différentes, c'était plus se rater que s'attacher ! Il y a deux ans, cependant, après une de ses missions de deux mois en mer, ils avaient décidé de se revoir, passer une semaine ensemble dans un chalet de ses parents à elle pour discuter, d'eux, de leur avenir. Mac ne connaît pas la suite, ne sait pas ce qui c'est passé : il lui apprend, alors, l'assassinat de Diane.
CHANTIERS NAVALS DE NORFOLK – DEUX ANS PLUS TÔT – ( 122 / SUSPECT )
La scène du crime a été délimitée, l'agent TURKEY, du NCIS, distribue les rôles à ses hommes pour les recherches d'indices alors que Harm, secondé à l'époque par le lieutenant AUSTIN, ont été assignés à l'enquête pour le compte de la Marine, au nom du JAG. D'emblée, l'agent les accueils par une mise en garde contre tout conflit de juridictions : le crime a eu lieu sur son territoire, il est maître du dossier et entend le rester. Conciliant, Harm lui demande quand même une première synthèse des constatations. D'un ton blasé, presque grossier, l'agent résume l'identité de la victime en même temps qu'Harm a entrepris d'ouvrir le sac qui contient déjà le corps : il reçoit un terrible choc en entendant le nom de Diane et en la voyant ainsi !
L'Amiral CHEGWIDDEN vient tout juste de prendre ses fonctions au JAG. Dans son bureau, il reçoit le capitaine Allisson KRENNICK, alors la supérieure de Harm, qui vient lui exposer les doléances du NCIS quant aux capacités psychologiques du capitaine RABB pour mener à bien cette affaire. Déjà très indépendant, AJ relève que seul lui-même, ou Dieu ! peuvent décider de retirer une enquête à l'un de ses hommes et que, pour l'heure, aucun ne le veut ! KRENNICK n'en attendait pas moins et suggère une stratégie, déontologiquement discutable mais qui peut fonctionner : que l'Amiral lui confie donc l'affaire, à elle, ainsi le JAG sera-t-il toujours impliqué et de façon impartiale ! L'idée n'est pas mauvaise et les qualités d'avocat de la femme sont indéniables mais elle n'a aucune expérience des enquêtes criminelles. Que lui soient donc adjointes les compétences du capitaine RABB et c'est bien une équipe de choc que devra affronter TURKEY !
Harm fait alors un aparté sur les rivalités de personnes qui agitaient les bureaux du JAG à l'époque : la compétition entre le capitaine KRENNICK et lui pour le poste de bras droit de l'Amiral. Mac en a entendu parler, Bud lui a raconté les manœuvres de séduction tentées par la femme mais Harm ne sourit même pas : il n'a jamais été dans ses intentions d'entretenir quelque relation que ce soit avec un supérieur ! De plus, KRENNICK s'est retrouvée sur l'affaire en un rien de temps et a alors tout fait pour l'en évincer ; il en veut pour preuve les interrogatoires menés par TURKEY au cours desquels il lui était interdit d'intervenir. Celui, par exemple, du lieutenant LAMM qui prétendait avoir eu rendez-vous, le soir du crime, avec la victime ; or, c'est avec lui, RABB, qu'elle avait rendez-vous ! Il a quitté le navire en courant, parce que, a-t-il prétendu, ils n'avaient pas fixé de lieu et qu'il ne savait pas où ni comment la joindre. Il a nié avoir entretenu une relation avec Diane, ils n'étaient qu'amis, en revanche, il a appris aux enquêteurs que quelqu'un du bord s'intéressait à elle et qu'elle se sentait épiée. Autre interrogatoire duquel Harm a été tenu à l'écart, celui de HOLBARTH, le commandant en second que KRENNICK a interrogé seule : Il a assuré le premier quart, le soir du crime, celui de l'arrivée du navire au port ; n'est-ce pas curieux pour un officier de son rang ? Au lieu de le tenir sur le pont arrière, comme il est de coutume, il l'a tenu sur la passerelle, avec Diane. Il a prétendu n'avoir parlé avec elle que des problèmes du bord mais...
Mac envisage que LAMM ait pu mentir au sujet de la surveillance dont Diane se sentait victime, est-il possible qu'HOLBARTH n'ait pas voulu qu'il soit jugé, qu'il ait suivi l'homme pour le tuer ? Harm se tait mais il regarde Mac fixement.
2H16GMT – APPARTEMENT DE HARM – NORD DE UNION STATION – WASHINGTON
Il pleut toujours à verse et la belle corvette rouge du capitaine est garée en bas de chez lui. Mac pose franchement à Harm la question de savoir s'il aimait Diane. Tout aussi franchement, il lui avoue qu'il ne l'a su qu'après, elle une fois morte ! Elle baisse tristement la tête et s'interroge, qu'y a-t-il de plus terrible, tuer pour quelqu'un qu'on aime ou mourir pour cette personne ? Il ne veut à aucun prix rouvrir les blessures de sa partenaire et présente des excuses. Elle le secoue alors un peu, elle sait très bien qu'il ne lui en veut pas de ressembler tant à Diane, alors, qu'il cesse donc de s'excuser lorsqu'ils doivent évoquer Dalton LOWNE ! Revenant à l'enquête, elle demande quelle était l'opinion de TURKEY sur la culpabilité éventuelle de LAMM. Harm ne l'a jamais vraiment sue, plus pressé qu'était l'agent de se débarrasser de lui que de résoudre le meurtre. Il évoque l'interrogatoire de Sarah WILLIAMS, d'abord vertement tancée d'avoir voulu se consoler de cette perte dans les bras du capitaine dont elle connaissait, par Diane, les liens qui les unissaient, puis suspectée ouvertement de mentir quand elle a évoqué le règlement de la Marine pour affirmer qu'aucune des deux femmes n'a eu, à bord, aucune relation avec un autre marin malgré les sollicitations insistantes du lieutenant LAMM, peu soucieux, lui, des conséquences.
( 122 / Suspect )Très impliqué dans ses fonctions à bord de l'USS Seahawk, celui qui n'était encore que l'enseigne Bud ROBERTS avait entrepris de mettre au point un mode simple de communication avec les personnes qu'il était chargé de guider à bord. Le lieutenant AUSTIN a été, à l'époque, un des premiers officiers à en prendre connaissance et à le tester ! Leur amusant entretien à ce sujet avait été interrompu par Harm, venu s'ouvrir à sa partenaire d'imprécisions soulevées par les interrogatoires successifs du lieutenant LAMM et du capitaine HOLBARTH : pourquoi, si LAMM prétendait que Diane se sentait harcelée puis surveillée, le capitaine HOLBATH n'en avait-il pas fait état ? Pourquoi Diane aurait-elle confié à LAMM ses craintes d'être maintenant épiée alors que c'était lui qui, peu avant, lui avait fait des avances embarrassantes ? Parce que c'était lui qui l'épiait ! A cette réflexion, Harm se précipite à la recherche de LAMM, il n'a plus de doute et le croit coupable de tout : le harcèlement verbal, puis la traque et enfin le meurtre. Tout concorde et, malgré les mises en garde de Megg AUSTIN, il ne veut pas laisser l'homme lui échapper. Le capitaine KRENNICK, de son côté, retourne interroger le capitaine HOLBARTH sur les raisons de ses silences : pourquoi n'a-t-il pas, de façon officielle, transmis la plainte du lieutenant SCHONKE pour harcèlement et pourquoi n'a-t-il rien fait quand elle a commencé à se sentir épiée, surveillée, suivie ? Elle ne reçoit alors que déclarations vagues et démentis peu convaincants. Au mess, Harm a retrouvé LAMM qui achève son déjeuner. Les deux hommes sont assis côte à côte au bar et le premier aimerait s'en aller. Harm le retient et veut le faire parler jusqu'à ce que, ivre de douleur et de rage, il lui assène un violent coup de poing au visage. Les témoins s'interposent immédiatement et la bagarre ne dégénère pas. Harm se calme, use de sa supériorité hiérarchique pour consigner le lieutenant à bord et, conscient de son propre débordement, ordonner la rédaction d'un rapport sur le coup qu'il vient de porter. Personne autour d'eux, alors, ne relève la remarque de LAMM qui entend nier le coup qu'il vient pourtant de recevoir parce qu'il comprend les sentiments que peut ressentir après cette mort quelqu'un qui aimait Diane !
Mais, aujourd'hui, Harm se souvient de ces propos, il les rapporte à Mac qui voit immédiatement clair dans ses sentiments de l'époque. S'il avait été armé, à ce moment là, il aurait certainement tué le lieutenant LAMM dont il était sûr de la culpabilité ; après ses déclarations, le doute a commencé à s'insinuer en lui et il aurait certainement tué un innocent. Elle s'empare de l'arme encore rangée à l'arrière de la ceinture du capitaine.
3H37GMT – APPARTEMENT DE HARM – NORD DE UNION STATION – WASHINGTON
Harm en a assez dit, il veut y aller et, avant, récupérer son arme. Mac la lui rend, il en a certainement une autre. Elle veut connaître la suite, le dénouement, savoir où se rend ainsi son partenaire, ce soir. Mais lui ne veut pas la mêler à tout ça. Elle prétend le protéger de faire une autre victime et, par là même, gâcher sa vie mais il semble totalement insensible à cette déclaration. Ensemble, ils quittent l'appartement et gagnent la rue. La pluie n'a pas cessé. Mac poursuit, lentement, étape par étape, elle lui demande quelles ont été les conséquences de son agression contre LAMM. Le lieutenant n'a pas porté plainte, comme il s'y était engagé mais le capitaine KRENNICK, elle, l'a fait. Elle s'est saisie de cette occasion pour achever d'exclure Harm de l'enquête. Il était déjà convaincu que les avances de sa supérieure n'avaient rien de sexuelles et qu'elles étaient exclusivement motivées par ses ambitions et sa soif de pouvoir, ces manipulations ayant échoué, la femme tenait là une occasion ultime de se débarrasser de lui. La suite ? C'est la traque dont a été victime KRENNICK, à son tour, un après-midi qu'elle cherchait à rejoindre ses quartier, seule. Elle s'est égarée dans les coursives désertes du navire quand elle se serait sentie épiée et suivie et, que brutalement, la lumière a été coupée. L'alerte donnée, les fouilles entreprises n'ont rien donné mais, immédiatement, les soupçons se sont portés sur le lieutenant LAMM. Il a été retrouvé suicidé dans sa cabine ! Facile, très facile...un peu trop, même : il laissait un mot sur le terminal de son ordinateur avouant le harcèlement, le meurtre et son suicide...Aussi bien KRENNICK que TURKEY tenaient là leur conclusion de l'affaire.
Pour Mac, il est désormais clair que Harm ne croit ni à la culpabilité de LAMM dans la mort de Diane, ni à son suicide mais elle ne sait toujours rien de ses intentions immédiates. Elle s'étonne que, pendant deux ans, il ait poursuivi ses investigations sans lui en parler mais il se contente de lui demander si, elle, n'a jamais eu de secret pour lui... ! Il court à sa voiture et elle le suit, prend place sur le siège du passager. Il est trop tard, maintenant pour la protéger de toute implication dans l'affaire, quand bien même se débarrasserait-il de sa présence, elle sera bien obligée d'expliquer à l'Amiral qu'elle savait qu'il allait tuer un homme et pourquoi elle n'a pas pu l'en empêcher ! Contre la thèse du suicide de LAMM, les indices se sont accumulés : aucune empreinte sur le clavier de l'ordinateur, pas même celles de l'auteur du dernier message, les touches ont été minutieusement essuyées ; Diane a été tuée au moyen d'un 38 qui n'a jamais été retrouvé, LAMM, avec un Beretta de la Marine ; enfin, et surtout, Harm vient de découvrir que LAMM était gaucher, la mention figure dans ses états de service mais personne n'a pensé à s'y référer, or, il a été retrouvé tenant l'arme dans sa main droite ! Ce laxisme répété au cours de cette enquête entraîne, chez Mac, une réflexion au sujet de l'agent TURKEY et de son apparent laxisme : Harm s'en empare pour, cette fois et lâchement, se débarrasser d'elle. Il lui laisse entendre que l'agent n'était pas ce qu'il prétendait être et qu'il n'en a que très récemment découvert la preuve : elle est restée dans son appartement, il va la lui montrer...Alors que, confiante, la première, elle descend de voiture, lui, de son côté, n'en fait rien et démarre en trombe, la laissant là, sous la pluie, seule.
Elle se rend au JAG où elle a fait venir Bud. Ensemble, ils recherchent les états de service de l'agent du NCIS et parlent du dossier. Bien que simple agent de relations publiques et non avocat à l'époque, le lieutenant a néanmoins suivi l'affaire de près. Il s'est toujours gardé d'en parler par délicatesse pour le capitaine qui ne lui a cependant jamais imposé le moindre secret. Sur le lieutenant SCHONKE ? Bien sûr que Bud l'a connue, il était en quelque sorte son agent, lui organisant les nombreux rendez-vous avec la presse que suscitaient sa jeunesse, sa beauté, sa fonction à bord d'un porte-avions. Comment était-elle physiquement ? Que Mac se regarde donc dans un miroir et elle aura la réponse ! Mais Diane était plus drôle, spontanée... Bud s'enfonce...ce n'est pas qu'il veut dire que Mac n'est pas ….En revanche, sur ses doutes concernant l'agent TURKEY, Bud la détrompe. Il avait bien été désigné par le bureau de NORFOLK et n'était pas l'agent du NCIS à bord, il n'avait pas effectué la traversée avec eux ! Mac s'est fait avoir ! Elle a compris que Harm l'a roulée ! Elle doit le rejoindre en urgence, il va commettre un meurtre, elle en est désormais sure, mais sur qui ? Qui est donc ce coupable qu'il vient de découvrir ? Bud évoque deux suspects potentiels : le lieutenant WILLIAMS, soupçonnée un temps d'homosexualité ; elle aurait pu tuer Diane, puis LAMM, par jalousie ; il y a bien aussi le capitaine HOLBARTH dont la carrière s'est trouvée largement compromise du fait du rapport de KRENNICK sur ses manquements de n'avoir pas dressé de rapport après les harcèlements dénoncés par Diane ; Bud peut-il les localiser ? Sans doute, s'ils sont toujours dans la Marine.
Harm arrive au port et, grâce à sa carte, franchit sans encombre le poste de garde. Il se gare non loin d'un quai où un destroyer mouille. De son côté, Bud n'a aucun mal à apprendre que l'USS SHEPPARD a accosté le matin même à NORFOLK, quai n°6. Il suggère de prévenir la sécurité du port mais Mac l'en dissuade, ce serait ruiner la carrière de leur ami. Elle attend l'ascenseur mais, trempée, elle est victime des premiers symptômes d'un refroidissement.
De l'USS SHEPPARD, des hommes débarquent que Harm regarde attentivement. Il ne bouge pas. Un retardataire apparaît au sommet du pont. Le capitaine descend de voiture, il est armé, charge le revolver qu'il range à nouveau dans sa ceinture. Il se dirige vers l'homme qui, à son tour, quitte le navire. Il le hèle, lui fait remarquer que c'est une habitude chez lui que d'assurer le premier quart. Le commandant HOLBARTH identifie immédiatement Harm et manifeste une certaine crainte. Il comprend qu'il n'a certainement pas rendez-vous avec le capitaine SPENCER et demande à RABB ce qu'il lui veut. Lui monter une lettre écrite par le lieutenant SCHONKE, explique Harm et, immédiatement, l'homme se met sur la défensive : la mort de Diane ? Un regrettable incident mais qui lui a coûté, à lui, sa carrière de commandant ! Diane ? C'est la vie qui lui a été prise ! Il tend la lettre à HOLBARTH et, de façon tout à fait perceptible, ce dernier s'écarte pour en prendre connaissance. Se faisant, il se rapproche du navire, du bord du quai. Diane lui fait grief de n'avoir pas enregistré de manière officielle sa plainte pour harcèlement et l'informe que, dans l'intérêt exclusif des autres femmes qui auront à servir sous son commandement, elle entend en référer à ses supérieurs, dès leur arrivée au port, sauf si le commandant parvient à la dissuader de le faire. HOLBARTH relève immédiatement une série de vices de forme sur ce document : il n'est pas signé, donc est irrecevable devant une Cour martiale ; son nom n'est pas citée et la missive est certainement adressée à LAMM...Mais, d'une part, Diane ne servait pas sous les ordres de LAMM mais bien sous ceux de HOLBARTH, d'autre part, la feuille de papier n'est pas un original, sans doute encore en possession du destinataire mais une simple copie, conservée à titre de preuve et rangée parmi d'autres. Enfin, le soir du meurtre, Diane n'était pas de quart, elle s'est attardée auprès d'HOLBATH pour discuter de sa volonté de déposer un recours hiérarchique et c'est parce qu'il n'a pas réussi à l'en dissuader qu'il l'a poursuivie à terre pour la tuer. La théorie de Harm fait sourire HOLBARTH, il sait qu'elle est juste mais étayée d'aucune preuve matérielle susceptible de convaincre une Cour martiale. Le capitaine ne s'y risquerait effectivement pas et son intention, ce soir, est autre : il sort son arme et en menace HOLBARTH.
Un cri retentit « Harm ! » qui attire l'attention de l'homme. Il fait nuit, la pluie a cessé et une brume épaisse recouvre le port. Il murmure le nom de SCHONKE et avoue qu'il ne voulait pas, n'en avait pas l'intention, il demande pardon et...recule encore de plusieurs pas. Mac s'approche, Bud l'a convaincue de revêtir des vêtements secs, il a mis à sa disposition un uniforme blanc d'Harriet. HOLBARTH croit voir apparaître le fantôme de Diane ! Il titube de peur et...tombe à l'eau avec un bruit sec.
Harm, Mac et Bud qui l'ont rejoint, constatent avec horreur qu'il n'y a plus rien à faire : le corps de l'homme a été écrasé entre la coque et le quai.
Harm demande à Mac comment elle a su où le trouver et elle lui explique les recherches qu'elle a entreprises avec Bud, son hésitation entre HOLBARTH et WILLIAMS et pourquoi elle a choisi le premier. Aurait-il tiré sur HOLBARTH ? Il ne le sait pas. Il regarde Mac intensément et comprend que le commandant a cru avoir une vision ! Mais le major n'y a même pas pensé en acceptant l'uniforme sec d'Harriet ! Harm ne peut plus défaire son regard de Mac et, instinctivement, ils se rapprochent l'un de l'autre. Comprenant ce qu'il veut, Mac sourit mais ne cherche ni à l'en empêcher, ni à précipiter le mouvement. Leurs lèvres se rencontrent dans un long baiser. Ils ne se touchent ni encore moins s'étreignent. Quand ils se séparent, lui à la fois confus et étonné de sa hardiesse. Pour couper court à toute discussion, Mac murmure « je sais, vous embrassiez Diane ». Il est incapable, tant de prononcer une parole que de détacher son regard de Mac.
Ils s'en retournent tout trois alors que, du navire, les hommes commencent à descende pour constater l'accident.