320 / LE BOUC ÉMISSAIRE
13H25GMT – WASHINGTON D.C.
L'orage fait rage. La radio diffuse les nouvelles de l'ouverture du procès du colonel VICKERS, accusé de violation du traité sur les armes chimiques pour avoir livré à l'Algérie du gaz neurotoxique utilisé ensuite contre les forces de l'OTAN en Tunisie. Chez lui, Harm sort de sa douche et des coups frappés à sa porte le contraignent à revêtir rapidement un pantalon. Il ouvre à un livreur qui lui apporte quatre volumineux cartons empilés sur un diable. Un peu surpris de cette commande, le capitaine signe néanmoins le bordereau pendant que l'homme pénètre chez lui pour commencer à décharger. Au lieu de cela, il tire du côté du chariot un long tube dont il se sert pour abattre RABB d'une déflagration.
13H45GMT – QG DU JAG – FALLS CCHURCH – VIRGINIE
Harriet est occupée à ranger des dossiers dans un classeur. Bud arrive derrière elle subrepticement et s'arrête : il sort de sa poche un petit écrin rouge dont il s'apprête à examiner le contenu. Quelqu'un le bouscule et la petite boîte lui échappe des mains. Il se précipite pour la ramasser mais la pointe d'une chaussure envoie l'objet rouler jusqu'....entre les deux pieds de l'Amiral ! Le lieutenant relève les yeux, extrêmement gêné mais le militaire ne le gourmande pas, il lui ordonne simplement de lui envoyer le capitaine RABB et le major Mac KENZIE dans son bureau et au plus vite. Quand Bud se relève, Harrriet a disparue...
Chez le capitaine, le téléphone sonne dans le vide : il est encore inconscient et le faux livreur est en train de le ligoter étroitement sur une chaise. A son bureau, Bud est troublé de ce silence, il ne comprend pas l'enseigne SIMS qui lui soumet le choix cornélien entre « Romance victorienne » et « Splendeur de printemps ». Impatiemment, la jeune femme lui rappelle qu'il s'agit de leur faire-part de mariage, qu'il y a urgence et que sa mère ne cesse de la harceler de tous ces préparatifs de la réception. Au hasard, Bud désigne...le blanc et saisit l'occasion d'inviter sa future épouse dans un endroit plus reculé. Mais ce n'est ni le lieu, ni le temps, de nouveau l'Amiral le rappelle à ses fonctions. Troublé et provoquant les rires de tous, le lieutenant lance à la cantonade « Romance victorienne ! »
Harm revient lentement à lui et son agresseur lui dévoile son identité. Arrachant de son visage un masque en caoutchouc, l'homme se laisse immédiatement reconnaître de sa victime : il n'est autre que l'agent spécial Clark PALMER ( 309 Impact ). Il entreprend ensuite de récupérer un micro fixé au socle du téléphone : il espionne Harm depuis assez longtemps pour savoir que ce dernier a deux livres en retard à la bibliothèque, qu'il rencontre de sérieuses difficultés avec les recherches concernant la disparition de son père et que, enfin, sa vie sentimentale est un désert ! Harm s'inquiète de ce que peut bien lui vouloir l'individu. A lui, rien ! La radio continue de diffuser les détails du procès VICKERS....
Mac arrive dans le bureau de l'Amiral et y rencontre Dwight BURGESS du Ministère de la Justice. Elle représente l'accusation et se montre confiante, elle pense que, malgré les talents avérés de l'avocat de la défense, les preuves accumulées seront suffisantes pour que soit prononcé le renvoi du colonel devant une Cour martiale. Cependant, elle est convaincue que l'homme n'a pas agi seul ni de sa propre initiative : il y a été incité par des agents de la DSD. Justement, cette Division Sécurité Défense dépend du département de la Justice. Mac ne mâche pas ses mots, depuis la fin de la Guerre Froide, la DSD n'est qu'un repère de nostalgiques, barbouzes en tout genre, pour qui tous les moyens sont bons d'aller faire le coup de feu. Ce n'est certainement pas la comparution du colonel VICKERS, seul, qui l'arrêtera. BURGESS confirme : cela fait un an déjà que son département cherche les points faibles de cette division. Dans de telles conditions, Mac aimerait proposer une transaction à l'accusé : son témoignage des pressions subies de la part de la DSD et les degrés d'implication de cette dernière dans les ventes d'armes chimiques, contre une immunité et l'occasion de se racheter. L'Amiral ne réfléchit pas longtemps avant de donner son feu vert à sa subordonnée.
Chez Harm, PALMER s'apprêterait-il à faire de la cuisine ? Il cherche – et trouve - la plaque de four. Le capitaine fait parler son agresseur : que veut-il ? L'autre ne répond que par des railleries au sujet du sort d'Harmon RABB senior.
Au JAG, l'absence de RABB est toujours cruellement ressentie par Bud qui va en faire rapport à l'Amiral. Ce dernier temporise et, rasséréné, le lieutenant en profite pour entreprendre de nouveau sa dulcinée. Au prétexte de lui demander des conseils d'ordre protocolaire, il l’entraîne dans le bureau du capitaine. Il a l'air encore plus bizarre que d'habitude ! Mais, on le serait à moins si on avait ça dans la poche ! Et il tend à Harriet le petit écrin rouge. Émue, la jeune femme l'ouvre pour découvrir...qu'il est vide ! Fouillant de nouveau sa poche, parmi des pièces de monnaie et sans doute un peu de poussière, le solitaire est là qui va à merveille. De l'autre côté de la vitre aux stores restés ouverts, tous les collègues applaudissent à ces fiançailles.
Arrivent le colonel VICKERS et son avocat que Mac interpelle tout de suite. Elle l'invite dans son bureau et lui soumet sa proposition transactionnelle. L'avocat l'écoute mais doute que son client y survive bien longtemps, à cause de la dangerosité de la DSD et malgré le programme de protection des témoins. Il accepte néanmoins d'en faire part à son client. Pour l'audience, Mac a embauché Bud pour l'assister, en l'absence de RABB. GRIBALDI lui confirme que VICKERS a rejeté sa proposition. Elle tente de solliciter un renvoi d'une journée mais son adversaire n'y voit qu'une manœuvre dilatoire de l'accusation dont les preuves seraient encore insuffisamment étayées et le juge s'y oppose également. Elle est invitée à donner immédiatement lecture de son acte d'accusation et, morte de trac, ne peut que déléguer Bud à trouver le capitaine par tous les moyens !
Il est toujours chez lui, pieds et mains ligotés à une chaise, aux prises avec PALMER occupé à remplir une seringue, il craint pour sa vie mais sait Mac capable de plaider seule l'affaire VICKERS. Et puis, quelqu'un va bien finir par s'inquiéter de son absence et venir le chercher. Il reçoit une piqûre dans l'épaule dont l'effet le plonge dans un profond sommeil.
10HGMT – QG DU JAG – FALLS CHURCH – VIRGINIE
Tout le monde félicite Harriet de ses fiançailles désormais officielles mais une de ses collègues s'inquiète déjà de son transfert en application du règlement qui interdit à deux époux militaires de servir sous le même commandement. Manifestement, l'enseigne n'avait pas vu cet inconvénient... !
Clark PALMER a préparé une sorte de pâte. Il allonge le capitaine au sol et entreprend, au moyen d'une spatule, de lui en barbouiller tout le visage....
Mac commence l'interrogatoire du capitaine PASTERNAK, commandant en chef de la FIIBC, Force d'Intervention Incidents Biologiques et Chimiques des Marine's. A ce titre, c'est son unité qui a été appelée en Tunisie sur le terrain des affrontements du 7 octobre 1997. Il y a trouvé de nombreuses victimes affectées plus ou moins gravement par du gaz soman, GD, un puissant neurotoxique. Il n'a aucune peine à décrire les symptômes constatés. S'étant lentement rapprochée de son témoin, quand il a cessé de parler, Mac dévoile alors une grande planche photographique qui montre les victimes. L'avocat de la défense tente d'objecter à cette exhibition mais le major insiste : c'est ce qui attend chacun si aucune sanction n'est infligée en cas de violation des traités ! Mac poursuit avec des questions techniques très précises et le militaire décrit les obus de 105, de fabrication américaine, creux et initialement destinés à la diffusion de tracts de propagande, modifiés et adaptés pour contenir, au lieu de simples feuilles de papier, des bombes pour la diffusion de gaz.
La pâte a achevé de sécher sur le visage de Harm ; PALMER peut en détacher un masque rigide qu'il met à cuire dans le four. Le capitaine revient lentement à lui, il est nauséeux mais conscient, les questions l'assaillent. PALMER redresse sa chaise et la discussion reprend. Pour qui travaille aujourd'hui l'agent, la DSD, la CIA ? WEBB est-il au courant ? PALMER ne répond pas directement mais son orgueil est piqué au vif, il se dépeint comme un artiste nécrologue et non comme n'importe quel cinglé qui s'approcherait de sa cible pour lui loger une balle en pleine tête. Avec un abominable cynisme, il souligne qu'il est bien plus talentueux de mettre en scène la mort de sa victime étouffée par un hot-dog devant cinquante mille spectateurs d'un match de base-ball ou encore, terrassée par une crise cardiaque sur la piste de danse au cours du mariage de sa fille... ! Au demeurant, pour qui se prend le capitaine de lui reprocher les morts qu'il a à son actif ? N'est-il pas, lui aussi, un tueur ? Sait-il, au moins, combien d'hommes il a tués ? Harm se rebelle, en aucun cas sa situation ne peut être comparée à celle de PALMER : il n'a jamais tué sans que sa vie ou celle d'autrui ne soient menacées ! L'agent commence néanmoins le sinistre décompte.
Au tribunal, Mac a abordé la question de la fabrication américaine du gaz soman : le militaire affirme que les États-Unis n'en produisent plus. Il en reste d'importants stocks dans l'UTAH ; Oui, il en a été vendu à des pays amis tels que la Grande-Bretagne mais à des fins exclusivement scientifiques.
Le contre-interrogatoire de la défense vise à fragiliser les acquis de Mac : GRIBALDI s'emploie à faire reconnaître au capitaine PASTERNAK que les obus auraient très bien pu être utilisés comme des armes conventionnelles et qu'il est scientifiquement impossible de tracer la provenance du gaz utilisé. Sa fabrication pourrait tout aussi bien provenir d'un laboratoire du Moyen-Orient ou avoir été acquis sur le marché noir russe. Les Algériens, enfin, auraient pu également le fabriquer eux-mêmes.
Curieusement, ces questions font sourire l'accusation....
Le Docteur OH succède à PASTERNAK, elle est ingénieur chimiste et soutient qu'effectivement, les algériens étaient en mesure de fabriquer eux-mêmes le gaz mortel ; comment ? En détournant l'utilisation des produits et du matériel acquis pour la fabrication d'insecticides et de pesticides agricoles. Mac verse alors aux débats deux factures émises par le Ministère de l'Agriculture pour la fourniture de tels équipements à l'État algérien.
Dans la cuisinette du JAG, à l'heure du déjeuner, Harriet a étalé diverses feuilles de papier. Elle les range précipitamment quand arrive l'Amiral. Condescendant, l'homme lui demande où en sont ses préparatifs de mariage. La jeune femme semble passablement dépassée et c'est bien son supérieur qui va encore la sortir de cette mauvaise passe : elle doit cesser de raisonner comme une jeune mariée et agir comme un enseigne de vaisseau. Il prend la direction des opérations et s'empare du plan de table : c'est une opération militaire de précision ! La table des jeunes mariés devient le camp de base, celle des amis de la mariée, la table des alliés, l'oncle LARRY et la tante Grace deviennent...les ennemis !
Comparaît à la barre le Sous-Secrétaire SPRATT, adjoint du ministre américain de l'agriculture. Sur questions de l'accusation, il atteste avoir autorisé des ventes de matériel à l'Algérie en exécution du plan d'aide et d'assistance à ce peuple. Il explique que la stabilité politique de cette jeune nation passe par une coopération agricole tendant à l'acquisition d'une plus grande auto suffisance alimentaire mais que les autorités agricoles comme la sienne sont radicalement incompétentes pour évaluer le risque de détournement de l'aide fournie à des fins militaires. Précisément, c'est la raison pour laquelle chaque vente reçoit le contreseing du département de la Défense, celui du colonel VICKERS, en l’occurrence ! Et Mac verse aux débats des documents en ce sens qui accusent.
Le contre-interrogatoire de GRIBALDI établit néanmoins que SPRATT n'a jamais rencontré VICKERS ; les deux hommes ne se sont pas même parlé au téléphone. Rien, dès lors, ne permet d'affirmer que la signature n'a pas été contrefaite, que le Sous-Secrétaire n'a pas été escroqué !
Chez Harm, PALMER achève de revêtir un des uniformes bleu du capitaine. Le four sonne la fin de la cuisson du masque : il est en tout point semblable aux traits de RABB, il ne reste plus qu'à le maquiller un peu. La voix ? Elle sera affectée par une méchante grippe, très difficile à soigner, ce qui justifie du retard....Harm a de plus en plus de mal à dissimuler sa peur grandissante et son impatience de ne rien pouvoir faire pour arrêter ce qui se trame dans l'esprit de son agresseur.
Forte de la bonne humeur de l'Amiral constatée dans la cuisine, Harriet se permet d'aller le voir pour discuter de la suite de sa carrière. Comme lui en a fait part sa collègue, son supérieur ne peut que lui répéter les termes du règlement : deux époux ne peuvent servir ensemble sous le même commandement et l'enseigne va devoir repasser sous celui de l'Inspection Générale. Tristement, Harriet se soumet et s'apprête à quitter le bureau quand une réserve d'AJ la retient : elle a, au JAG, effectué un travail considérable et de très grande qualité en conséquence de quoi il s'engage à demander à l'IG sa mise à disposition à son service de façon permanente. Confondue de joie et de reconnaissance, elle ne peut que demander si une telle dérogation est permise : privilège de l'Amiral !
PALMER serait fin prêt à tenir le rôle de Harm sans la mise au point d'un ultime détail : il sort d'une mallette en métal une sorte de petite bombe aérosole dont il charge de plusieurs jets la réserve à encre d'un stylo plume de grand luxe. Harm comprend immédiatement qu'il s'agit de gaz que son agresseur a l'intention de répandre au tribunal. Combien de victimes seront à déplorer, Mac ? Et PALMER, se condamne-t-il lui même ? L'homme avale un comprimé au moyen d'un verre d'eau et glisse, dans une de ses chaussettes, une cartouche injectable !
L'audience touche à sa fin. Mac fait entrer son dernier témoin, le caporal Cheryl DUPREE. En civil, poussée par un civil, entre, en fauteuil roulant, une petite femme très maigre sous assistance respiratoire. L'avocat de la défense tente, une fois de plus, d'objecter à cette démonstration des effets du gaz soman mais la décence et la dignité imposent que la parole soit aussi donnée aux victimes. Le caporal DUPREE en est une, elle était sur les lieux de l'attaque, dans le hangar, exactement, au moment de l'explosion. Elle a été choquée mais son entraînement de marine's a très vite pris le dessus : revenue à elle, son objectif a été de sauver deux petites filles, tombées à quelques mètres d'elle. Ce n'est qu'en s'en approchant qu'elle a senti qu'il s'agissait d'armes chimiques, ses yeux ont commencé à pleurer et ses poumons étaient en feu. Elle a néanmoins continuer d'essayer de progresser mais il était trop tard, les deux enfants étaient mortes. Sa vie est aujourd'hui vide de tout sens, non seulement elle endure la souffrance physique mais son mari ne la touche plus ; elle ne peut plus prendre dans ses bras son enfant de trois ans et, ses canaux lacrymaux ayant été brûlés, elle n'a plus de larme et ne peut plus même pleurer....
Clark PALMER ressemble à s'y méprendre au capitaine RABB. Il s'en va achever l'interrogatoire du capitaine VICKERS et cela dans des termes si virulents que l'homme va en mourir d'une crise cardiaque. L'avocat rentrera alors chez lui où, à son tour, il mourra dans un terrible incendie ! En effet, avant de quitter l'appartement, l'agent installe une bombe sous la chaise de son prisonnier et lui a scellé les lèvres avec du scotch. Avant de refermer définitivement la porte palière, il a branché et enclenché un détecteur de mouvements... !
Et, effectivement, pour clore la procédure, Mac demande à appeler à la barre le colonel VICKERS. Ce dernier n'a rien manifesté de toute l'audience qu'une profonde tristesse et une immense émotion chaque fois qu'étaient évoqués l'état et le sort des victimes. Dans un premier temps, il ne réagit pas à cette demande de Mac. Son avocat s'y oppose fermement et le juge émet des réserves puis le colonel se lève et demande à faire une déclaration. Son avocat lui enjoint de se rasseoir mais il ne reçoit pas d'ordre de civils. Il renonce expressément au bénéfice du Vème Amendement qui dispose :
"Nul ne sera tenu de répondre d'un crime capital ou infamant sans un acte de mise en accusation, spontané ou provoqué, d'un Grand Jury, sauf en cas de crimes commis pendant que l'accusé servait dans les forces terrestres ou navales, ou dans la milice, en temps de guerre ou de danger public ; nul ne pourra pour le même délit être deux fois menacé dans sa vie ou dans son corps ; nul ne pourra, dans une affaire criminelle, être obligé de témoigner contre lui-même, ni être privé de sa vie, de sa liberté ou de ses biens sans procédure légale régulière ; nulle propriété privée ne pourra être réquisitionnée dans l'intérêt public sans une juste indemnité."
Bud a pris la résolution de se rendre chez Harm pour savoir ce qu'il est advenu du capitaine qu'il n'a toujours pas réussi à joindre. Il sort de l'ascenseur et tambourine à la porte. De l'autre côté, sous l’œil impuissant de la victime, le détecteur de mouvements s'affole. Le lieutenant, naturellement n'entend aucun bruit ni ne reçoit aucune réponse. Il cherche vainement un double de la clé derrière la boîte aux lettres ou sous une pierre descellée du mur. Les trois coups d'épaule qu'il jette contre l'obstacle sont tout autant dénués d'effets. Il ne lui reste que de tenter l'issue de secours. Dehors, l'orage redouble.
Le colonel VICKERS entreprend d'exposer simplement le rôle de gendarme de la planète désormais tenu par l'Amérique et les dispositions prises afin d'assurer aux pays amis une défense suffisante à décourager les ennemis et les attaques potentiels. Le rôle de la DSD consiste à autoriser les ventes d'armement d'État à État, et, dans le cas de l'Algérie, de manière à la renforcer suffisamment de façon à la protéger de la Libye . Le colonel jure que jamais les ventes incriminées de matériel agricole n'auraient été autorisées s'il avait eu connaissance de leur destination et s'il avait su qu'elles allaient servir à tuer des militaires américains....! Il est désolé, ferait tout afin de pouvoir revenir en arrière mais cela est, hélas, impossible. Mac réagit immédiatement à ces déclarations : est-ce à dire que, s'il n'y avait pas eu de risque pour des militaires américains, si la DSD l'avait convaincu que jamais lesdites armes ne seraient utilisées contre des militaires américains, la vente de matériel destiné à la fabrication d'armes chimiques aurait été autorisée, au mépris des traités internationaux ? GRIBALDI objecte sur le fondement de la spéculation. Il est rejeté par le juge mais VICKERS est très gêné pour répondre. Son silence est tel qu'il devient éloquent !
L'issue de secours de l'immeuble du capitaine est pour le moins mal adaptée : Bud est sur le toit de l'immeuble et n'a comme moyen d'accès que....le tuyau d'évacuation des eaux de pluie. Il s'y accroche mais le tube se décroche et le lieutenant réussit la prouesse de se projeter depuis le vide, au travers d'une fenêtre, dans....la salle de séjour de son supérieur ! Ce n'est pas sans une frayeur certaine mais muette ! qu'Harm le voit atterrir....en même temps que réagit violemment le détecteur de mouvements. Pour leur survie à tous les deux, l'orage a provoqué une brève coupure de courant, le temps, même, pour Bud de retirer le scotch de la bouche de Harm. Ce dernier, immédiatement, avertit son subordonné des dangers qu'ils courent désormais tous les deux et lui enjoint l'immobilité la plus totale.
PALMER est arrivé au JAG, il évite de parler mais personne ne semble s’intéresser au capitaine RABB déjà bien en retard ! Alors qu'il s'apprête à franchir les portes de la salle d'audience, l'Amiral l'interpelle : le major semble s'en tirer très bien toute seule et il veut le voir dans son bureau, tout de suite !
En effet, Mac achève avec brio de confondre l'accusé : il reconnaît sans peine la vente aux Algériens des 105 howitzers leur ayant permis de lancer l'attaque en Tunisie, de même que la vente des 105 obus de 105 qui ont permis de stocker le gaz. Sur la vente de matériel agricole destiné à la fabrication de produits chimiques le colonel nie, et, pourtant, le bordereau porte bien sa signature ! Le tout, sur un délai de moins d'un mois ! Il ne voulait pas mais il l'a fait. L'homme est mortifié ! Mais Mac n'en reste pas là, elle entend tirer un maximum de profit de son avantage acquis alors elle poursuit : s'agit-il d'une négligence dans l'exercice des fonctions du colonel mais, si ce n'était pas le cas, si ce n'était pas un incident ? L'objection tirée du harcèlement soulevé par la défense est, cette fois, retenue par le juge qui enjoint à Mac de poser une question. Elle se rabat sur le quantum de la peine : l'accusé est-il conscient de ce qu'il encourt ? La prison, oui, l'emprisonnement à vie, sauf s'il est prouvé qu'il avait conscience que son acte pouvait entraîner la mort : dans ce cas, il risque la peine de mort.
Au seuil du bureau de l'Amiral qu'il ne franchit pas, PALMER justifie son retard par sa grippe, son hospitalisation durant la nuit, une mauvaise réaction aux antibiotiques et, finalement, une dose massive de tranquillisants qui l'a empêché de passer un coup de téléphone. L'Amiral semble compatir et l'autorise à rejoindre le tribunal mais s'enquiert, au préalable, d'un certain dossier HIRSCH pour lequel il a reçu un appel du Général TRENTON demandant la position du JAG. Le capitaine hésite...et pour cause !...et l'Amiral vient à son secours pour lui rafraîchir la mémoire : le terrible bluff fonctionne, CHEGWIDDEN ne relève aucune incongruité à ce que des poursuites soient diligentées sur le fondement de l'article 111 :que ce soit à la bière ou au sirop contre la toux, il démontrera que le pilote de l'hélicoptère était en état second au moment où il a pris les commandes de son appareil !
Sans remettre en cause l'honneur du militaire ni la droiture du colonel, dans la salle d'audience, Mac pose ses ultimes questions : elle s'adresse à l'homme, à l'Américain, au marine's pour obtenir, enfin, la vérité. Les Algériens ont-ils été autorisés à développer un système d'armement chimique et, si oui, par qui, quelle autorité ? Elle offre ainsi à VICKERS sa dernière chance de rédemption et, alors que l'homme commence à avouer et à faire des déclarations, le capitaine RABB entre dans le tribunal.
Chez Harm, les deux hommes sont restés immobiles jusqu'à ce qu'une nouvelle coupure d'électricité permette à Bud de se jeter sur la prise et d'arracher le détecteur de mouvements. Il a ensuite détaché le capitaine qui a pris la décision de laisser là la bombe, en l'état, et d'appeler les démineurs depuis sa voiture.
Au JAG, Mac est heureusement surprise de l'arrivée de son partenaire. Elle lui dresse un très bref aperçu des débats et annonce être sur le point d'obtenir de l'accusé la confession des noms des commanditaires de la DSD. Mais le capitaine exige de reprendre la main : il prétend avoir des preuves irréfutables et commence, alors, un interrogatoire des plus stupéfiants sur le montant des revenus du colonel et les soldes créditeurs de plus de 300 000$ de ses comptes bancaires détenus aux Îles Caïmans. Alors que l'avocat se penche sur la table à la recherche d'une pièce, elle lui demande ce qui lui prend mais elle se fait rappeler à l'ordre et....interpeller par son prénom ! L'accusé est complètement déstabilisé par cette nouvelle accusation qui entendrait mettre en cause une cupidité de sa part et la recherche d'un enrichissement personnel. Venu assister à la fin des débats, l'Amiral CHEGWIDDEN ne peut retenir la question de savoir ce qui prend, soudain, à son subordonné.
Dans le même temps, ce dernier s'est rapproché de VICKERS et, de la poche de poitrine de sa chemise, a sorti son stylo plume.
Bien qu'accompagné de Bud qui met tout son cœur et sa conviction à raconter ce qui vient de leur arriver, à son arrivée au JAG, en civil et sans carte professionnelle, Harm se fait refouler par les marine's de service. Il ne peut pas être le capitaine RABB, arrivé il y a peu, interpellé par l'Amiral et, actuellement, à la barre du tribunal ! Harm n'a d'autre issue que de frapper ce gardien trop zélé avant de déclencher l'alarme incendie.
Le juge annonce la suspension de l'audience en même temps que PALMER actionne son stylo directement au visage de VICKERS. L'Amiral voit les vapeurs du gaz et, d'un cri, accélère l'évacuation de la salle. Il se précipite, lui, récupérer le corps inerte du colonel. Il est suivi de Mac et Bud à qui il ordonne de pendre les mesures d'urgence, y compris de poursuivre et d'arrêter le capitaine RABB. Bud explique, de nouveau, le déroulement des événements de la matinée sous l’œil extrêmement inquiet de Mac.
Dans la confusion de l'évacuation, PALMER tente de s'échapper, il rencontre Harm aux ascenseurs et une sévère bagarre s'engage entre les deux hommes. Le capitaine prend le dessus, il a allongé son ennemi au sol et ne le remet aux mains de la sécurité qu'une fois lui avoir arraché son masque et dévoiler les véritables traits de son visage. Il court constater l'état de VICKERS dans le bureau de l'Amiral et, voyant qu'il ne respire plus, revient auprès du corps de PALMER : avant que ce dernier ne soit emmené, il lui prend la petite pompe dissimulée dans sa chaussette et revient en administrer une injection dans la cuisse du colonel.
Alors que tous sont encore penchés sur le corps du marine's qui revient à lui, Mac avance sa main et....tire sur la joue de Harm ! Ce qui lui prend ? Elle s'assure que c'est bien lui, un seul Harmon RABB dans sa vie est bien suffisant ! Pour l'Amiral aussi !